Magazine Humeur

fédération nationale d'agitateurs craignos

Publié le 20 juin 2008 par Didier T.

Je suis agacée parce que la carte Fnac est à renouvellement automatique à date anniversaire. Tu la prends pour 3 ans et si tu n’en veux plus il te faut écrire une lettre quelque chose comme 15 jours avant la date anniversaire. Autant dire qu’après 3 ans bien de l’eau a coulé sous les ponts et tu ne réussis pas à envoyer une lettre de résiliation avant qu’on ne te prélève de l’argent sur ton compte.
On te vend cette carte comme une réserve d’argent. Un crédit entre 15 et 25 %. Tu achètes pour 100€ au mois de mars tu commences à payer au mois d’avril. J’imagine 10 mensualités de 12€. Moi je n’ai pas demandé le code pour utiliser cette onéreuse carte de crédit, quand je n’ai pas 100€ en banque, je ne les dépense pas et encore moins 120€ ! Résister à la tentation. S’habituer à la frustration. J’ai donc cette carte Fnac pour obtenir des points qui sont supposés se transformer en bons d’achat et pour avoir des réductions. A la Fnac, j’achète des livres et des disques et des DVD (rarement). Autant dire que les points ne s’accumulent pas vite. Les disques, j’achète les nouveautés, systématiquement prix vert, systématiquement hors réduction. Bref, cette carte ne me sert quasiment à rien. Ah, oui, j’aurais des points si j’achetais de grands écrans plats de télévision, si je changeais souvent d’ordinateur portable, de camescopes, d’appareils photos. Je n’ai même pas d’I-pod. Je suis naze ; on ne me donne pas de bons d’achats et, on est malpoli.
Je cherche un livre. Sur internet, c’est marqué, disponible à la Fnac des Halles.
Je vais à la Fnac des Halles.
Je ne trouve rien dans les rayons.
A l’accueil « littérature » personne.
Une femme range des livres dans les rayons.
- Bonjour.
Elle répond, obligée.
- Il n’y a personne à l’accueil Littérature.
- Non, il n’y a personne. 
- Je fais comment si je cherche un livre ? Je peux….
Elle me coupe la parole.
- Vous cherchez quoi ?
Je le lui dis.
- Il est en réédition. C’est au Seuil ? 
- Oui.
- L’éditeur l’a tiré en très peu d’exemplaires.
(Une réflexion traverse mon esprit dans cet endroit où on suffoque (le centre commercial des Halles à Paris, c’est un vrai bunker): les livres sont parfois tirés de façon inversement proportionnel à leur qualité littéraire (je ne donnerais pas d’exemples))
- Pourtant sur Internet ils disent que…
Elle me coupe la parole pour la seconde fois. Internet, mot banni.
- Oui, mais sur Internet ils n’ont pas accès à nos stocks. 
- Mais pourquoi ils disent que…alors…
Elle s’énerve.
- Demandez-leur. J’ai déjà bien du mal avec mon stock, alors avec Internet. Essayez d’aller à la pioche.
Je sens poindre les revendications syndicales. Je veux m’en aller. J’aimerais lui dire que je suis le client grâce auquel elle a un salaire, que le service client, dont on devrait lui parler, indique qu’elle doit tout faire, ou au moins en avoir l’air, pour me satisfaire et non pas me dire de me démerder toute seule.
- Très bien je trouverai cela sur alapage ou amazon. Merci. Au revoir.
Elle ne m’a pas dit au revoir. Qu’importe, demain, elle n’aura même plus le loisir d’avoir des revendications syndicales.
La Fnac, ça craint. Tellement qu'au moment où j'écris cette note, elle m'envoie un spam pour acheter des disques sur Internet. 
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu

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