Magazine Journal intime

Mon nouveau GSM - et deux minutes blondes, deux

Publié le 11 juin 2008 par Anaïs Valente
Comment utiliser correctement un nouveau GSM d'une marque inconnue ?
"En lisant le mode d'emploi, pardi", me direz-vous.
Avez-vous déjà lu les modes d'emploi de l'an 2008 ?
Entre ceux écrits dans un français si approximatif qu'il est indéchiffrable et ceux pour lesquels il faut avoir fait une licence en compréhension technique, je suis incapable, à l'heure actuelle, de comprendre un mode d'emploi.
Alors je patauge dans la semoule.
Premier jour de vie commune avec new GSM.  21h.  Je réalise avec horreur que j'ai oublié un anniversaire. Il me reste un petit temps pour envoyer un SMS ouf, la honte ne s'abattra pas sur moi, je ne serai pas maudite jusqu'à ma mort.  Je prends la bête et je commence à écrire mon texte.  Ou plutôt à tenter.  Passqu'ils ont changé tous les boutons de place, les chiens.  C'est fait exprès je parie.  Plus moyen de trouver l'espace.  Ni la ponctuation.  Ni les majuscules.  Ni les chiffres.  Impossible d'insérer un nouveau mot.  Tout à changé.  Rien n'est comme sur mon vieux bon GSM chéri.  Je lis et relis mon mode d'emploi, en vain.  Ils n'ont pas jugé bon d'expliquer ce genre de choses, supposant j'imagine que le commun des mortels les a assimilées.  Et qu'en est-il des trentenaires sans formation géèsseèmeèsque ?
Je patauge royalement dans la semoule durant plus d'une demi-heure.  Il est pourtant court, le message que je veux inscrire "Bon anniversaire.  J'espère que tu as bien fêté ça"  A croire qu'anniversaire est un gros mot, passque mon appareil bloque sur "bon anniver", et refuse d'inscrire quoi que ce soit d'autre.  J'envisage un bref instant de lancer l'animal au travers de la pièce, pour lui remettre les idées en place, mais je crains que la garantie m'abandonne sur ce coup-là. 
Je pousse sur tous les boutons, je fais maints essais, en vain.  Je parviens juste à perdre tout mon texte, à râler de plus belle, et à devoir encoder à nouveau mes quelques lettres.  Après une autre demi-heure d'essais infructueux, songeant subitement que mon interlocuteur sera endormi lorsque mon SMS arrivera enfin à destination, j'envoie "bon anniver".  Point barre.  Tant pis.  Basta.  Et si j'ai la moindre réponse ironique ou la moindre interrogation par retour de SMS, je ne lui parlerai plus jamais.  Rupture nette et définitive.  Non mais.  Après tout ce que j'ai fait pour lui.
Ah qu'il était facile, ce bon vieux temps où les téléphones étaient à fil, avec un cadran rond à tourner.  Tout était si simple à l'époque, ma bonne Dame.  Qui a dit que je vieillissais mal ?

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