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Le chameau préfère rouler sa bosse plutôt que bosser pour le big-boss

Publié le 05 juin 2008 par Gilles Poirier
La concession donnée à Chevron est immense, le site couvre plusieurs centaines de kilomètres carrés. Tout d’abord il y a le vieux site, qui n’est pas si vieux d’ailleurs, ou ils extraient le souffre du pétrole et l’entrepose, puis pas très loin de ça, le nouveau site sur lequel on travaille, qui fera la même chose mais en permettant de doubler la production et plus loin à 25km de là, le site d’injection de gaz dans la nappe, qui vient d’être mis en production et enfin juste à coté de celui-ci les champs de pétrole avec les derricks de forage. Apparemment les dirigeants du site sont pressés de mettre en production, car ils ont avancé la date de démarrage de notre installation.

Vue du site sur lequel je travaille

Vue du site de stockage du souffre (à droite) et l’ancien site à gauche le nouveau site se devine au fond là ou il y a les flammes des torches

Le dilemme c’est que pour beaucoup de personnes travaillant sur le site, cela représentera la fin de leur contrat ici. Les expatriés ont l’habitude du circuit et ne s’inquiètent pas trop car ils savent qu’ils se placeront sur un autre chantier dans le monde, mais les locaux, eux, ne voient pas forcément cela d’un bon œil. Ils avaient une place de rêve ici pour eux (tout est relatif), et voilà qu’il va bientôt falloir partir. Il faut dire que les locaux représentent à peut près la moitié de l’effectif sur site. C’est ainsi que le speedé du taf qui voudrait que tout démarre en temps et en heure, se heurterait forcément à la nonchalance du Kazakh qui tel le chameau préfère rouler sa bosse plutôt que bosser pour le big boss.


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