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Kurtz

Publié le 03 août 2016 par Jules

kurtz

Retour à la tablette graphique pour tailler le portrait à Marlon pour un de mes films favoris.

Comment, d’un tournage aussi chaotique, Coppola a-t-il réussi à créer une œuvre aussi cohérente ? Mystère. « Apocalypse Now » fascine encore aujourd’hui. Mais pour moi, au-delà des incroyables scènes qu’empile le film sans discontinuer, c’est sa structure qui m’a toujours profondément interpelée.

Le cinéaste et critique de cinéma Bertrand Tavernier, a toujours reproché au film de Coppola sa séquence d’ouverture. Pour lui, il était illogique que le personnage principal nous soit montré dès la première scène comme étant totalement anéantit psychologiquement, puisque le film était sensé être une progressive plongé dans l’horreur. Mais pour moi c’est totalement voulue et ceci pour une raison très simple, « Apocalypse Now » est un film qui fonctionne en boucle. 

La scène nous montrant le capitaine Willard (Martin Sheen) saoul et traumatisé sous les pales du ventilateur de sa chambre d’hôtel à Saigon peut être vu comme la conséquence de tout ce qu’il a traversé dans le film, se remémorant ainsi tout son périple à travers le fleuve et sa confrontation avec le colonel Kurtz (qui lui a révélé une part de sa propre dualité). La surimpression subtile de plans directement issus du derniers tiers du film valide cette interprétation. De plus, Jim Morrisson ne chante t’il pas au début du film que c’est la fin (This is the End).

Ainsi le récit que nous raconte « Apocalypse Now » ne finit jamais, la violence est un cycle infernal semble nous dire Coppola (un des cercles de l’enfer de Dante). Un cauchemar dont Willard ne sortira jamais indemne, contaminé par l’horreur comme le spectateur qui comme moi n’est jamais vraiment sorti d’ « Apocalypse Now ».


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