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Des salaires de « crève-faim » pour les préposés aux bénéficiaires

Publié le 08 novembre 2015 par Jean-François Dagenais @lesinjustices
Des salaires de « crève-faim » pour les préposés aux bénéficiaires
Un syndicat de préposés aux bénéficiaires de résidences privées lance une charge pour dénoncer leur salaire «de crève-faim» en moyenne à 12,50 $ de l’heure, soit moins que les employés de restauration rapide de grandes villes américaines.
« Je gagne 12,87 $ de l’heure, et je suis au plus haut échelon!, déplore Ginette Dussault, qui travaille depuis six ans à la résidence Marquis, à Sorel-Tracy. Je l’adore mon travail, mais on n’est pas assez payés pour le travail qu’on fait. »
Mieux chez Tim Hortons
« Des employés de Tim Hortons qui ont du pourboire gagnent plus cher! », ajoute Danielle Legault, vice-présidente du Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ).
Ce syndicat lance une offensive aujourd’hui pour dénoncer la piètre qualité des conditions salariales des préposées aux bénéficiaires (PAB) dans les résidences privées du Québec.
Le SQEES-FTQ s’inspire de la campagne américaine Fight for 15 (se battre pour 15), qui souhaite que les travailleurs gagnent au moins 15 $ l’heure.Partout au Québec, des centaines de travailleurs distribuent aujourd’hui quelque 20 000 tracts pour sensibiliser les citoyens à leur cause.
« Crève-faim »
« Pouvons-nous accepter que des femmes, soit la majorité du personnel, qui lavent, changent, nourrissent, mais aussi consolent, sécurisent et confortent les personnes âgées du Québec gagnent un salaire de crève-faim, en deçà de ce que peut gagner un employé de McDonald à 45 minutes de voiture de Montréal ? », demande Danielle Legault, vice-présidente du SQEES-FTQ.
À titre comparatif, ce syndicat indique que les PAB dans le public, qui effectuent souvent moins de tâches, gagnent près de 20 $ de l’heure en moyenne. « Les employeurs déplorent le roulement de personnel au privé!, ajoute Danielle Legault. Mais, le public a de meilleures conditions de travail. C’est ce qu’on doit faire. »
Appui de la population
Le syndicat déplore par ailleurs que le ministre de la Santé Gaétan Barrette et les employeurs de résidences privées aient rejeté leur proposition de mettre sur pied une table de travail pour améliorer les conditions de travail des PAB.
Rappelons qu’un sondage Léger marketing, commandé par le SQEES-FTQ, a démontré que 89 % de la population est d’avis qu’un salaire de 12,50 $ de l’heure pour s’occuper des personnes aînées est insuffisant.
Les négociations de conventions collective dans les résidences privées s’entament au cours des prochains mois. Le SQEES-FTQ représente quelque 6000 employés dans une centaine de résidences.
Source : Le journal de Montréal - Par Héloïse Archambeault

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