Magazine Humeur

Tristosité et Nostalgitude du Stalag 14

Publié le 29 février 2016 par Bloody Cy' @bloodycy

J’ai pas posté depuis un petit moment, et ce sera court, mais je voulais partager quelque chose.

La première fanfiction que j’ai écrit de ma vie avait deux influences principales.
La plus évidente, étant donné que ça se déroulait dans cet univers, c’était JK Rowling et Harry Potter.
La seconde, c’était plus pour l’écriture. Je voulais écrire quelque chose de fun, qui paraisse simple (ça ne l’était pas du tout) et sans prise de tête, qui fasse rire comme on rit des bêtises et traits de « génie » de nos ami·e·s en chair et en os, quelque chose qui montre l’amitié comme elle est tous les jours. Avec le recul, aussi quelque chose qui n’oublie pas que les ados sont souvent cons, égoïstes et ingrats. J’étais moi-même en train de sortir de l’adolescence, et je crois que j’ai un peu raté l’expression de ce thème dans la fanfic en question MAIS c’est un sujet pour un autre jour.
Cette deuxième inspiration, c’était donc Louise Rennison, et Le Journal Intime de Georgia Nicolson.


Georgia Nicolson, dans son journal, nous parle de son nez, de ses copines de l’Ace Gang, de Shakespeare, du collège, de nunga-nungas, et de cette partie étrange de l’humanité, les mâles.

Georgia est souvent superficielle, ingrate et égoïste, mais elle est superficielle dans ses défauts, sans l’être dans ses qualités. Comme si c’était une étape dans la construction d’elle-même. Lire ça pendant ou à la fin de son adolescence, c’était donc la possibilité de prendre du recul sur nos défauts en voyant un reflet de nous-même en Georgia, cette fille normale qui n’avait rien à voir avec Harry et dont les aventures avaient des chances non-négligeables de nous arriver.

I am quite literally tossed about on the sea of life.

Up whatsitcreek without a paddle.

Or even a canoe.

J’aimais ces livres pour des tas de raisons.
J’aimais la façon de jouer avec la langue anglaise/française (big up à la traductrice – Catherine Gibert -, parce que c’était pas de la tarte).
J’aimais que Georgia ait une vie qui ressemble à la mienne : une maison moyenne, dans une ville moyenne, des parents ni fantastiques ni horribles dont un père qui aimait faire des blagues de qualité douteuse, une petite soeur qu’elle aimait beaucoup et un chat qui – okay, non, Angus est cinglé . Mais je voulais un chat, et quelque part, voir ce que c’était d’avoir un chat qui ressemble pas à ceux des pubs Whiskas, ben ça faisait vraiment partie de l’attrait. (Chouchenn a possiblement plus de points communs avec Angus qu’avant, il faudrait que je les relise)
J’aimais Dave la Marrade et ses blagues à la con.
J’aimais la mauvaise foi de Georgia (c’était encore mieux quand elle s’en rendait compte après).
Du langage exotique pour décrire une vie familière. C’est peut-être comme ça que je résumerais ces livres.

It is amazing how floaty nungas are. I wonder why. Perhaps it is in case of flooding and then girls, who of course are the most important sex, would float to safety. It may be a genetic floaty survival thing.

Une bonne partie de mon humour « de merde » a probablement été forgé en lisant ces livres (les néologismes inutiles, c’est tellement la vie)(demandez à Ségolène Royal).
Désigner un crush sous le nom « Craquos ». (J’ai un TAG « CRAQUOS » sur ce blog.)<
Donner des surnoms pourris en règle générale.
Je pense que même ma façon de partir en sucette quand je suis fatiguée est directement influencée par Louise Rennison. Ce qui est certain, c’est que sans elle, j’assumerais moins les dérives de mon cerveau (quelle que soit la visibilité que j’offre sur elles).
Je ne bloguerais probablement pas non plus de la même façon.
Tant de choses que je ne réalise pas forcément ni sur le coup ni encore maintenant.

She who laughs last laughs the laughingest.

C’est donc bien difficile de se dire qu’elle est morte, même si ce qu’elle a instillé en moi ne meurt pas en même temps qu’elle.


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