Magazine Journal intime

L'acceptation de soi

Publié le 06 avril 2015 par Florent Kosmala @florentkosmala

ll y a deux façons de s'accepter : celle qui consiste à se résigner à faire avec ce qu'on pense être, à ne jamais bien vivre le regard des autres tout en prétendant qu'on s'en fout, et celle qui consiste à comprendre qui l'on est vraiment, à accorder de l'importance à son propre regard sans pour autant manquer de respect aux autres.

Il y a de nombreux stratagèmes pour masquer le désarroi que l'on ressent face à ses propres paradoxes, ne parvenant pas à saisir ce qui nous pousse à nous présenter sous un jour qui finit par nous desservir : enfiler une armure psychologique ou physique (poids) afin de se protéger, armer son bazooka face aux "agressions" extérieures, se terrer chez soi, pratiquer la fuite en avant, jouer un rôle, surjouer le sien, détacher sa tête de ses émotions, etc.

Faut pas croire : partir à la découverte de qui l'on est, ça déchire vachement plus que de faire un tour du monde (il n'existe plus de pays inconnus) ou dans Space Mountain (y a un début et une fin). Ca peut commencer par le divan d'un psy, la lecture d'ouvrages philosophiques, l'appropriation de mantra ou de citations mystiques, un échec de trop, bref, tout ce qui peut déclencher la prise de conscience que ça fait trop longtemps qu'on marche dans les tongs d'un autre. Et marcher dans les tongs d'un autre, soit ça fait mal aux pieds, soit ça vous fait une démarche de guignol.

On va pas se mentir : c'est long, c'est flippant, c'est éprouvant, c'est une quête solitaire faite de hauts et de bas, c'est la remise en question de tous nos choix passés, actuels, de notre entourage, mais c'est aussi la possibilité d'infléchir la "fatalité" et de tracer un chemin de traverse qui peut, à terme, devenir une autoroute.

Et puis, pour aller à la rencontre de soi, faut faire quelques sacrifices, se violer parfois. Se délester de choses rassurantes, se battre un peu pour imposer ce qu'on découvre et apprécie, mais qui n'est pas toujours apprécié par ceux que notre personnalité artificielle rassurait.

Au bout, cependant, il y a quelque chose qu'on cherche tous : quelqu'un de bien dans ses tongs avec qui l'on peut enfin imaginer de passer le reste de ses jours. Soi-même.

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"Ce n'est pas parce que nous sommes beaux que nous sommes aimés mais bien au contraire c'est parce que nous aimons que nous devenons beaux!"

Aurélie Chaslin


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