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Nicolas Grégoire | [tendre tendue]

Publié le 12 février 2017 par Angèle Paoli

[TENDRE TENDUE]
tendre tendue, on pense à ces mots liés par Armand. Le peu d'espace entre. Image quartier sale revient, les restes de soi qu'on traîne et colle. Avec son poids de mots (morts non loin de toujours s'écrire) simples dont on n'arrive plus à se défaire. Détenu d'être au bord, s'y jeter - on voit cet homme, tête frappe la route, s'écrase de vivre trop - seul avec des paroles douces pour ne pas
ne pas, on se réduit. Table à fixer les coulures d'une tasse ou l'image floue de Bergounioux. Limite. Limite des mots et d'être, de n'être là qu'à tenir vague sans certitude du bien-fondé de la chose. Juste ne pas trop grouiller avec. Voire ne plus

ne plus. Reprise simple pour s'agripper aux bruits des jeux, ce pour quoi on ne tombe pas tout à fait - on lisse les mots, encore - avec la crainte de Nicolas Grégoire, " Même ",
tout emporter
tout s'écarte
on bloque
tait
notre faiblesse
l'incertitude pour laquelle
on vit ?
S'effondrer sans, Æncrages & Co, Écri(peind)re, 2017, s.f. Peintures de Daphné Bitchatch.

Nicolas Grégoire   |  [tendre tendue]


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