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Confusion du public et du privé

Publié le 04 juin 2008 par Voilacestdit

Les réactions très personnelles de Rachida Dati à l'affaire du mariage annulé pour cause de mensonge sur la virginité de l'épousée - et non comme les médias l'ont présenté pour cause de non-virginité de la dite épousée - suscitent bien des interrogations, cette fois-ci concernant  la garde des Sceaux.

On la dit dure, cassante avec ses collaborateurs sur lesquels pourtant elle doit compter (certains ont pris ou ont été contraints de prendre la porte), un député a stigmatisé l' "insoutenable légèreté" de la ministre qui "entre dans les prisons comme on monte les marches du Festival de Cannes" (auquel, du coup, elle ne s'est pas rendue), beaucoup ont trouvé déplacée son exhibition dans Paris Match ("elle s'est trompée de robe" raille un magistrat), une polémique a été lancée sur ses conditions d'entrée dans la magistrature (elle dispose bien en fait du diplôme requis mais n'est pas titulaire du MBA mentionné dans son dossier d'intégration  - elle l'a seulement préparé), certains doutent de ses compétences lors de ses interventions à l'Assemblée... bref, "habite-t-elle" vraiment la fonction de garde des Sceaux ?

Certes son parcours, son ascension politique et sociale est un voyant symbole de la méritocratie à la Sarkozy, et ceci explique cela. Le côté m'as-tu-vu n'est pas pour déplaire au président. L'un et l'autre se plaisent à se mirer dans la même mare (flaque) médiatique.

Mais tout de même il s'agit de la garde des Sceaux. Quand elle parle publiquement, qui plus est au banc des ministres, c'est la garde des Sceaux qui parle. Or voilà qu'elle réagit si personnellement à cette affaire de mariage annulé, elle qui a fait annuler son propre mariage, qu'on en reste confondu.

Sphère du public, sphère du privé : décidément un vrai problème de confusion.


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