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Le Valet des coeurs 3

Publié le 15 avril 2015 par Observatoiredumensonge

Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.

pieri

  LE VALET DES COEURS 3  

Par Jean-Marie Pieri

Chapitre 3
Un air de déjà vu!
Le roi se creusait les méninges, il fallait bien inventer quelque chose pour revenir au plus vite sur le devant de la scène.
Amuser le peuple avec des petites blagues ne suffisait plus! Les voyages organisés par la royale agence de service du palais ne donnaient plus satisfaction, partisans et militants de province se faisaient rares, la populace manifestait à tout crin son aversion: quolibets et sifflets se multipliaient, rien à faire! Et les services de sécurité restaient sur les dents!

La situation dans le monde se dégradait: les guerres se multipliaient N-S, E-O la boussole devenait folle.
Les armées du monarque s’enlisaient dans des conflits interminables et nos courageuses compagnies républicaines (CCR) s’épuisaient à maintenir l’ordre, le plan anti-intrusion fonctionnait à plein régime.

Le temps pressait. Premier II peinait à la tâche, devenait nerveux, aussi impopulaire que lui!

⁃ Saperlipopette, fit le roi exaspéré. Va-t-il m’entraîner dans sa chute ce présomptueux, non je ne le permettrai pas!

L’opposition s’enhardissait, l’adversaire, tant décrié par les médias qui lui obéissaient au doigt et à l’oeil, revenait en force et le roi manquait d’idées!

⁃ Ca va mal!

Oscar se sentait angoissé, jambes raides et articulations nouées, sa gymnastique quotidienne ne soulageait plus ses douleurs articulaires, maux de ventre, problèmes urinaires et maux de tête traversaient ses nuits.

⁃ Je dois couver quelque chose, la grippe, peut-être, je me sens tout fièvreux ce matin (il s’étira en gémissant) non ça ne va pas, je vais annuler mon escapade privée de l’après-midi, trop fatigué pour la bagatelle, je me sens vieux et usé, dommage l’occasion est ratée, mais je vais la décommander, elle attendra (il écrivit quelques mots sur son portable… » à bientôt ») il faut savoir se faire désirer.

Le roi se dressa sur ses ergots, comme un petit coq en bataille, son visage frippé et grognon se détendit et il arbora un large sourire face au miroir du salon.

⁃ Tenir la marque, ne pas changer de cap, j’ai encore quelques belles années devant moi, laissons-les gronder ces chacals, ces serpents sifflent sous les fenêtres du palais, grand bien leur fasse, j’y suis, j’y reste!
⁃ (il toisait avec mépris le personnage qui accompagnait sa solitude du pouvoir, l’ombre d’un rival narquois glissa sur le miroir, elle le poursuivait, le dévisageait en permanence, guettant le moindre de ses faux-pas. Oscar se prenait au jeu de ce double imaginaire et menait des conciliabules passionnés avec lui)
⁃ Si tu crois m’impressionner avec tes manières et ton culot tu te trompes, je t’ai bien chassé et expulsé de ma vie, tu as été vaincu par plus fort et plus intelligent que toi et tes manigances restent inefficaces, la politique cela ne se commande pas, le peuple ne t’aime pas… d’abord tu n’existes pas!

Le roi plongea tête en avant au risque d’encorner le miroir doré à la feuille d’or, l’ombre le fixait narquoise, elle le défiait sans façon…

⁃ Je sais, je ne suis pas au mieux de ma forme physique, je ne me pavane pas comme toi à la moindre occasion pour exhiber mes pectoraux sur les circuits touristiques, quelle arrogance, mais je fais plus jeune que mon âge et toi tu vieillis..
⁃ (le roi vexé rougit)… quoi ma chevelure, qu’est-ce qu’elle a ma chevelure et mes costumes maintenant, mon embonpoint, et alors j’ai grossi, mes fréquentations, tu peux parler toi, c’est l’hospice qui se moque de la charité… (le roi rougit de plus belle) les scandales dans mon parti, dans mon gouvernement … et les tiens… et ça continue, l’argent tu parles, quel excité, quoi je suis laid, fourbe et grossier, allez stop (il tapa du pied, signe de colère), quoi mon image, mes discours ne te conviennent pas, on se fiche de moi partout dans le monde, je ridiculise mon pays, partir, démissionner, là tu y vas un peu fort, même pas en rêve… la dette augmente, le chômage, la crise … ma déclaration d’impôt tu délires… incompétent, mon train de vie, mes gaspillages… comment oses-tu, le roi c’est moi… mes couacs, mes frondeurs, ça va bien je suis intouchable je te dis, pas pour longtemps, quelle mauvaise foi… brisons là!
⁃ Tu m’agaces à la fin!

Furieux le roi tourna les talons et disparut dans ses appartements privés.

⁃ Elle est bien bonne celle-là!

Jean-Marie Pieri

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur*** 

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L’article à lire absolumentLa Cigale et la Fourmi, revue et corrigée

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