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Mon bébé, tu as caressé ma joue ♥

Publié le 05 novembre 2016 par Quotidienmama

Tout d’abord, un gros merci à Aurélie, du blog Zozomum & Cie qui m’a montré que je n’étais pas seule.

Merci aussi à toutes ces mamans qui avaient commenté son billet sur ce sentiment.

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Ce soir, mon bébé, durant ton biberon, tu as caressé ma joue.

Oh oui, ce n’était surement pas un acte volontaire.

Mais je préfère me dire que si.

Et là, ça y est, le déclic est arrivé.

J‘ai eu besoin de poser des mots sur les maux que j’ai ressentis pendant que je t’attendais.

Mon bébé, lorsque j’ai appris que tu étais au creux de moi, j’ai pleuré.

Je savais depuis un bon moment que j’étais enceinte mais rien de sur tant que je n’avais pas fait ce test.

Ce test qui est devenu positif en l’espace de 30 secondes. Mon corps ne m’avait pas menti.

Mais ce soir là, j’ai pleuré, pleuré, pleuré.

J‘ai appelé ma maman, j’ai pleuré. Elle était heureuse elle.

J‘ai pleuré dans les bras de l’homme. Lui aussi il était heureux.

J‘ai appelé une amie, je n’ai pas pleuré, mais j’ai pris sacrément sur moi.

J‘ai eu du mal à accepter que tu sois là.

Là sans que nous n’ayons décidé cela avec ton papa.

Nous avions fait une croix sur le fait d’avoir un troisième bébé mais toi tu ne l’as pas entendu de cette oreille.

Durant les premières semaines, je faisais mine que j’allais bien, que j’étais heureuse.

Mais mon bébé, je suis désolée de dire cela mais non, ça n’était pas le cas.

Avec l’écho de datation ce fut pire, je n’avais pas envie de m’attacher à toi.

J‘avais un décollement du placenta et je pensais te perdre, pour ne pas souffrir d’une telle perte une nouvelle fois,

J‘ai fais comme si tu n’étais pas là.

Pourtant au fond de moi, cet amour grandissait mais je ne le voulais pas.

Ensuite, il y a eu cette fameuse écho du premier trimestre.

Une nouvelle fois, j’ai détesté cet amour qui se cachait là, dans mon coeur.

Je ne voulais définitivement pas m’attacher à toi.

Cette peur de te perdre durant de trop longues semaines on augmenté ce sentiment.

Je ne reparlerais pas dans ce billet des moments vécus durant cette grossesse (ils se trouvent ici, ici et là).

Mais il est vrai que tout ce qu’il s’est passé durant ces 8 mois (oui je n’ai pas été jusqu’à 9 mois), n’a pas aidé mon bébé.

Du coup, je sais, je suis certaine que tu as ressenti ce manque d’amour, ce manque d’attention que j’avais eu pour tes ainés.

Dernière photo avant de partir à la maternité

Puis, tu as décidé de venir nous rencontrer et ton travail a débuté le Jeudi 25 février.

Contrairement à mes deux autres accouchements, j’étais mal, angoissée, craintive, stressée.

Je tremblais de partout, mon coeur battait la chamade de peur de te rencontrer.

Est-ce que cet amour que je ne t’avais pas montré ou très peu allait t’avoir fait du mal?

Puis tu es arrivé le vendredi.

Cet amour explosif que je pensais ressentir, que j’espérais n’est pas arrivé.

Ta naissance a été très dure pour moi, beaucoup de peur. Beaucoup trop, ce qui m’a certainement beaucoup bloquée.

Ta naissance

Ta naissance

Je n’ai pas eu ce tsunami d’émotion, je suis désolée mon bébé.

Puis je pense que le fait que je n’ai pas eu de peau à peau ni de tétée de bienvenue a appuyé encore plus le truc.

Tu as du etre en couveuse donc je n’ai pas pu faire tout ça avec toi à ta naissance.

Lorsque nous sommes remontés en chambre, j’ai demandé à la puéricultrice de te prendre en nurserie.

Chose que je n’avais jamais accepté de faire.

Mais je crois que j’avais besoin de me retrouver. De faire un point sur ces 8 mois.

J‘ai profité de ces 4 heures de temps à etre seule dans cette chambre pour penser à toi, à nous.

Puis à 7h, on t’a ramené à moi.

Et c’est là, que le tsunami est arrivé puissance 100000.

Ce sentiment que j’avais mis de coté tout ce temps a explosé d’une manière très intense.

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J’ai tout fait pour me faire pardonner par toi.

Tant de paroles, tant de calins, de caresses, de bisous, de « je t’aime », de « je suis désolée mon amour ».

Tout ça pour que tu saches que je voudrais que tu me pardonnes de ce manque d’amour que tu as du ressentir.

Lucas, je voudrais que tu saches que je t’aime d’un amour tellement fort qu’il n’existe pas d’adjectif pour le définir.

Non, cet amour c’est le notre.

Merci d’avoir débarqué dans notre vie.

Merci.

Je t’aime de tout mon etre.

Ta maman qui s’en voudra toute sa vie.

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Ce soir tu as caressé ma joue et j’ai senti que non, tu ne m’en voulais pas.

Mon coeur a battu la chamade de tout cet amour


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