Le déclenchement

Mardi 19 Janvier 2016,

Comme convenu, je me rends en consultation à l'hôpital de jour. Cela fait quelques jours, même deux semaines, que les tests d'urines montrent une présence de protéines. Je suis donc surveillée mais de toute façon, je l'aurai été avec le protocole de FIV.
Le monitoring est bon, les tests sont redevenus bons. On regarde l'avancé de mon col, ouvert à un doigt mais encore mi-long. Notre petite fille est bien au chaud.

Au bilan avec la sage-femme, on me confirme qu'un déclenchement est prévu le vendredi 22 Janvier, ma gynécologue est de garde.

Il ne reste donc plus que quelques jours pour que notre petite se décide d'elle même. J'ai retourné la maison, passer l'aspirateur à fond et passer la serpillère. Pas l'ombre d'une contraction.

Je profite de ma journée de jeudi pour me chouchouter, le grand jour arrive demain. J'ai hâte et en même temps, j'angoisse. J'angoisse de laisser mon Petit Tigre, que le déclenchement soit long et que mon séjour à la maternité s'éternise.

Pour notre aîné, c'était différent, nous étions dans notre bulle a deux, prêts à accueillir notre trésor, mais là, mon cœur de maman est divisé en deux.
Vendredi 22 Janvier 2016.

J'appelle les urgences maternité qui me convoquent à 10h30.

Tout est prêt, je dépose mon petit amour à la crèche, j'organise son retour à la maison, je l'embrasse et prends un snif de son odeur.

10h30, premier examen et le col n'a pas bougé. Je m'attends à un déclenchement au tampon, au Propess. C'est plus doux, ça fait maturer le col tranquillement. On m'explique qu'on me pose pour 24 heures, mes angoisses remontent.

On fait un premier monitoring sans le Propess, et l'activité de mon utérus est complètement plate. À midi très précisément, on le pose. Ce qui est drôle c'est que c'est la même sage-femme que pour mon premier accouchement qui s'occupe de nous. Après une heure de monitoring sous Propess, quelques contractions se dessinent, mais c'est loin d'être la folie. On me garde jusqu'à 14h30 sous surveillance aux urgences. Monsieur B. profite de ce moment pour aller déjeuner. A 15h, on me monte dans une chambre, la 183, celle qui, normalement, accueillera les premiers jours de notre Panthère.

Quelques contractions et quelques douleurs mais il n'y rien d'extraordinaire. Mon cher et tendre décide d'aller se reposer et de récupérer notre Petit Tigre pour passer la soirée avec lui. La sage-femme revient me voir vers 18h pour un nouveau monitoring. L'activité est un peu plus agitée mais je ne sens rien du tout, ça se prépare tranquillement. Elle me conseille de dormir en début de soirée car il est fort probable que le vrai travail se mette en route après minuit.

Je dîne tranquillement. Monsieur B. tente un FaceTime avec Petit Tigre mais on coupe rapidement parce qu'il est entre le rire et les larmes, et ça ne le fait pas. Autant vous dire que c'est maman qui a lâché les larmes après.

Je me sens bien fatiguée mais je n'arrive pas vraiment à dormir.

21h30, la sage-femme de la nuit vient me voir pour un dernier monitoring avant la nuit. Elle ne reviendra pas m'embêter sauf si j'appelle et que le travail commence vraiment. Sinon, on se voit demain pour une réévaluation de la situation.

Pendant ce temps, Monsieur B. galère à coucher Petit Tigre et moi, je culpabilise de trop couver ce petit bonhomme.

Bilan du monitoring, je contracte toutes les six minutes mais sans douleurs. La sage-femme prend le pari que je l'appelle vers 2h du matin.
Samedi 23 Janvier 2016:

J'ai enfin pu fermer l'œil de la nuit avec trois réveils entre temps, comme si mon corps voulait m'habituer aux nuits blanches qui arrivent.

Il ne s'est pas passé grand chose, quelques contractions, quelques douleurs ligamentaires mais franchement, rien à signaler.

Voyons voir ce que cette nouvelle journée nous réserve. J'espère que mon mari s'est reposé, que notre Petit Tigre aura dormi sans encombre et que notre Petite Panthère aura décidé que c'était aujourd'hui.