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Le BAC

Publié le 15 juin 2016 par Reineb
Le BAC

Ahlala le BAC, ça commence aujourd'hui par la philo, c'est la tradition, et on ne badine pas avec la tradition ! Je suis bien installée sur mon canapé, et je pense très fort à ces petits bacheliers qui doivent transpirer férocement sur leur copie, et je me met un peu à la place des parents aussi : ils sont au moins aussi angoissés que leurs bambins, sauf qu'ils sont impuissants ! Chaque années je suis les épreuves du BAC jusqu'aux résultats comme un feuilleton télé, un peu comme la saga de l'été. Bon sauf l'année dernière parce que j'étais moi-même légèrement occupée par mes propres résultats scolaires, et j'ai pas eu le temps de regarder les bachelier avec un air narquois. Mais cette année, je n'y coupe pas !

Je me souviens quand j'ai moi même passé le BAC, et autant vous dire que contrairement à aujourd'hui, je ne fanfaronnais pas vraiment le jour ou les épreuves ont commencé, voir 2 mois avant, et ça jusqu'à que j'ai les résultats début juillet. Une catastrophe ambulante : j'ai du m'engueuler avec la moitié de mes amis, être imbuvable avec mes parents et dormir 4 heures sur toute la période. C'était il y a 8 ans, et je m'en souviens comme si c'était hier ! Je passais un BAC Littéraire, et on ne badinait pas vraiment avec la philosophie, que je n'aimais pas spécialement, mais qui était quand même coefficient 7. Mon coefficient le plus haut était quand même l'anglais, si on regroupait tout (anglais spécialisé, et européen). J'avais même quelques point à rattraper, les matières scientifiques de l'année précédente m'avaient un peu mise dans le rouge, et je m'en suis rendue malade presque. Mais n'allez pas croire que j'ai plus travaillé pour autant hein. Non non, je me suis bien reposée sur mes acquis (merci l'anglais), ça me paraissait plus raisonnable.

J'ai passé les épreuves du BAC à réviser la nuit pour les épreuves du lendemain, et si il y a quelque chose qui m'a bien sauvé la mise, ce sont les annales mégabac. J'ai toujours eu du mal à être assidue pour la prise de notes, alors il me manquait beaucoup de choses, et heureusement, mégabac était la. J'ai donc passé des nuits entières avec ce livre, à réviser, et a me promettre une semaine de sommeil non stop une fis tout ça fini. je me souviens grosso-modo de mon sujet de philo : " La perception peut-elle s'éduquer ? ", et celui de littérature aussi, si mes souvenirs sont bons, on eu droit à un sujet sur les contes de Perrault. Et contre toute attente, j'ai a peu près réussi en philo, mais j'ai bien saccagé la littérature. Je me souvient du cri de soulagement quand on a retourné les copies pour voir les textes de Perrault, peut être même une gravure de Gustave Doré. On aurait du se douter qu'on serait attendus au tournant avec un sujet aussi sympa. Je me souviens de ce grand lycée que je ne connaissais pas, je me souvient de la fatigue mêlée au soulagement à chaque épreuves passée, je me souviens aussi avoir hurlé sur un copain que je prenais tous les matins pas loin de chez moi pour allez passer le BAC. J'étais une des rares à avoir le permis de conduire, et ce petit impudent avait osé me demander " comment ça va se matin ? ". Il a été reçu le pauvre. Une vraie folle je vous dit ! Je me souviens aussi que lui était en " S ", il avait une journée d'examens en plus, et j'ai oublié de le prévenir que je ne venais pas ce jour la.... Il a eu la présence d'y aller sans moi, je vous rassure. Je me souviens avoir frôlé la mort en allant passer l'anglais européen, en étant à deux doigts de griller un feu rouge, tellement j'avais la tête ailleurs.

Le BAC

Le soir de la toute dernière épreuve on s'est tous retrouvé au lycée, pour la fameuse et très prisée fête des lycéens. Un évènement ! C'était la coutume : on passait la nuit à faire la fête dans notre lycée, c'était une tradition, et chaque année on avait un nouveau thème. Et si me souvenirs sont bons, pour notre année on a eu droit au thème " Hollywood " ou " Stars de cinéma ". Moment de gloire ultime (rien que ça) : j'ai fumé une cigarette dans ma classe, assise à ma place. Joie joie joie joie !

Très rapidement j'ai commencé mon tout premier job d'été, de la mise en rayon dans un petit supermarché de montagne. L'horreur, je prenais à 5 ou 6h du matin, jamais je n'ai réussi à prendre le rythme. Puis un beau matin de juillet, après avoir passé la nuit à rafraichir la page des résultats du bac, je suis arrivé au travail, la mine décomposée de fatigue et de stresse. Ma collègue a bien compris le problème, sa fille a réussi à avoir les résultats dans la nuit. Elle a été me chercher le journal pour voir si j'étais admise, sauf que ce jour la on a pas été livrés. j'ai du attendre la pause pour aller voir mon téléphone, et voir une message de félicitations d'une copine. J'avais mon BAC. J'en ai presque pleuré. Je me suis presque tuée en rentrant à la maison, tellement je chantais fort et faux dans les routes de montagne. Puis j'ai été voir l'affichage à mon lycée. En plus du BAC j'avais la mention européenne. Sur 12 élèves nous n'étions que 4 à l'avoir du premier coup. Le responsable des terminales était furieux mais moi j'étais aux anges. J'ai fais la fête toute la nuit, et embauché le lendemain à 6H, une horreur. Après ça je n'avais plus du tout la tête à mon job d'été ignoble. J'avais la tête pleine de joie, d'ambition, et tournée vers l'année qui allait commencer. J'avais mon tout premier appartement, et j'allais enfin entrer à la fac, j'avais folle de joie. J'avais choisi la licence " LLCE " en anglais (lettre langue et civilisation étrangère). J'avais la tête tournée vers l'avenir, je le voulais brillant. C'était le première fois que je réussissais quelque chose d'aussi important, et j'avais si fière.

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