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11 novembre 2016 : Verdun et le Bataclan

Publié le 11 novembre 2016 par Fbaillot

douaumontbataclan

Voici ce que j’ai déclaré en ce 11 novembre 2016 au monument aux morts de Templemars.

Depuis deux ans, nous commémorons le centième anniversaire du déclenchement de ce qu’on a appelé la Grande guerre.

Nous avons les uns et les autres la responsabilité et le devoir de faire revivre ces terribles années, autour du monument aux morts, comme aujourd’hui, mais aussi quotidiennement. Nos enfants et nos petits enfants doivent ressentir concrètement ce qu’ont vécu nos ancêtres qui ne peuvent plus en témoigner directement depuis la mort de Lazare Ponticelli, le dernier Poilu, en mars 2008.

A ce titre, je suis particulièrement fier que le jury régional des villes fleuries ait souhaité nous attribuer une mention spéciale pour le travail réalisé ici même par l’équipe des espaces verts de la commune, sous la houlette de Dimitri, autour de la mémoire, en même temps qu’il nous attribuait une deuxième fleur pour le fleurissement de la ville.

En 2016, nous commémorons plus particulièrement le centenaire de la bataille de Verdun, qui a fait 700 000 victimes (tués et blessés) entre février et décembre 1916.

Parallèlement, de juillet à novembre, les armées britannique et française sont engagées dans la bataille de la Somme, entre Albert, Péronne et Bapaume, encore plus sanglante, près d’un million de victimes. Et du 4 juin au 20 septembre, l’armée russe lance l’offensive Broussilov, en Pologne et en Autriche-Hongrie : celle-ci contraint l’état-major allemand à retirer des divisions pour les envoyer à l’Est, ce qui contribue à alléger une partie de la pression allemande sur Verdun.

Notre région, le Nord, le Pas de Calais, la Picardie, ont payé un lourd tribut à ce premier conflit mondial. Il est essentiel aujourd’hui que nous maintenions le souvenir de ces combats, de l’héroïsme de nos soldats, de l’engagement des forces alliées pour libérer notre sol, mais aussi de l’absurdité de ces destructions, de ces morts civils et militaires.

Nous aimerions pouvoir dire, comme le disaient nos aînés à la sortie de ces dramatiques événements : « Plus jamais ça ».

L’actualité nous livre pourtant chaque jour des raisons de penser qu’une nouvelle guerre mondiale est toujours possible, même si elle ne prendrait sans doute pas le même visage que les précédentes. Ce dimanche, il y aura un an, la France était ensanglantée par une série d’attentats meurtriers, au Stade de France, au Bataclan, et dans plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements de Paris, comme un an auparavant, à Charlie Hebdo et au magasin Hyper Casher de la porte de Vincennes. Depuis, les terroristes ont de nouveau frappé, à Saint-Etienne du Rouvray, à Nice, comme cela avait été le cas à Copenhague, à l’aéroport de Bruxelles ou au musée du Bardo à Tunis. Nous savons que de nouveaux actes peuvent se produire à tout moment. Nous faisons face à une nouvelle forme de guerre, contre des ennemis difficiles à identifier.

Les guerres ne sont jamais justes. Aujourd’hui encore, plus de 20 000 de nos soldats sont déployés en Afghanistan, en Afrique, au Proche-Orient, dans les Balkans. Nos policiers, nos forces armées sont également mobilisés sur le territoire national. Certains payent de leur vie pour  l’implication de notre pays en faveur de la paix.

Ensemble, nous nous engageons à perpétuer le souvenir de ces sacrifices d’hier et d’aujourd’hui. Ils ne doivent pas être vains. Nous n’oublierons pas, nous entretiendrons auprès des futures générations le souvenir de l’héroïsme de ceux qui nous ont défendu et qui continuent de le faire, mais aussi les raisons pour lesquelles il faut rester éveillés, attentifs aux dangers potentiels, et conscients des risques de notre monde.


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