Magazine Journal intime

Mon accident

Publié le 04 juillet 2015 par Anaïs Valente

C'était un samedi, il faisait plein soleil. Non, je rigole, j'ai oublié, c'était un samedi de décembre, il faisait ... comme un samedi de décembre. Le matin, j'avais été chez ma voisine installer son appareil, son Ipad ou sa liseuse, enfin du genre, je ne m'en souviens pas (oublié je vous dis). Elle me l'a raconté. A 14 h, après mon repas dont j'ai aussi oublié le contenu, j'ai été à La Plante (mon cours d'écriture) à pieds, comme tous les samedis, où à chaque fois on fait des tas de choses passionnantes et on rentre chez soi en ayant beaucoup appris alors qu'on pensait le contraire.

Ce samedi-là, je n'ai rien appris, vu que j'ai été renversée par la connasse en voiture. J'ai donc "préféré" aller au CHR pour me faire opérer en urgence plutôt que suivre mon cours à l'aise.

Et c'est là que tout a commencé. Le 20 décembre.

20 décembre - 21 janvier : j'ai tout oublié (quand tu m' as oubliiiiiée -  comme chantait l'autre - tchu c'est qui ???). Étonnant pour quelqu'un qui a perdu son cerveau et qui ne parle qu'anglais (va comprendre...). Pas moyen de me souvenir de quoi que ce soit de décembre a janvier : note que ça vaut sans doute mieux.

Depuis lors, je commence à me souvenir de tout mais c'est une autre histoire que je vous conterai un jour.

le 21 janvier donc, j'étais conduite en ambulance à William Lennox après quelques semaines de coma; une opération et un mois comme un légume ambulant, que j'étais malgré moi.

Petit à petit, et Dieu sait comme le mot "petit" est long et dure longtemps, longtemps, longtemps, j'ai récupéré une partie de mes fonctions, celles auxquelles on ne pense même pas avant d'être renversée, comme parler, pisser, manger ou se brosser les dents. 

Tout ça semble rapide, mais ce fut long comme un jour sans pain, à savoir six mois, et plus de six mois plus tard, je suis loin d'avoir tout récupéré (c'est ici qu'on verse une chaude larme sur ma triste vie et puis qu'on rigole).

Je sais toujours pas marcher, même si j'ai commencé couchée, mais je suis désolée je sais toujours pas marcher, pas comme avant. Jamais comme avant. Ma vie ne sera plus jamais comme avant (c'est là qu'on verse une seconde larme). Petit à petit (long, long, long), j'espère récupérer un maximum, rentrer chez moi, revoir mes 3 chats et faire mes courses sans perdre six litres de sueur tellement ça m'épuise, je ne demande que ça.

Juste ça.

 (ps : et que finisse la canicule pitiéééééééééééééééééééé)

C'était un samedi, il faisait plein soleil. Non, je rigole, j'ai oublié, c'était un samedi de décembre, il faisait ... comme un samedi de décembre. Le matin, j'avais été chez ma voisine installer son appareil, son Ipad ou sa liseuse, enfin du genre, je ne m'en souviens pas (oublié je vous dis). Elle me l'a raconté. A 14 h, après mon repas dont j'ai aussi oublié le contenu, j'ai été à La Plante (mon cours d'écriture) à pieds, comme tous les samedis, où à chaque fois on fait des tas de choses passionnantes et on rentre chez soi en ayant beaucoup appris alors qu'on pensait le contraire.

Ce samedi-là, je n'ai rien appris, vu que j'ai été renversée par la connasse en voiture. J'ai donc "préféré" aller au CHR pour me faire opérer en urgence plutôt que suivre mon cours à l'aise.

Et c'est là que tout a commencé. Le 20 décembre.

20 décembre - 21 janvier : j'ai tout oublié (quand tu m' as oubliiiiiée -  comme chantait l'autre - tchu c'est qui ???). Étonnant pour quelqu'un qui a perdu son cerveau et qui ne parle qu'anglais (va comprendre...). Pas moyen de me souvenir de quoi que ce soit de décembre a janvier : note que ça vaut sans doute mieux.

Depuis lors, je commence à me souvenir de tout mais c'est une autre histoire que je vous conterai un jour.

le 21 janvier donc, j'étais conduite en ambulance à William Lennox après quelques semaines de coma; une opération et un mois comme un légume ambulant, que j'étais malgré moi.

Petit à petit, et Dieu sait comme le mot "petit" est long et dure longtemps, longtemps, longtemps, j'ai récupéré une partie de mes fonctions, celles auxquelles on ne pense même pas avant d'être renversée, comme parler, pisser, manger ou se brosser les dents. 

Tout ça semble rapide, mais ce fut long comme un jour sans pain, à savoir six mois, et plus de six mois plus tard, je suis loin d'avoir tout récupéré (c'est ici qu'on verse une chaude larme sur ma triste vie et puis qu'on rigole).

Je sais toujours pas marcher, même si j'ai commencé couchée, mais je suis désolée je sais toujours pas marcher, pas comme avant. Jamais comme avant. Ma vie ne sera plus jamais comme avant (c'est là qu'on verse une seconde larme). Petit à petit (long, long, long), j'espère récupérer un maximum, rentrer chez moi, revoir mes 3 chats et faire mes courses sans perdre six litres de sueur tellement ça m'épuise, je ne demande que ça.

Juste ça.

 (ps : et que finisse la canicule pitiéééééééééééééééééééé)


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