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Vivre dans une nasse

Publié le 16 avril 2016 par Frédéric Joli

Il parait qu’une nasse, en langage policier, c’est un petit périmètre surveillé. Je vis dans une nasse, depuis plusieurs années. Quelqu’un me l’avait dit, j’avais trouvé l’expression imagée, je ne savais pas ce qu’elle recouvrait exactement. Aujourd’hui je sais, ce sont des voisins qui surveillent ce que vous faites, y compris à l’intérieur de votre logement (ah, internet!), qui repèrent quand vous en sortez (plus facile pour les intrusions!), des « joggers » avec oreillettes qui disent où vous vous trouvez, et même des deuxième classe qui vous encadrent dans le RER (comme ça m’est arrivé hier soir).

Le principe, c’est de vous faire comprendre que l’on sait toujours où vous êtes, ce que vous faites, et de faire peser sur vous une pression psychologique permanente. Et puis de savoir aussi avec qui vous êtes, parce qu’il semble que certains jours, si vous êtes avec certaines personnes, le viol de domicile serait, dans un système parallèle qui ignore le code pénal français, « permis ». Les 16 du mois sont des jours à risques, les 17 aussi, ai-je appris à mes dépens. Je présume que c’est pour ça que ces deux jours m’ont été proposés pour sortir de chez moi afin de recouvrer mes affaires enfermées chez mes parents à Paris. Si je m’abstiens, on aura beau jeu de dire ensuite que c’est ma faute si je ne les ai pas récupérées quand on m’en offrait généreusement la possibilité, après seulement 4 mois et demi de rétention illégale. Si j’y vais, je risque la fouille de mon domicile en mon absence.

Préférez-vous la peste, ou le choléra?


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