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[Film] Bel Ami

Publié le 02 octobre 2015 par Bloody Cy' @bloodycy

Je continue ma série de posts sur la filmographie de Robert Pattinson avec Bel Ami. Cette oeuvre fait partie des livres que je suis supposée avoir lus au collège ou au lycée, je ne sais plus, et que je n’ai pas lus en entier. Conséquemment, je ne suis pas en mesure de juger l’adaptation en tant que telle. C’est probablement un mal pour un bien.

Bel Ami (2012)affiche Bel Ami

réalisé par : Declan Donnellan et Nick Ormerod
interprété par : Robert Pattinson, Christina Ricci, Uma Thurman, Philip Glenister, Kristin Scott-Thomas

Mon avis :
J’ai passé un moment relativement agréable, mais j’aurais aimé qu’on me fasse me soucier davantage des personnages. Je comprends bien que ça fait partie du but de l’histoire de ne nous montrer personne comme « innocent » ou de façon encore plus manichéenne, « gentil », mais ça ne veut pas dire qu’on doit être aussi loin des personnages. On a l’impression d’observer ces gens dans un bocal, mais un bocal où on ne pourrait pas les voir entièrement. On ne comprend pas les différentes formes d’attachement qui se forment entre eux et du coup quand des évènements arrivent, on s’en fout un peu. Du coup, le bon point, c’est que ça m’a donné envie de lire le livre, ce qui est une qualité indéniable pour une adaptation ; le mauvais c’est que c’est parce que j’ai eu le sentiment que l’histoire était quelque peu tronquée et de ce fait trop accélérée.
En parlant d’accélération, j’ai aussi trouvé que la chronologie n’était pas assez claire. Les ellipses temporelles resituent mal l’intrigue, du coup on ne sait pas pendant combien de temps les personnages entretiennent la relation dépeinte à ce moment et ça participe beaucoup à cette indifférence dont je parlais plus haut.
Côté interprétation, c’est pas pour celle de Rob que je regretterai de pas avoir vu le film plus tôt. Je le dis parce que j’ai vu des films postérieurs à celui-là, mais ça manque de subtilité. Je ne sais pas ce que vaut cette critique par rapport au personnage dépeint dans le livre, mais je doute que ça justifie son jeu. A le regarder, on dirait du vaudeville, ce qui pour le coup est peut-être l’inspiration qu’il a suivie, mais au cinéma, ça passe mal. Malgré tout, on voit bien dans ce film qu’il avait des capacités non-exploitées dans Twilight (Bel Ami est sorti après Water for Elephants, mais il me semble bien qu’il a été tourné avant). J’ai beau le kiffer, j’ai pas compris la facilité avec laquelle il peut se taper qui il veut à travers son jeu. Il a pas de charme dans ce film (même dans Twilight, il y a plus de scènes où je lui en ai trouvé). C’est quand même gênant au vu de l’histoire. Autrement, Uma Thurman, Christina Ricci, Kristin Scott-Thomas et Philip Glenister, bon ben, pas grand-chose à dire sinon ce problème de manque de dimensions qui n’est pas de leur faute. Aucun ne brille spécialement, et tous ont eu des rôles bien plus intéressants à voir sous leur traits.
Cela étant, je trouve intéressant que Rob ait choisi ce rôle d’homme ambitieux qui se sert des femmes d’influence qu’il arrive à côtoyer à défaut de pouvoir se fier à son talent. D’autant plus qu’il l’a accepté assez tôt dans sa carrière d’acteur à proprement parler (puisqu’il a hésité un certain temps avec la musique, je ne considère pas exactement de la même façon ce qu’il a fait avant Twilight – et j’inclus la saga dans la première partie – , à tort ou à raison, je ne sais pas, mais j’ai vu une différence). Jusqu’à présent, j’ai toujours adhéré aux choix qu’il a fait (mis à part un, mais les interviews m’ont depuis longtemps fait comprendre). Ils correspondent à une certaine logique, et en plus à l’image que je me fais de Rob. Ce qui suit n’est qu’une interprétation, mais j’avais considéré ce film comme une façon de faire comprendre aux gens qu’il n’allait pas agir comme ça, qu’il n »allait pas se reposer sur son physique (auquel tout le monde n’adhère pas, en plus, même si je ne comprends pas) pour sa carrière post-Twilight. Je ne peux pas vous prouver que je pensais ça à l’époque, et le résultat est ouvert à débat (pas ici, par contre, merci), mais je trouve qu’il a tenu cette promesse imaginaire que je lui ai attribuée (moi aussi cette phrase me fait rire de l’attachement que j’ai formé envers cette personne que je ne connais pas). Ironiquement, son rôle dans ce film en particulier me semble être celui qu’il doit le plus à son physique et à son image de BG irrésistible de cette période.
En conclusion, c’était celui qui me faisait le moins envie dans mon rattrapage de filmo, et apparemment mon instinct avait flairé le truc. Je crois que mon post a l’air de rendre l’expérience désagréable. C’était pas le cas, je ne me suis pas complètement emmerdé. Seulement, aucun élément du film ne m’a fait réellement accrocher, j’ai pas ressenti d’émotions particulières pour les personnages. C’est donc à voir en faisant autre chose, selon moi, si vous voulez vraiment le voir.

Ma note : 5/10 ; 2/5
Note imdb : 5,4/10


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