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Macbeth-Justin Kurzel (2015)

Publié le 02 mai 2016 par Jules

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Il fallait une bonne dose de courage (ou d’inconscience) pour se lancer dès son deuxième film dans une énième adaptions de la tragédie de William Shakespeare « Macbeth ». Surtout que la liste des précédent réalisateur à s’y être frotté est prestigieuse (Orson Welles, Akira Kurosawa, Polanski). Mais Justin Kurzel, jeune réalisateur Australien, n’a apparemment peur de rien et sa version est un croisement improbable entre « Braveheart » et « Valhalla Rising» (le film de Viking Psychédélique de Nicolas Widing Refn) et au final une sorte d' "actioner arty" visuellement très impressionnant.

Malin, Kurzel sait qu’il pourra s’appuyer sur le génie des dialogues du tragédien anglais et ainsi sans aucunes retenues élaborer des tableaux visuellement somptueux. Et c’est en partie ce que certaines critiques lui ont reproché, d’alterner de façon assez brutales moments dialogués (au texte près) et scènes ostentatoires (ralenties, scène finale aux couleurs saturées). Mais même si ces critiques sont en partie fondés, le film fascine néanmoins par l’énergie déployée qui est au final communicative. En effet difficile dene pas être fasciné devant la photographie du film, les ralentis fantasmagoriques lors des scènes de batailles, ou de l’utilisation de la campagne Ecossaise.

De plus et choses appréciable, là où on aurait pu craindre un film dépassant allégrement les deux heures, « Macbeth » est au final assez court avec une narration très resserré. Cela a pour effet de décupler l’impact émotionnel de chaque scènes, bien aidé aussi par des acteurs au diapason. Michael Fassbender fait un Macbeth très physique qui colle bien a l'ambiance générale du film et Marion Cotillard est plus que convaincante en Lady Macbeth (par moment réellement bouleversante).

Tous les passages obligés de la pièce sont bien là, cependant la version de Kurzel permet de mettre en avant certains éléments parfois sous exploité au cinéma tel que le personnage de Macduff ou la destiné de Fléance. Mais aussi de faire du deuil des Macbeth pour leur jeune fils, l’élément déclencheur de leur basculement dans la folie. Le jeu parfois décrié de Fassbender prend ici tout son sens tant son interprétations rend Macbeth parfois absent comme frappé d’une sorte de syndrome « post traumatique ».

Film parfois maladroit mais porté par une imagerie à la hauteur de la pièce, « Macbeth » est une épopée guerrière intense qui n’a au final pas à rougir de ses prédécesseurs. Martin Scorsese a récemment annoncé sa volonté de réaliser son « Macbeth », en adaptant la version dirigé au théâtre par Kenneth Branagh. Si le projet se concrétise il sera alors intéressant de comparer les deux films tant leurs notes d’intentions sembles similaires.


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