Magazine Humeur

Le Billet Amer #33

Publié le 19 septembre 2015 par Observatoiredumensonge

Ce qui ne veut pas dire que nous approuvons.

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   Le Billet Amer #33 

Par L’Aigre Doux

Et si la Chancelière, qui accomplit depuis plus d’une décennie un sans- faute absolu à la tête de l’Allemagne, venait de commettre sa première, mais gravissime, erreur politique ?

Prise dans le flot des bons sentiments angéliques complaisamment relayé par la caste politico-médiatique bien- pensante, Angela Merckel a succombé à l’émotion, démonstration que sous la cuirasse de la Dame de Fer battait un cœur sensible. La photo tragique du petit garçon noyé, dont la spontanéité et la sincérité sont aujourd’hui remises de toutes parts en question, a déclenché un incroyable phénomène universel de compassion et de culpabilisation collectives, ouvrant toute grandes les portes de nos pays à toute la misère du monde. Un mouvement qui s’est considérablement amplifié suite à la décision de l’Allemagne d’accueillir tous les réfugiés qui le souhaitent. Quelques jours après, Merckel est contrainte de faire marche arrière et de suspendre Schengen, en fermant ses frontières pour endiguer le tsunami humain qui se rue dans ses grandes villes. Hollande, plus chiche, mais bon suiveur, a accordé 24000 entrées. Une de plus et on ferme. On peut toujours le croire…

Inutile de dire que la France et tous les pays de l’Europe de l’Ouest vont servir de déversoir au trop plein qui submerge notre trop généreuse voisine. Les 600 maires volontaires– sur 36000- pour recevoir des réfugiés avec 1000 euros par an et par personne d’aide de l’Etat, préparent des lendemains qui déchantent à leurs administrés. Les impôts locaux vont grimper vertigineusement. Sans parler des conséquences à plus long terme que tout le monde connait mais dont nul n’ose parler, la police de la pensée restant très vigilante.

Une fois de plus le fiasco européen s’étale tragiquement aux yeux de tous. Le sentiment de débandade des institutions communautaires et étatiques donne le vertige à tous ceux qui ont cru, sincèrement, au rêve des pères fondateurs voulant préserver nos nations des drames du passé. Aucun d’entre eux n’avait envisagé celui qui se joue devant nous et dont l’issue risque d’être fatale pour notre vieux continent.

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Barak Obama a martelé, à travers un nouveau plaidoyer en faveur de l’entrée de la Turquie dans la Communauté Européenne, une idée force de sa stratégie mondiale.

L’interventionnisme américain dans les affaires du Vieux Continent est une constante permanente. L’Histoire nous rappelle que cette ingérence a sauvé l’Europe à deux reprises lors des deux guerres mondiales. A ce titre, nous devons aux Etats-Unis une reconnaissance éternelle. Est-ce une raison pour vouloir dicter aux chers alliés que nous sommes des décisions dont l’intérêt et l’opportunité semblent mieux leur convenir qu’à nous ?

La Turquie est un grand pays de près de 80 millions d’habitants. Résolument inscrite dans le modernisme et la laïcité par Ata Turck au début des années vingt, elle a opté depuis une quinzaine d’années pour un vertigineux retour en arrière sous la férule autoritaire d’un Président, Erdogan, qui l’a réintégrée sans nuance dans la mouvance islamiste.

Aucun dirigeant et surtout pas Obama, ne peut ignorer le double ou triple jeu du Président Turc dans le chaos moyen-oriental, favorisant l’infiltration des djihadistes en Syrie et leur permettant de survivre à travers les aides directes ou indirectes qu’il leur octroie. Sa récente déclaration de guerre au terrorisme lui sert essentiellement à anéantir ses ennemis Kurdes qui, eux, combattent l’état islamique depuis le début. Belle contribution à la lutte contre daesh que le Président US feint de prendre au sérieux pour des visées bien loin des préoccupations européennes.

La majorité des Etats membres de la Communauté est hostile à ce projet. Les opinions publiques encore plus. Pas de quoi décourager Obama, à la recherche de points d’appui et d’alliés pour la croisade lancée contre Vladimir Poutine et la Russie que les dirigeants européens ont crû utile de soutenir, avec les conséquences économiques et politiques que l’on constate.

