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Guy Gilbert Coeur de prętre, coeur de feu

Publié le 27 mars 2015 par Pestoune
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Guy Gilbert   Coeur de prętre, coeur de feu Cet homme, je l’aime depuis que j’en ai entendu parler alors que je n’avais que 15 ans. Je l’aime d’amour pour ce qu’il est, pour l’amour qu’il donne, pour la main tendue aux plus pauvres, à tous les désociabilisés de la société, à tous les rejetés. Mais aussi pour tous les coups de pieds salutaires qu'il distribue et qui permettent à certains de reprendre contact avec la réalité. Cet homme est précieux parce qu’il nous guide sur le chemin de la fraternité, celui qui ne juge pas, celui qui ne se monnaye pas, celui qui réunit les gens. Je l’aime parce qu’il est infiniment aimable dans son regard sur les petits, les voyous, les exclus, la lie humaine… la lie aux yeux des biens pensants mais qui sont des hommes et des femmes dignes et honorables aux yeux des hommes d’espérance. Parce qu’il a compris que lorsqu’on a tout perdu, on a perdu aussi sa dignité et que le mépris face à soi est un rejet. Nul ne peut vivre dans le rejet, tout humain a besoin de se sentir homme et femme dans la dignité.   Guy Gilbert est un homme d’espérance.

Pour pouvoir exercer son ministère parmi les voyous, il a fallu à Guy comprendre. Comprendre que si aujourd'hui ils sont agresseurs, c'est souvent que hier ils ont été victimes. Que pour pouvoir s'en sortir, il fallait devenir plus fort, il fallait devenir celui qui fait subir pour ne plus être celui qui subit, et apprendre une autre façon de vivre sa vie sous la protection illusoire de la force et de l'agressivité. Comprendre aussi le manque de confiance en eux, la mauvaise image qu’ils ont d’eux même et qui les font basculer en contre-réaction.  Comprendre les failles, les blessures et l'incompréhensible aussi.

Jeune homme, séminariste, jeune incorporé au cours de la guerre d’Algérie puis prêtre, il était habité par le message de l'Evangile, ce message d'amour et de charité qui le fait se tourner vers les plus petits, les plus malmenés, les plus malheureux quitte à se mettre les autorités quelle qu'elles soient à dos. Ce n'était pas qu'il soit réfractaire à l'autorité, c'est qu'il était réfractaire à toute injustice et à tout illogisme quant à la gestion ou direction de l'Etre Humain.

C’est un homme plein de sincérité qui accorde du sens à l’obéissance de sa mission de prêtre.

Ce livre est son témoignage de vie mais surtout son témoignage de foi. Il se nomme lui-même le vagabond de la Bonne Nouvelle animé par ce même feu de partage de l’Amour que le Christ.

Quant à sa médiatisation, il en parle sans faux semblants. Comme il l’a écrit : il a toujours su garder les pieds sur terre et le cœur dans l’Evangile. Et ses amis, ses ouailles, ces enfants, l’ont aidé aussi en ce sens, l’exhortant sans condescendance à ne pas céder aux chants des sirènes. Mais grâce à cette médiatisation, il aura sans aucun doute pu toucher tant de gens désespérés, de « voyous », miséreux… qui, sans cette émission de télé ou de radio, n’auraient peut-être jamais su qu’il y a dans ce monde un homme là pour eux, pour les aimer et pour faire comprendre aux autres qu’il faut ouvrir son cœur à tous.  Par l’intermédiaire des médias combien ont été sauvé ? Nous ne le saurons jamais mais il y en a eu tant.

Ce passage de son livre dit tout et plus encore sur sa façon de voir puis de vivre sa vie : "J'étais fait pour être le serviteur de l'amour, mais surtout pour le donner. (...) je fais toujours la même prière le matin : "Donne-moi la force de transmettre l'amour.""

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