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CAMEROUN. Ah, si j’étais le spin doctor de l' »opposition » camerounaise azerty !

Publié le 18 juillet 2015 par Menye Alain

loveLe jour où l’opposition camerounaise et/ou azerty passera au monisme dialectique, preuve qu’elle mettra fin à sa dictature, il me sera plus facile de la suivre. C’est aussi valable pour les dirigeants, même comme ils sont aussi esclaves que nous… C’est ce manichéisme qui tue le Cameroun, une dualité qui, pourtant, pourrait être un atout car, nul ne peut détenir la vérité. Prétendre même la détenir est le début de la folie. Ceci dit, ce billet est là juste pour dénoncer l’égotisme béat et abscons dont font preuve certains…

Si j’étais le spin doctor de l' »opposition » camerounaise azerty, je leur dirai que l’heure a sonné pour que nous soyons tous prêts à combattre nos ennemis. Ils sont nombreux. Boko Haram ou encore le Franc CFA, entre autres. Il est inconcevable -c’est mon avis-, de voir des posts avec les mêmes poncifs alors que le pays est en danger. Certains se sont même réjouis de la mort de nos compatriotes de l’Extrême-Nord, arguant que c’est de la faute des dirigeants. Une guerre à nous imposée, comment peut-on expliquer les attentats au Tchad voisin alors que leur chef est présenté au Cameroun comme le Sao des Sao, le baobab, lui, Idriss Deby Itno, le geyser de l’Afrique centrale ?

Si j’étais le spin doctor de l' »opposition » camerounaise azerty, j’affirmerai que, la société camerounaise souffre de sa faiblesse économique, conséquence directe du Franc CFA, et bien sûr de la gabegie de certains, pas tous. Au juste, est-ce l’Etat qui crée les richesses ou les opérateurs économiques ? Le Cameroun souffre de mal-gouvernance. C’est sûr. Au juste, l’Etat peut donner ou doit donner l’impulsion mais, lorsque le népotisme se fait de haut en bas et de bas en haut, faut-il vraiment demander à l’Etat d’entrer par effraction dans la tête de chacun pour que les mentalités changent ? Que nenni…

Si j’étais le spin doctor de l' »opposition » camerounaise azerty, je lui dirai de faire sien, ces mots de JFK. En effet, John Fitzgerald Kennedy, 35e président des États-Unis, lors de son discours inaugural le vendredi 20 janvier 1961 avait déclaré: « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde ».

C’est dans cet état d’esprit que de nombreux intellectuels camerounais ont rédigé le livre collectif « DIASPORA CAMEROUNAISE: En dehors de l’Etat, au sein de la nation ». Une critique constructive. Zéro injure. Zéro attaque ad hominem. C’est ça le monisme dialectique, celui consistant à associer des contraires et avancer ensemble. Proposer, aider et non passer son temps à lancer des cris d’orfraie et ne pas apporter d’alternative…

Un autre Cameroun est possible. Un nouveau Cameroun est possible, celui consistant à se donner tous la main, sans distinction de tribu ou de religion, sans chasse aux sorcières, cet ultime syncrétisme qui ne favorise pas la paix et qui crée ad vitam aeternam, le chaos. Voulons-nous vivre éternellement dans la mouise ? Seule une grande vision de notre Cameroun nous sauvera…

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