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La drag… euh non ! La traque

Publié le 27 mars 2015 par L'étudiante

On n’obéit bien qu’à ses envies.

La raison des plus chieurs est toujours une horreur :

Nous l’allons montrer tout à l’heure.

Une jeune gazelle se baladait

Dans les rues d’une ville paisible.

Un loulou survient à jeun qui cherchait une cible,

Et que la faim en ces lieux attirait.

« He meuf ! Ta bi1 un 06 et ta kel age ?

Dit cet animal quelque peu volage :

Alé vi1, on va prendre 1 verre !

- Euh… Vu ce que vous venez de me faire,

Il est bien plus que préférable,

Que votre stade soit relevable

Pour suivre ma prose à la Hugo

Face à votre niveau.

Alors qu’est-ce que vous en pensez ?

Je tiens à vous le dire, si vains sont vos efforts,

Votre absence sera d’or.

- Vazy kestu parles ?! *J’vais les lui briser*,

Jsé tro bi1 la parlé la langue de la Fransse.

- Mais comment expliquer cette incompétence ?

Reprit la donzelle, et quelles sont ces questions ?

- C’est juste que t’es sexy à fond !

- Mais rhabille-toi ! – Tes pa 1 fille facile :
C’est dur de te péter le fion kan ke je passe à l’action ?

Voyez vous-même ce qu’est un vil.

Je vous l’ai dit : il faut que je vous venge.Là-dessus, du fond de ma piaule,Je vous rapporte ces nobles louanges,En incarnant le premier rôle.

Cordialement,

L’étudiante

La drag… euh non ! La traque

La situation en résumé : des grands gestes, des grandes phrases, la langue pendante,… L’image est fausse, parce que je me retourne plus sur eux désormais !

Et si les tours et les détours n’avaient rien d’anodin ? Si tout était prévu de telle façon qu’au coin de chaque rue votre personne soit incontestablement apostrophée par une rencontre avec un profond abruti qui n’a de cesse de vous lorgner d’un regard empli de perversité, si bien qu’on est à même de se demander pourquoi il n’est pas encore atteint de cécité, tant ses yeux en sont crevés.

L’ennui reste que ces anecdotes sont toujours vécues par un genre des trois sexes. Mesdames et mesdemoiselles (Oui ! Au diable les féministes !), je tiens d’avance à m’excuser des pénibles et lourds souvenirs qui vont ressurgir, je parle de ces interminables trajets à converser avec un imbécile fini, ces chemins que vous connaissez par cœur afin de vous épargner un passage devant le bar du coin, ces excuses à trois francs six sous que vous ne comptez même plus tant vous en avez usé pour mettre court à de longs discours.

Il ne me reste plus qu’à vous conter ce que j’ai pu retenir de ces échanges et d’avance merci à ceux que l’on m’a rapportés. Instruisons-nous mes bons sur les techniques qui vous apportent des résultats garantis !

Échec n°1 :

Vous vous baladez sur l’avenue, le cœur ouvert à l’inconnu (ou pas, surtout ou pas !), vous auriez même pu dire « bonjour » à n’importe qui (mais pas à lui !). Et d’ailleurs, vous n’avez que faire de ce piètre individu, vous vous entêtez à rester plongée dans votre littérature, la musique dans les oreilles, votre pas s’accélère légèrement malgré votre concentration à feindre une parfaite ignorance de la présence de ce tiers qui fait son apparition au moment inopportun, puisque Winston SMITH vient de se faire trahir par M. CHARRIGTON.

Mais qu’il est loin ce moment de tranquillité puisque le voici troublé :

« …
- *Qu’est-ce qu’il me veut celui-là ?* [enlève son écouteur] Oui, bonsoir ?
- Salut… T’es très belle ! T’es célibataire ?
- *Ha oui cash comme ça ?! Même pas une introduction, un bonjour, un salut de la main, un sourire amicale ?…* Ha bah merci, mais non j’ai quelqu’un.
- Ha mince c’est dommage…
- Ouais bah ouais *Non je ne serai pas désolée pour ton air déçu et de chien battu*
- Mais t’es sûre ? Parce que t’es très jolie !
- * O.o Mais quel abruti fini ! Son argument va à l’encontre de sa pensée* Bah oui je suis sûre, et c’est gentil mais ça change rien à la situation.
- Ah ouais c’est du sérieux entre vous ? Ça fait combien de temps ?
- Ça fait deux ans *Ma politesse devrait vraiment rester de côté dans de telles circonstances, mais ma capacité à élaborer des bobards perdure, bénie soit-elle !*
- Haaa zut ! Vous habitez ensemble ?
- *En quoi ça va t’avancer Ducon-La-Joie ?* D’ici peu.
- On pourrait aller boire un verre un de ces jours quand même, j’te laisse mon numéro si t…
- Non c’est bon là, j’suis pressée, j’ai un bouquin à finir, des choses plus intéressantes à écouter sur mon iPod et j’ai envie d’aller me dépenser et me faire transpirer dans un lit au sport en meilleure compagnie. Sur ce, ciao ! *Bien joué mais la prochaine sois plus rapide !*
- …

À part passer pour un gros blaireau, je ne vois pas où était l’intérêt de m’apostropher de la sorte. Alors vous me direz « Oui mais il a eu raison sur un malentendu ça aurait pu marcher ! », sur un désespoir oui !

Échec n°2 :

« Les filles sont mauvaises en maths » est surement la vérité la plus connue sur notre caillou ! C’est pourquoi, je n’aurais pas dû m’étonner que l’on m’aborde de la sorte. Ça doit être certainement la manière la plus ridicule, la moins crédible de tous les temps. Cet énergumène avait perdu un pari, c’est pas possible autrement !

Contexte je vous prie ! Vous êtes une jeune demoiselle (Et ouais, je suis pas encore assez avancée pour gagner du niveau) qui se balade dans la rue paisiblement et vous êtes même un peu pressée (ça va de soi quand on est parisienne) car vous devez prendre votre train d’ici peu, quand tout à coup vous les repérez de loin (parce qu’ils attaquent en bande organisée aussi). Ce genre de spécimens n’est pas bien difficile à voir arriver tant leur prévisibilité est marquée par leur soif ou leur faim de… de… de vous… ou de quelqu’un d’autre d’ailleurs, ils s’en tapent pas mal.

« Désolé d’te déranger, mais tu sais combien ça fait 5 + 5 ?
- *Ne rigole pas (genre il est désolé) et passe ton chemin cette fois* Vous êtes sérieux ?
- Mais ouais, non mais ça fait combien, dis-moi !
- *Ah ouais, on se tutoie déjà ?* Non mais c’est bon les gars, j’ai d’autres choses à faire…
- Mais c’est pour mon pote, il me croît, s’te plaît !
- *Il a l’air d’être content le pote qu’on le fasse passer pour un blaireau…* Bah 10 *&$%!#¥¿*
- Ah bah tu vois j’t’avais dit. Merci mademoiselle !

OMG ! Qu’est-ce qu’il vient de se passer devant mes yeux dont j’ai été témoin et actrice ? Pourquoi tant d’absurdité dans ce monde ? Il y a des choses qui m’échappent encore bien plus les compétences à l’école SENTEINE, est-ce seulement possible ?

Sur un malentendu, ça aurait pu marcher ? Noooon faut pas exagérer quand même, sur une greluche oui ça fonctionne toujours et je ne précise pas de quoi je parle…

La drag… euh non ! La traque

« Notre rencontre ? Papa m’a sifflé comme une chienne dans la rue et c’est ça qui m’a plu chez lui ! »

Échec n°3 :

Tout ce qui précédait ne fonctionne pas pour approcher vos proies messieurs, mais ici ce sont les comportements à éviter de façon pure et dure que je vais aborder. Oui je sais c’est difficile de casser des méthodes qui gagnent pas

  • Il est formellement déconseillé de faire remarquer à votre future dulcinée que vous l’avez repérer en la sifflant comme un chien/une chienne même si vous considérez la gente féminine comme telle. On dirait un animal en pleine parade nuptiale qui lancerait des signaux subtils pour bien signifier qu’il a envie d’un coït, sauf qu’ici, on ne se limite pas qu’au printemps…

  • On ne se retourne pas sur son scooter, malheureux ! La seule chose qui me vient à l’esprit, c’est : « Bouffe toi quelque chose, s’te plaît ! P’tain mais mange toi un truc ! ». Je ne pourrais retenir un soupir de soulagement, ou ne serait-ce qu’un petit sourire en coin pour avoir reluquer mes jambes. Mais bon… Je me verrais bien embêter de ne pas venir à son secours quand mes convictions d’infirmière me pousserait à lui venir en aide. Damn ! Je suis piégée !

  • Quand on dit « Non. », généralement, ça veut dire « Non. », oui je sais : c’est surprenant, n’est-ce pas ? (sauf en ce qui concerne les… euh… les… enfin vous voyez quoi, on les reconnaît facilement) Il faut arrêter d’insister comme ça : « Non mais, t’es sûre ? ». Cette question revient beaucoup trop souvent de manière inutile : suis-je bien en couple ? Veux-je bien montrer mes portes jarretelles ? N’ai-je pas envie de revoir cet bel inconnu ? Suis-je bien pressée ? Puis-je aller boire un verre ? Toujours est-il que je suis rassurée quand mon interlocuteur en vient à cette question, c’est que la conversation va se finir incessamment sous peu.

  • On n’aborde pas sa proie (et bah si c’est ça que je voulais dire ! Je reprends) On n’aborde pas sa proie d’un sifflement, comme je l’ai dit précédemment, mais il n’est pas rare de jouir d’entendre ces énergumènes s’exprimer à la place de cette onomatopée devenue trop 2013 pour aborder le gibier. Et donc, à la place, mes tympans saignent à être agressée de « Wesh t’es bonne ! ». Eeeeet ouais, rien que ça ! Ça donne envie, non ? Que voulez-vous répondre à ça ? Trop à dire, je passe ma route.

Échec n°4 :

Une autre vérité des plus connues et des moins vraies (btw) est que : les femmes n’ont pas le sens de l’orientation. Bien ! Dans ce cas-là, je ne vois pas la nécessité d’arrêter sa voiture sur la file du milieu du boulevard pour me demander où se trouve la rue de l’amour. « Je n’y habite pas. », merci, au revoir ! SUIVAAAANT !

Échec n°5 :

Depuis maintenant plusieurs lignes, je déshonore la gente masculine d’un certain âge, mais je vous assure petits fourbes que vous avez donné exemple aux premières générations. Je subis (et comme beaucoup) cette misogynie depuis ma classe de 5e (pour d’autres, cela a débuté bien plus tôt, haaaaa je me plains trop, je suis une nana, n’en doutons pas/plus !). De façon tout aussi subtile que ses aînés, ce jeune homme ne s’est pas gêné pour me sortir, le plus naturellement du monde, ce : « T’as d’beaux ballons. », mot pour mot. Sa langue a fourché, c’est pas possible ! Il n’a pas… J’ai mal enten… Ne vous méprenez pas, vous avez correctement lu et mes tympans fonctionnaient encore du feu de Dieu à ce moment-là *soupir*.

Échec n°6 :

Nous sommes des femmes, des filles, des demoiselles, des madames, des greluches, donc bien sûr que oui, nous aimons les compliments. Attention à ne point trop en faire au quel cas, vous êtes spotted direct !
Contexte *clap clap* :

Un message dans ma messagerie facebook, je consulte :

*Hein ?! Lui ? Mais depuis quand on ne se parle plus déjà ?*
« Coucou ! Ça va ? Dis-moi, petite question innocente, mais est-ce que tu joues à LoL? *Ahaaaaa*
- Exact ! *Damn ! Je cherche aussi…*
- Ouah, mais t’es la fille parfaite :p » *SPOTTED !*

LoL = League of Legends, jeu en réseau

Voilà, vous voyez le topo ? Le smiley est important, vous le noterez pour une meilleure visualisation de la satisfaction de mon interlocuteur, à ma réponse. Plus spotted ? On ne fait pas non. Bien entendu, vous l’aurez deviné, j’ai donné un autre pseudo. Diable ! Que je suis machiavélique !

Bref… Vous l’aurez compris, on ne croise pas son grand amour en l’interpellant de la sorte, ni son plan-Q, d’ailleurs. Ça n’a aucun mais strictement aucun effet sur nos hormones, à part celles qui me donnent envie de démonter ces individus pièce par pièce, j’avoue que celles-là, on me les a pas mal stimulées, fatiguées. J’en ai trop usé aussi.

Les corps sont éparpillés dans vos jardins, j’ai assez d’engrais chez moi, comme ça.

Surveillez vos arrières, et votre langage !

Sinon rejoignez mon cimetière, je tournerai votre page.

Allez à ciao, bonsoir !



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