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Interruptions, incises – des conditions de vie à la fin du XIXe siècle (Commune 5/24)

Publié le 03 novembre 2013 par Deklo

Lara Almarcegui - Untitled, 2013

Interruptions, incises – des conditions de vie à la fin du XIXe siècle (Commune 5/24)

Précédemment, on a vu le contexte de la guerre franco-prussienne , puis les conditions de vie pendant le Siège de Paris ...

[ Notes : Revenir sur la pénurie de vivres pendant le siège.

Les marchands manquaient-ils de denrées ou spéculaient-ils ?

Citer cet article du journal l'Illustration : " A peine avait-on levé le décret qui réquisitionnait les pommes de terre, que des sacs de ce précieux tubercule affluaient aux halles. A peine avait-on publié la première note relative à l'armistice, que les pavillons se garnissaient de marchandises de toutes sortes, et à la veille de voir arriver les vivres on osait demander un franc pour un œuf, 30 fr. pour un lapin, et ainsi de suite. Honte à ces peseurs d'or qui, devant une population affamée, n'ont pas senti remuer leurs entrailles ! "... Et d'insister : " ils étaient grandement coupables, ces marchands sans vergogne, ces vendeurs éhontés qui, n'ayant d'autre dieu que l'or, n'ont pas craint de spéculer sur la misère publique et la faim du pauvre ".

Est-ce à dire que les vivres restaient stockées dans les greniers pour organiser la pénurie et faire monter les prix ? On peut penser aussi qu'on tentait de répartir les denrées pour une durée du siège qui restait cruellement indéterminée... Sentant la fin du siège approcher, on pouvait ouvrir les réserves...

S'attarder sur Ferry, qui se charge d'organiser la collecte et la distribution de l'alimentation, achète aux cultivateurs de la banlieue, fait distribuer la viande par le ministère du Commerce, qui charge les mairies de les répartir, et la farine par la Caisse de la boulangerie. À partir de janvier, il met au point le rationnement, et le rationnement ne peut être que privation de toutes façons, à 30 grammes de viande par jour et par personne et 300 grammes " d'un pain qui n'a plus que 25% de farine ", puisqu'il oblige les boulangers à procéder à des mélanges. Il dira : " La population ne me pardonnera jamais ce pain-là. [...] C'est le pain noir, le pain de siège, le pain Ferry comme on l'appelle. J'en porte le fardeau. Le rôle que nous avons rempli était un rôle sacrifié d'avance, nous ne l'ignorions pas. Ce pays n'aime pas les vaincus. ". Remarquer qu'il sera la cible des colères d'un peuple qui l'affuble du surnom " Ferry-famine ".

Ne pas se perdre dans les détails...

INTERROMPRE LE COURS DE L'ÉTUDE POUR FAIRE UN POINT SUR LES CONDITIONS DE VIE À L'ÉPOQUE :

Sur le travail des enfants, noter ces phrases :

Assommoir en Province pour travailler...

Notes éparses sur les conditions de vie.

" un arrêté du 20 avril 1853 institue un service médical gratuit à l'échelon de la capitale ", intégré " aux organismes locaux (conseils d'hygiène, commissions des logements insalubres)... " .

La journée de travail est de 12 à 14 heures. En prévision des périodes de chômage, l'ouvrier doit amasser des économies, si tant est qu'il le puisse... Le chômage peut être du à la fluctuation des demandes : pour les couturières, il peut atteindre 70 jours l'été... Sans assurance maladie, retraite, assurance chômage, etc. l'ouvrier ne trouve crédit qu'en gageant ses quelques objets précieux au Mont-de-Piété.

Relever une autre anecdote quant à la place des femmes y compris dans les milieux de gauche : " J'avais eu plusieurs fois l'occasion de remarquer qu'en jetant dans la boîte d'un journal quelconque des feuillets signés Louise Michel, il y avait cent à parier contre un que ce ne serait pas inséré ; en signant au contraire Louis

Dimanche prochain, on verra les mouvements du Peuple qui proclame la République et tentent d'installer la Commune...


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