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Interview (presque) imaginaire : Otto Schweinskopf, citoyen autrichien demandeur d’asile politique en France

Publié le 24 mai 2016 par Legraoully @LeGraoullyOff

« Laissons le soin aux lessives de laver plus blanc que blanc. » (Pierre Perret)

RENAN APRESKI : Et oui, les Graoulliens, votre idole est de retour pour recevoir monsieur Otto Schweinskopf, citoyen autrichien demandeur d’asile politique en France.

OTTO SCHWEINSKOPF : Guten tag, herr Apreski.

R.A. : Alors monsieur Schweinskopf, vous n’êtes pas sans savoir que votre demande d’asile politique a de quoi surprendre : pourquoi avez-vous fui votre pays ?

O.S. : Ach ! Comment pouvez-vous me poser la question ? Vous n’avez donc pas vu le résultat de nos dernières élections ?

R.A. : Ben si, justement…

O.S. : Je ne vous le fais pas dire ! Vous vous rendez compte de la gross catastrophe ? Un écologiste à la tête du pays ! Ach ! Quel malheur ! J’entends déjà retentir les bruit de bottes en cuir biologique de ces abominables Khmers verts qui viendront rafler les propriétaires de Volkswagen diesel pour les forcer à rouler à vélo ou, pire, à prendre les transports en commun ! C’est un véritable crime contre l’humanité pollueuse qui se prépare !

R.A. : Beuh… Vous auriez préféré que le candidat d’extrême-droite soit élu ?

O.S. : Bien sûr que ya ! Avec lui au moins, les automobilistes qui écrasent des immigrés auraient reçu des primes, les bons citoyens auraient été encouragés à dénoncer ces salauds d’écolos à la kommandantur et je ne vous raconte pas tous les emplois que ça aurait créé : c’est qu’exterminer tous ces sales métèques venus manger le pain des Autrichiens, c’est du boulot ! Avec ce connard d’écolo, il ne faudra même pas espérer ouvrir un four crématoire, il dira non sous prétexte que ça réchauffe la planète ! Qu’est-ce qu’on en a à foutre, de la température de la planète, du moment qu’on reste entre blancs ?

R.A. : Hum ! Et pourquoi avez-vous précisément choisi la France pour votre exil ?

O.S. : Parce que la France, c’est le pays de la liberté, je veux dire la VRAIE liberté, pas celle que nous vendent les bobos bien-pensants des beaux quartiers de Vienne ! Déjà, liberté de polluer : quand votre gouvernement propose des mesures pour l’environnement, vous avez les bonnets rouges pour les contrer et vous rouspétez dès que vous ne pouvez plus faire le plein d’essence ! C’est dire si l’écologie vous en touche sans bouger l’autre ! Et surtout, liberté de ratonner : dans un pays où la population soutient massivement les manifestations de policiers, où Marine Le Pen a failli devenir présidente d’une région grande comme la Belgique et où même le premier ministre est réputé pour avoir été un grands chasseur de Roms, je me sens vraiment dans mon élément !

R.A. :Soupir ! – Pour terminer, un mot à vos compatriotes restés au pays ?

O.S. : Ya ! Autrichiennes, Autrichiens, ne lâchez rien ! La peste verte ne passera pas ! Un triple mot d’ordre pour la résistance autrichienne à l’oppresseur bio : « pollution, extermination, épuration » !

R.A. : Merci, ce sera le mot de la fin. De la fin DE TOUT, je veux dire ! Ici Brest, à vous Cognacq-Metz.

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