Magazine Humeur

Courrier d'électeurs

Publié le 05 juin 2008 par Lili

Courrier d'électeurs 

Quel est le candidat qui, dans son programme, pourrait nous dire, nous affirmer :

On va vous faciliter la vie, adoucir votre vie quotidienne, diminuer votre stress?

Dites-moi, qu'est-ce qui nous faciliterait la vie? Vous avez une idée, avez-vous au moins une idée ?

Allez, je vous offre un indice. Un stress récurrent, quotidien, qui nous met parfois en colère, nous épuise et dont, pourtant, on ne peut se passer, pour lequel toutefois, on reconnaît l'intérêt écologique… Vous avez trouvé! Oui, les transports en commun…

Il y a quelques jours, j’en aurais pleuré!

Je n’en pouvais plus. Une fois de plus, je serai amputée de moments de bonheur avec les gens que j'aime qui m'attendent, à la maison ou à l'école…

Parfois, j’aimerais me faire porter pâle, juste pour éviter de monter dans ces wagons abhorrés.

Le pire, c'est de culpabiliser, oui! Personne ne devrait se plaindre, on devrait plutôt être conscient de cette chance extraordinaire d'emprunter chaque jour ces fourgons. Que représente ces retards intempestifs, cette promiscuité oppressante, cet inconfort permanent face au pire, car vous le savez bien, il y a pire, réellement pire. Nous avons une fameuse chance d’avoir un travail, contrairement à tous ces gens au chômage !! Nous avons de la chance d'avoir tout de même des trains qui nous transportent d'un endroit à un autre. Si vous ne le saviez pas, je vous le dit, les horaires ne sont pas compris dans le cahier des charges. Je vous jure c'est vrai, dixit un contrôleur, qui face aux reproches dont il était l'objet, rétorqua que la SNCF RER, se devait de transporter les gens mais sans mention de durée. Assurément, beaucoup dans le monde, marchent encore à pied…

Et pourtant, lorsque cette immense chenille nous avale quotidiennement, nous compresse, nous broie dans l'antre de son estomac moite et nauséabond, comment ne pas se sentir harcelé. Quelle que soit la situation familiale, sociale, le pays d’origine, la déprime, elle est là, elle existe.

Que pourraient donc envisager les candidats à la présidentielle pour le bien-être commun?

Des trains qui arrivent à l’heure, des trains qui nous transportent sans nous brutaliser, nous bousculer, nous étouffer, nous entasser et cela deux fois par jour, tous les jours tout au long de l’année.

Avoir des rames à deux étages, climatisées, nous redonneraient le sourire, réduiraient l’agressivité, éviteraient la déprime, réduiraient le trou de la sécu !

Les parisiens sont traités de fous. Oui! Les transports en communs rendent fous, quand ce n'est pas les embouteillages, alors on se soigne…, d'où le trou…mais comment faire autrement? Vous avez une solution miracle?

Comment faire pour rendre les choses plus simples, plus légères, plus confortables ?

Améliorer les choses n’est ce pas l’objectif premier d'un élu, d'un représentant du peuple? Quelles sont les priorités que l’on définit au départ ?

Améliorer la vie pour le plus grand nombre, et le grand nombre, on le trouve dans les transports en commun.

Il suffit que vous prononciez l'expression "problème dans les transports" et immédiatement le mot grève sort de toutes les bouches, mais savez-vous que seulement deux pour cent des problèmes de trafic sont liés à des mouvements de grève?

D'autres causes sont à l'origine de la plupart des retards, un incident technique, une absence, un conducteur malade quand ce n'est pas un voyageur, des gens sur la voie, un cerf gambadant par-dessus les rails percuté par une rame de train (si, si c'est véridique), erreur d'aiguillage, alimentation électrique défaillante, signalisation hors d'usage… La liste pourrait être longue.

Alors avant de s'exciter sur le service minimum, de déblatérer sur les grévistes, de plaindre les pauvres gens pris en otage par la SNCF et la RATP, réfléchissons!...Réfléchissez à nous offrir un réseau parisien et de banlieue, réellement performant, puisque vous n'avez que ce mot à la bouche, une garantie de qualité technique, de sécurité sur les voies. Anticiper les incidents, réagir rapidement aux accidents, imaginer des solutions évitant la suppression pure et simple d'une rame si un conducteur ne peut démarrer son train pour de multiples raisons.

Accepter aussi les erreurs humaines. Chacun en fait encore parce que heureusement nous sommes encore humains. Comment pourrait-on reprocher à Monsieur Tartempion, d'avoir été transporté d'urgence à l'hôpital pour une péritonite avant de s'installer dans sa cabine de pilotage du train de 8h27?

Y a-t-il un candidat dans ce train?


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lili 269 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine