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{Récit d’accouchement} Ce jour là…

Publié le 28 mars 2016 par Quotidienmama

« Décider d’avoir un enfant, c’est accepter que votre cœur se sépare de votre corps et marche à vos côtés pour toujours »- Katharine Hadley –

Notre famille s’est agrandit, mon cœur a grossi pour accueillir un tout nouvel amour.

Tout a commencé le Mercredi 24 février, j’étais tranquillement installé à mon bureau en train de rédiger mon article grossesse des 38 SA quand Chouchou est venu me voir. Il avait envie d’un câlin et pour le coup, je peux dire que ça peut bien provoquer l’accouchement.

Dans la nuit, à partir de 0h30, j’ai commencé à avoir des contractions à gogo, sueurs froides etc jusqu’à 4h30, exactement comme ça avait fait pour Nathan… Mais je ne voulais pas aller à la maternité. Hors de question pour moi de réveiller ma maman (qui devait garder les enfants en cas d’accouchement). Puis je me suis enfin endormie.

J‘avais prévu d’aller chez ma maman le lendemain à partir de 11h, donc avec les loulous nous sommes allés chez elle. Je n’avais plus de contractions, rien.

Arrive 12h et là je commence à ravoir des contractions, moins douloureuses que la nuit qui venait de passer mais je ne sais pas pourquoi, je sentais qu’un truc se passait quand même. Je décide d’appeler la maternité à 13h après avoir pris 2 spasfon. La sage femme que j’ai au téléphone, me dit de prendre de nouveau du spafon à 14h et de faire un bain ou une douche chaude. Puis elle me demande, à quelle grossesse j’en suis, et quand je lui réponds que c’est mon troisième bébé, elle me dit de venir de suite.

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Me voilà donc partie mais sur la route les contractions se sont arrêtées et heureusement car voilà que je tombe dans un bouchon. J‘ai croisé les doigts très fort pour qu’elles ne reviennent pas comme la nuit. J‘arrive à 14h en salle de monito et là calme plat, et oui elles s’étaient donc bien arrêtées. Mon col est à 1 doigt.

Mais au bout de 30 minutes, voilà que ça recommence à me chatouiller… mais bon rien de bien grave au vu des contractions sur le monito qui ne montent pas tellement.

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Du coup, j’envoie un texto à ma mère pour lui dire que je vais revenir et à chouchou pour lui dire de ne pas venir à la maternité. Mais la Sage-Femme voit le monito et me dit « ah bah moi qui pensais vous faire repartir, je pense que ça va être pour aujourd’hui« . Elle m’ausculte de nouveau et col passé à 3.

J‘avais fait mon prélèvement pour les strepto la veille ainsi que tous les examens sanguins pour la péri. Et bien sur, je n’avais pas les résultats ce jour-là. Du coup, on m’a tout refait 😈 ça m’apprendra à faire ça au dernier moment n’est ce pas!

La Sage-Femme me fait donc monter en chambre pour laisser le travail se faire, il est 15h. Chouchou arrive à 15h30 et il part faire mon admission et chercher ma valise et celle de bébé chez nous. Bon j’avais quand même eu la bonne idée d’aller chez ma maman avec mon dossier de grossesse et le sac de naissance pour Lucas au cas où, et j’avais bien fait.

20160225_152101Au fur et à mesure, les contractions se font de plus en plus présentes et intenses. Je commence vraiment à douiller, mais je ne veux pas la péridurale alors j’essaie de prendre sur moi, je me mets dans une bulle, je souffle par le nez et j’écrase la main de ChouChou. Mais voilà, à 21h, je suis en pleurs, je n’y arrive plus. Le travail de 15h à 21h m’a épuisée et j’ai demandé si on pouvais voir où mon col en était. Il était à 5. J‘ai donc fait la moitié du chemin. On me monte en salle de travail et à 21h30 on me pose la péridurale.

Je regrette tant de n’avoir pas tenu comme je le voulais, même quand on me la pose, j’ai envie de pleurer car je me sens nulle.

Une fois posée, forcément, comme je m’y attendais, plus de contractions. Ce n’est pas que je ne les sens plus mais elles sont vraiment stoppées. Du coup, la sage femme m’injecte un peu d’ocytocine pour les relancer.

A 22h30, je ne suis dilatée qu’à 6, (merci la péri) et le col ne veut plus bouger. La Sage Femme me perce la poche des eaux et je passe à 7. Ensuite, je me mets sur le coté gauche et là malgré la péri je ressens de nouveau les contractions à gogo et surtout Bébé qui pousse… et effectivement ça fait son effet. A 23h00, je suis à 9. Elle me demande de me remettre sur le dos pour que Bébé descende mais je refuse, je préfère rester sur le coté pour le moment et attendre la dilatation complète. Et là, je sens Bébé qui pousse sur le col, mais qui pousse à gogo. Je sens tout, même les douleurs des contractions mais je ne sens plus mes jambes, elles sont toutes engourdies. J‘ai horreur de cette sensation.

