Magazine Journal intime

Les nuits blanches...

Publié le 28 juin 2015 par Fedenrir

Elles sont là, bien présentes. Elles te guettent. Au moindre signe de faiblesse, au moindre stresse, PAAAF, elles te tombent dessus.
Alors c'est la descente aux enfers. Elles ne te quittent pas. Elles s'insinuent dans ton cerveau, chaque nuit est un peu plus douloureuse.
Elles deviennent une obsession. Pendant des heures entières, elles sont là, juste à côté de toi, à te tenir compagnie. Elles te font te retourner encore et encore dans ton lit. Elles te forcent à regarder ton réveil toutes les 5 minutes. Tu soupires. Tu n'en peux plus. Tu sais que demain, tu auras une tête bien plus horrible qu'un lendemain de soirée bien arrosée. Ça te stresse. Tu ne peux pas ne pas être présentable au boulot. Ça te tracasse tellement que ça te permet de rester d'avantage éveillé.

L'une d'entre elles m'a tenu compagnie cette nuit. J'ai vu son petit sourire sadique et elle m'a bien fait comprendre que j'allais passer un long moment en sa compagnie.
Je me suis alors souvenue de toutes les informations que j'avais glanées çà et là lors de mes promenades sur la toile. Les principes de la respiration. Le fait de ne surtout pas y penser et de me décontracter. Inspirer, souffler, faire le vide, se détendre, s'étirer de tout son long, se mettre en boule, effectuer les actes que nous faisons chaque soir, fermer les yeux et ne plus penser à rien. Tu parles !! Ça ne sert à rien.

C'est alors que je me suis souvenue des nombreux essais tels que le lait chaud juste bon à te refiler la nausée, le thé à la camomille qui est tellement bon que tu t'en referais bien un second voir un troisième, le chocolat chaud qu'un jour on t'a conseillé mais que tu as réalisé après coup que c'était plus un excitant qu'autre chose, autant boire du café. J'avais même testé le grand verre d'eau. Verre d'eau qui m'a donné une énorme envie de faire pipi une heure après avoir enfin réussi à m'endormir.

La télévision, c'est le mal. La tablette, c'est pas une bonne idée. Le GSM idem. Sans parler de lire un bouquin. Parce que oui, j'ai eu l'idée d'essayer ça aussi en me disant que je finirais bien par m'endormir, le livre posé sur ma poitrine. Ha ben ça fonctionne, j'ai bel et bien les yeux qui piquent et qui peinent à rester ouverts. Sauf que, je ne sais pas vous mais moi j'ai du mal à lire dans le noir, du coup j'allume ma petite lampe de chevet et au moment où je pique du nez, je me réveille en sursaut en me disant que, non, je ne peux pas dormir la lumière allumée. Économies ma bonne dame, écologie aussi. Du coup, j'éteins et... Hooo tiens, qui voilà, ma nuit blanche qui me fait signe. Je tente de l'ignorer mais elle a bien comprit mon petit jeu, elle me connait. Elle se place là, à côté de moi et me regarde de ses yeux perfides.

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Alors je me retourne encore et encore. J'ai des douleurs dans les jambes, elles me semblent lourdes. Je m'étends, je me replie. Je ne sais plus quoi en faire et j'aimerais bien les poser à terre, à côté de mes pantoufles, je les remettrai demain à leur place.
Je ne compte pas les moutons mais je compte les chevaux. Ca ne fonctionne pas. J'ai envie de grimper sur l'un d'eux et de partir au galop, loin de cette nuit blanche qui ne me lâche pas. Du coup, je compte les petits chats qui se lavent ou dorment en boule. Je me sens bien en leur compagnie, j'ai envie de faire comme eux. Fermer les yeux et dormir. Enfin dormir.

Et c'est alors que le réveil sonne... Il est 4 heures du matin et je dois me préparer pour aller travailler.
Mais pas aujourd'hui. Heureusement pour moi, dans mon malheur, je travaille de l'après-midi. Je vais donc pouvoir essayer de grapiller quelques minutes, pourquoi pas une heure ou deux.

D'un coup, peut-être lassée de me voir l'ignorer ou sûrement parce que le soleil pointe le bout de son nez. Ma nuit blanche m'abandonne.
Je m'écroule alors, après de nombreuses heures de lutte infernale. Je suis exténuée. Ma nuit blanche s'en va, elle me quitte comme elle est venue et voilà que ce bon vieux Morphée m'accueille et m'enlasse.
Tiens d'ailleurs, t'étais où toi ? J'avais besoin de toi !


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