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Coup d'état au parlement : un commando fait voter le licenciement sans préavis

Publié le 09 juin 2008 par Scoopotron

Les terroristes ne se sont pas présentés, mais se basant sur les résultats d'une étude scientifique publiée l'an dernier par le très sérieux SENTIR (Scientific European Nose Tribune Institute Regulation), ils ont contraint par la force le vote de la régularisation du licenciement sans préavis.
D'après le cagoulé en chef, l'étude menée par les plus grands chercheurs en olfactologie est formelle : les mauvaises odeurs corporelles sur le lieu de travail nuiraient grandement à la productivité des employés. On observerait des baisses de rendement de 35% chez un salarié mis en présence de chaussettes sales, jusqu'à 42% s'il est confronté à des aisselles rances.
Ayant résisté des heures durant, nos courageux députés ont cédé après que le gang a assaisonné l'hémicycle de moult boules puantes. À moitié groggy, l'Assemblée a adopté le texte à l'unanimité, qui dispose que :
Du premier mai au 30 septembre de chaque année, tout collaborateur déclaré "olfactivement incorrect" pourra être licencié sans aucun préavis ni prime dédiée. Pour rendre le licenciement effectif, au moins trois collaborateurs proches du salarié incriminé (dont un EEP) devront signer une déclaration-type.
Le titre d'EEP (Expert En Pestilence) sera attribué à tout salarié ayant suivi au moins deux des trois modules thématiques de la formation :
- Transpi, c'est fini
- La mauvaise haleine, pas la peine
- Pieds qui pokent, ras la toque
Le groupuscule s'est dispersé aussitôt son objectif atteint, laissant derrière lui vapeurs méphitiques et élus consternés.
Alors que toute la classe politique s'interroge sur la valeur légale de cette réglementation et l'identité des ces fous furieux, les retombées de cette annonce ont été immédiates : à la Bourse de Paris les actions de marques de déodorant clôturent en forte hausse alors que le cours de l'ail s'effondre.


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