A 23h30, je me remets sur le dos et j’attends que le temps passe, enfin surtout que la sage femme se prépare. Je lui dis que Bébé est là, et elle me réponds que oui en effet, il descend tout seul et elle voit ses cheveux. Donc on s’installe tranquillement et à 23h55 je commence à pousser.

J‘avais peur d’avoir oublié comment faire, mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Mais là je sens que mon angoisse se multiplie par 10000000 et toute la grossesse et mes peurs reviennent dans ma tête. J‘ai tellement peur que Bébé soit malade…

A 0h00, je sens sa tête sortir mais je ne dois plus pousser… Bébé a son cordon autour du cou. Papa ne pourra donc pas couper le cordon cette fois-ci.

0h02, Bébé est là mais ne pleure pas… J‘ai si peur, mon dieu, que j’ai peur. Je pleure, pas de joie non, mais de peur. Mais aussi, je pense, parce que je relâche toutes mes angoisses d’un seul coup.

La Sage Femme l’emmène derrière moi pour l’intuber et essayer de le faire pleurer et bouger car il était tout mou, ne bougeait pas.

Puis, enfin, après ce qui me parait etre une éternité, j’entends son premier cri. Papa est près de lui, on le mesure, j’entends un « 48cm » je retourne ma tête et en effet, c’est une crevette (pour moi hein!) puis ils partent le peser… 3kg160, même à terme il n’aurait pas peser les 4kg prévus.

J‘avais demandé à faire la tétée de bienvenue, je ne voulais pas allaiter cette fois-ci, mais bébé pleurait trop. Impossible de le calmer même dans mes bras. Il est tout bleu et hurle comme s’il avait mal quelque part. La Sage Femme nous dit qu’il doit certainement avoir froid, en même temps dans la salle il n’y avait pas de chauffage et en février ça le fait moyen!! Même moi je me pelais les fesses (qui étaient à l’air n’est ce pas!!) Et en effet, bébé a une température de 35°9 mon pauvre chaton. Du coup, adios la tétée de bienvenue que je voulais, elle le place en couveuse pendant 45 minutes. Et instantanément il s’est calmé.

Chouchou et moi le regardons, l’admirons. J‘ai du mal à accepter qu’il soit là, parmi nous, déjà. Il est si petit, à 38SA. Je sais que pour beaucoup d’entre vous non ce n’est pas une crevette mais je vous assure que je n’ai pas cette  habitude des bébés de ce poids et de cette taille et du coup je me suis sentie tellement coupable qu’il n’est pas continué à grandir au chaud, en moi.

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A 2h, je remonte en chambre… j’ai faim. On m’avait dit que je pourrais avoir à manger une fois en chambre et que si je le souhaitais Bébé pouvait aller en nurserie pour la nuit histoire que je récupère car j’étais achevée comme jamais pour mes autres accouchements. Mais la Sage Femme qui est en suites de couche est désagréable au possible. Et quand je lui demande un petit truc à manger elle me répond « non mais à cette heure là on n’a plus rien!!! », finalement elle me trouve un yaourt et 2 biscottes.

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Puis je lui demande si c’est possible de prendre Bébé pour la nuit comme on me l’a dit en salle d’accouchement et là je vois bien que ça l’a fait bien chier! Déjà je déteste y laisser mon bébé mais là je culpabilise encore plus. Finalement, à 3h l’auxiliaire de puériculture, très gentille elle, vient le prendre et me dit de me reposer au mieux et qu’elle me le ramènera à 7h. Je me suis endormie qu’à 5h, car je pleurais, pleurais toutes les larmes de mon corps, je ne sais pas pourquoi mais je pleurais. Je n’arrivais pas à être heureuse que Bébé soit là.

Je sais, ça parait horrible mais voilà, c’était mon ressentis du moment, j’étais si mal durant toute la grossesse, jamais je n’aurais pensé que ça me poursuive jusqu’au jour de notre rencontre. Puis je me suis réveillée à 7h05 et 2 minutes après, l’auxiliaire me ramenait mon bébé et là ce fut le coup de foudre comme avec son frère et sa soeur.

L‘amour inconditionnel était là et nous étions partis tous les 2 dans un amour qui sera éternel et incommensurable.

Lucas, Nathan, Antoine, a bouleversé ma vie et mon coeur ce Vendredi 26 février à 0h02. Il mesurait 48cm et pesait 3kg160, son tour de tete était de 34 cm.

Ce jour-là, le Vendredi 26 février, il est venu combler un manque que j’avais et dont je n’avais même pas conscience jusqu’à ce qu’il arrive… mais ça c’est une autre histoire qui est à venir.

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*Photos issues du téléphone


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