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Les moissons du futur : nourrir 9 milliards de personnes

Publié le 18 avril 2015 par Pestoune
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Ils veulent nous faire croire que jamais nous ne pourrons nourrir la population sans l’empoisonner avec les pesticides ; qu’aucune alternative aux pesticides n’est possible. La crise alimentaire est encore une aubaine pour certains qui sont prêts à vendre leur âme au diable pour quelques dollars de plus. Et d’autres voix se sont élevées pour nous dire que l’avenir est à l’agro-écologie. Que cette technique de culture surpasserait les techniques industrielles qui détruisent les sols à long terme. Qu’en est-il ? Quels sont les choix que nous avons. Marie-Monique Robin, la réalisatrice, nous emmène à travers le monde à la découverte des techniques de l’agro-écologie.

Qu’est-ce que l’agro écologie ?

Il s’agit d’une façon de cultiver les sols s’inspirant et respectant les lois de la nature. Gestion de l’eau, reboisement, maintien de la biodiversité, lutte contre l’érosion… tout une façon de vivre la terre changeant du tout au tout la relation de l’humain avec la terre. C’est donc un système global de gestion d’une agriculture multi-factorielle et durable, qui respecte les écosystèmes, améliore la production en réduisant les intrants ('ensemble des produits qui ne sont pas naturellement présents dans le sol et qui y sont rajoutés afin d'améliorer le rendement de la culture).

La biodiversité permet de mieux gérer la population des ravageurs. En effet chaque type de plante a son ravageur. Lorsqu’une plante est cultivée seule, les ravageurs se rattroupent et s’en donnent à cœur joie au point de mettre la récolte en danger. Les cultivateurs n’ont pas d’autres choix que d’utiliser des pesticides pour essayer d’en venir à bout. Pour essayer… parce que dans la réalité, nombreux sont les ravageurs ayant développé une résistance aux pesticides.

Par contre lorsque les variétés se côtoient, il est prouvé que les insectes des différentes espèces les retrouvent plus difficilement ce qui fait que les attaques sont moindre et ne demande nullement une réponse chimique, car les dégâts sont minimes. D’autant moins que la synergie entre certaines espèces est telle qu’ils repoussent les ravageurs l’un de l’autre.

Agriculture chimique versus agro-écologie.

Agriculteurs malades, appauvrissement de la terre, ravageurs et maladies résistants, érosion des sols, dépendance des énergies fossiles, épuisement des ressources d’eau, mort de la biodiversité : voici le bilan de l’agriculture chimique.

Recyclage à la fois des nutriments et de l’énergie produite par le système, diversification des espèces et du coup des ressources génétiques et ainsi respect et protection de la biodiversité permettant de lutter naturellement aux ravageurs et aux maladies, augmentation du rendement, liens entre producteurs et consommateurs et au final autonomie et souveraineté  alimentaire de chaque pays : voilà le bilan de l’agro-écologie.

Bilan de la situation alimentaire mondiale :

La crise à la fois alimentaire, économique et énergétique que vit le monde, est facteur d’injustice insupportable. Aujourd’hui près d’un milliard d’hommes, femmes et enfants sont affamés. Nous avons dépassé les 7 milliards d’habitants sur la Terre et cet accroissement de la population risque d’atteindre les 9 milliards d’ici une trentaine d’années. L’enjeu de l’avenir est de lutter contre la raréfaction des ressources alimentaires, en eau et énergétiques. Si, il y a 50 ans, un hectare nourrissait 2 personnes, aujourd’hui il en nourrit 4 et demain 6.

Il devient pratiquement plus possible d’accroitre les surfaces cultivables sans porter atteinte à l’équilibre de l’environnement. En effet, nous ne pouvons plus nous permettre de réduire les espaces forestiers, puits de carbone, afin de ne pas amplifier l’effet de serre et ainsi accélérer le réchauffement climatique. L’accroissement des villes réduit également les surfaces potentiellement cultivables.

Nos modes de consommation sont aussi à revoir. En effet l’augmentation des régimes carnés participe à la réduction alimentaire pour la population. Car le bétail a besoin de céréales et la production des céréales à bétail entre en concurrence sévère avec la production des céréales pour la consommation humaine. Aujourd’hui, près de la moitié de la production céréalière mondiale est destinée à l’alimentation animale.

La ruée et production des agro-carburants réduisent encore d’autant la production de céréales pour la nourriture humaine.

En conclusion :

Le reportage nous montre différents systèmes agro-écologiques parfaitement viables montrant que les rendements peuvent augmenter en respectant l’équilibre de la nature. Chacun y gagne : cultivateurs et consommateurs. Les intérêts des deux convergent aujourd’hui. En effet les deux sont gagnants. Les producteurs sont mieux payés pour leur travail et les consommateurs ont accès à des denrées ayant des prix plus raisonnables. On peut affirmer que l’agro-écologie est un modèle d’avenir productif et durable.

Nous le voyons, il est donc possible de faire autrement pour résoudre la crise alimentaire prévue et annoncée. Simplement en respectant l’environnement et les ressources naturelles, en revoyant le système de distribution des aliments et en redonnant aux paysans le 1er rôle dans cette nouvelle chaîne.

http://www.dailymotion.com/swf/x1114ha_doc-les-moissons-du-futur-1-2_news


[DOC] Les Moissons du Futur 1/2 par pilule-rouge

http://www.dailymotion.com/swf/x110yba_doc-les-moissons-du-futur-2-2_news


[DOC] Les Moissons du Futur 2/2 par pilule-rouge

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