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Les méduses ont-elles sommeil

Publié le 09 avril 2015 par Kentin Spark @KentinSpark

Les méduses ont-elles sommeil Quand la promiscuité devient l'ennui, quand l'ennui devient l'ennemi, un changement s'impose. Il y a des âges où le vécu manque et dirige inconsciemment vers la simplicité. Endoctriné sans le vouloir mais bel et bien prendre une identité pour avoir la sienne. On commence timidement, suivant une bonne âme pour être quelqu'un. Puis on s'enfonce dans la spirale d'une vie nouvelle, sans se rendre compte de la descente aux enfers.

On goûte une fois pour voir, sous l'influence d'autrui. On ne s'arrête pas à la première, on y retourne et ainsi de suite. Au début pour montrer qu'on peut le faire, qu'on le fait, et après c'est l'habitude qui nous mène. A peine sortie de l'adolescence, cette fille se voit entrainée dans une voie qui laisse sans voix. La vie est une drogue en soi quand on n'a pas le temps de s'ennuyer. A l'inverse la drogue nous entraîne dans une vie, un monde sans aucun souci où le temps n'existe plus. Dans ce roman bien mené par le narrateur, on partage cette vie banale qui bascule dans une autre vie malheureusement banale. Quand j'ai lu ce roman, je me suis dit " encore une histoire de drogué " Oui c'est exactement ça, mais le scénario est plus vivant, plus réel. Je me suis senti un peu emporté sous l'effet d'une drogue de lecture. La dureté du récit n'est pas sans rappeler celle de la drogue elle-même. Certains propos laissent sourire d'autre meurtrissent. Après lecture, cela me laisse un goût amer d'être là, de la voir sombrer. Une aide, une écoute l'aurait peut-être empêchée d'être accro à sa nouvelle vie. Un roman tel un remède qui soulage les maux de l'insouciance. Une vie d'ado est dure comme la cc. Il suffit de franchir un cap et le retour n'en sera que plus difficile. Plus dur encore quand on se sent aimé et que l'on suit, on ne sait pourquoi cette personne. Est-ce un repaire ou repère de se trouver enfin dans un monde qui nous semble devenir important. La nuit, un monde où la peur règne généralement par le noir des spectacles navrants qui s'y déroulent, devient l'emblème des perdues, des bois sans drogue. Un monde féerique en façade telle une émission de

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télé-réalité. La confiance floutée que l'on ressent laisse le monde réel s'évanouir dans des rêves, l'éphémère tant que la dose fait effet. Le retour à la réalité est dur comme la drogue. C'est notre imagination qui forme nos rêves, c'est notre esprit qui les dirige. Sous une drogue, on devient l'esclave de nos rêves. Un roman bien mené dans l'ensemble. J'étais drogué, je crois malgré moi, du début à la fin.

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