Magazine Nouvelles

Les tire-bouchons

Publié le 04 juin 2008 par Civmat

C’est étonnant tout de même les hasards de la vie. En pensant à ce blog, avant de le créer, parmi les thèmes auxquels j’avais pensé se trouvait celui du tire-bouchon. J’aime bien cet objet, pas seulement en raison de sa fonction (par exemple, j’ai moins d’intérêt pour le décapsuleur alors que j’en avais toujours un sur moi quand j’étais ado), mais aussi pou la diversité de ses formes. On pourrait se dire qu’au delà de son habillage le principe reste fondamentalement le même : une vrille qui descend dans le liège lorsque l’on tourne, puis on fait remonter en tirant, la seule variation venant de l’assistance offerte par l’engin pour la descente et la remontée. La diversité serait uniquement là que nous aurions des objets d’une grande variété, mais il n’y a pas que ça.
Tout petit déjà l’objet me plaisait. Avant même de lui trouver une quelconque utilité. J’en avais un en bois à la maison et j’aimais jouer à faire descendre la vrille sans savoir trop comment l’engin fonctionnait. Le « De Gaulle » qui lève les bras quand on l’enfonce dans les bouchons pour signifier qu’il a compris de quoi on a envie — que Psyblog appelle l’alleluia ce qui me plait aussi — m’amusait aussi.
Par la suite, le côté fonctionnel m’est apparu plus important. Entre le besoin d’en avoir un avec soi — ouvrir une bouteille avec un Estwing n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser… — et celui de retirer des bouchons rétifs à toute sortie, mes attentes n’avaient pas toujours de solution en un seul objet. J’ai essayé le modèle de la vis sans fin où il faut toujours tourner dans le même sens pour retirer le bouchon, mais j’avais un faible pour mon tire-bouchon à lames. A la place de la vrille, deux lames qu’on enfonce de part et d’autre du bouchon que l’on fait remonter en tournant l’outil. J’aimais d’autant plus celui-ci qu’il m’avait été offert par le patron de la boutique dans laquelle je me faisais un peu d’argent de poche au noir en lavant des fûts de pinard. Mon père, amateur de gadgets improbables supposés vous simplifier la vie et qui finissent au fond d’un tiroir car ils ne servent à rien où sont inutilisables, a eu des modèles étonnants comme celui à air : il fallait percer le bouchon avec une aiguille pour envoyer de l’aire, la différence de pression faisant remonter le bouchon. En théorie.
J’avais donc envisagé de parler de tire-bouchon et je me suis retrouvé dépassé chez moi par les contributions de Fabrice sur la Rolls du genre et par K dans sa veine poétique. Je me disais que j’allais parler d’autre chose en partant pour mon week-end angevin financé par les buveurs d’eau. Trois jours de jeux divers, de rencontres sportives et de soirées arrosées, trois jours d’un peu n’importe quoi qui font plaisir. Arrivé sur place, je reçois mon petit sac du participant et dedans, à côté d’une bouteille de Coteaux du Layon, il y avait ça :

tire-bouchon RIA.jpg


Je pensais être loin de cette thématique, et je me suis retrouvé avec un nouveau modèle. Je ne pouvais plus ne pas en parler…


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazines