Le chant de la marguerite
Le soleil, immense œil unique,
Ne voit pas autant de choses que moi ;
Et la lune, fière, tout-argent,
Pourrait aussi bien n’être qu’un nuage.
Et le Printemps, oh, le Printemps !
Je mène une vie de Roi !
Couché dans l’herbe foisonnante
J’observe les jeunes beautés.
J’ose regarder ce que nul n’ose voir
Et j’observe ce que nul n’observe
Et quand la nuit approche
Les moutons bêlent ma berceuse.
John Keats
Poesie