Celui qui a reçu, on se demande bien pourquoi, dans les mois suivant son élection en 2008 le Prix Nobel de la Paix, voudrait-il achever son parcours présidentiel en boute- feu universel ? La question mérite sans doute d’être posée. Mais par qui ?

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La quadrature du cercle…On a cru que la Communauté Européenne allait imploser sous les coups de la crise grecque et la faillite de la zone euro. Ce sera plus probablement sous l’effet de cet immense drame migratoire que nul n’avait prédit, nul n’avait anticipé et qu’à l’évidence, personne n’est capable de gérer. Même l’inoxydable Angéla Merckel y a laissé une partie de son étincelant plumage, obligée de se dédire après un coup de cœur qui l’a amené à commettre une de ses rares fautes politiques. Elle en paiera le rude prix…

Le Chef de l’Etat pour sa part, semble descendre de ses nuages pour admettre, du bout des lèvres, qu’il faut frapper en Syrie. Ce que n’importe quel individu moyennement raisonnable savait depuis de nombreux mois. Quel temps inestimable perdu, autorisant l’état islamique à étendre sa domination sanglante sur des populations qui se retrouvent aujourd’hui sur les chemins de l’exil, vers nos métropoles européennes.

L’opinion publique, quant à elle, reste fidèle à sa tradition de volatilité. Bouleversée un instant par le choc d’une photo qui l’a incitée à ouvrir largement les bras de l’accueil aux migrants, elle se recroqueville brutalement, confrontée dans ses villes et dans ses campagnes au spectacle de toute la misère du monde qui défile sous ses yeux. Il y a loin de l’idéal fantasmé à la brutale réalité. La preuve : rares, et c’est un euphémisme, sont les vedettes du showbizz, défilant en rangs serrés sur les plateaux de télé, larmoyants et compatissants, à proposer l’accueil de familles en détresse dans leurs modestes logis.

Qu’en sera-t-il quand le mouvement aura doublé, triplé, décuplé, ce qui se passera inévitablement dans les semaines et les mois à venir ?

Et tous ces dirigeants européens, aujourd’hui dans l’impuissance de l’incantation ou la stérilité de la polémique, qu’auront-ils à proposer demain pour réparer des décennies d’erreurs, de mauvais calculs et, osons le dire, de lâchetés ayant engendré cette catastrophe humaine, politique et morale ?

Sœur Anne ne voit vraiment rien venir…

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BONUS

Toi essayer comprendre nouveau français ministre école -BB
Je ne sais pas s’ils comprennent eux-mêmes ce qu’ils disent.
Pour nos enfants et étudiants analphabètes c’est encore pire.
Parler pour ne rien dire est l’apanage de nos politiques de tous bords mais les socialistes emportent la palme d’or en la matière
Il y a vraiment de quoi se délecter en lisant la prose du Conseil Supérieur de l’Éducation Nationale (enfin c’est comme cela qu’ils s’appellent eux-mêmes…)
Jusqu’alors on frisait le ridicule, maintenant on le dépasse !
En littérature, par exemple, il s’agira désormais de : « mobiliser en réception et en production les connaissances permettant d’analyser les propriétés d’un élément linguistique et son degré d’acceptabilité ».
En bon français : faire de l’étude de texte.
En langues vivantes, on va : « se familiariser avec des mobilités virtuelles, se préparer à des mobilités physiques et communiquer pour devenir médiateur entre les cultures ».
En bon français : apprendre une langue étrangère.
Mais la médaille revient sans doute à l’éducation physique et sportive.
Les élèves devront ainsi apprendre à : « se déplacer de façon autonome, plus longtemps et plus vite dans un milieu aquatique profond standardisé »
En bon français : nager dans une piscine.
Et « coopérer pour s’adapter collectivement à la confrontation adverse et s’exercer au duel (…) par une balle dans le but de remporter un match »
En bon français : pratiquer un sport collectif.

Dans Le Malade imaginaire, Molière critique ceux qui enrobent leur incompétence d’un langage jargonnant et qui sont d’autant plus ridicules qu’ils se prennent au sérieux !
Mais les « enseignants » actuels savent-ils encore qui fût Molière ???
Comprendra qui pourra !
Heureusement qu’il y a une traduction…

L’Aigre Doux

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*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur ***
Et n’oubliez pas de lire : Le Billet Amer édition spéciale sur les impôts et taxes en France car c’est du délire !

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