Magazine Journal intime

L'effet papillon - partie 1

Publié le 25 juin 2008 par Cygnus
17h30... Je n'y arriverais jamais !
Dans l'intervalle, je suis censée déposer Yannick à la gare, rentrer sur Kaysersberg déposer les affaires du week-end, préparer celles pour la semaine et repartir prendre mon train à 18h00. Sachant que le voyage entre chez moi et la gare prend 15'00 -pied au plancher-, le calcul est vite fait : ça va être short !

Heureusement, mon billet est échangeable... Je m'empresse aussitôt de changer mon billet pour le train suivant.
Pfiou, je viens de gagner 45'00. Mais bon, il s'agit quand même de ne pas traîner !

Il est 17h45 à ma montre lorsque je me gare devant la maison.
Bon, d'abord, il s'agit de vider la voiture : glacière, sacs de couchage, tente, valise, et autres affaires sont sorties en un tour de main.
Je dis rapidement bonjour à maman entre deux voyages, m'empresse de vider et nettoyer la glacière, de mettre les blocs réfrigérants au frigo, de monter les cerises achetées sur la route et de déposer mon sac dans ma chambre. Ça, c'est fait !

L'horloge sonne 18h00. Je ne chôme pas mais l'heure tourne plus vite que je n'avance. Complètement vannée par le mariage et les trajets de ces 4 derniers jours, je n'ai pas le sentiment d'être très efficace. Et pourtant je fais vraiment de mon mieux ! Dans l'idéal, pour être sûre de mon coup, je devrais partir à 18h15, mais là... je crois que c'est mort.
Je vide mon sac en un tour de main et commence à le re-remplir avec les affaires de la semaine. Alors : sous-vêtement, hauts, bas, pull, trousse de toilette, trousse de maquillage, livres, sac à main, billets de train et carte de réduction, c'est bon... Je crois que j'ai tout.

Bon..., par contre, je suis en nage : je ne peux quand même pas prendre le train comme ça !
18h16... Ok, je prends une douche. A 18h18, je suis rhabillée et prête à partir. Au revoir tout le monde !

Une fois le sac dans le coffre, je m'installe au volant, tourne la clef de contact et jette machinalement un œil à l'horloge. Celle-ci indique 18h33, c'est quoi cette mauvaise blague ?!? Je viens de vérifier sur mon portable et il m'indiquait 18h23. Soit 10 minutes de battement !
Sueurs froides et mauvais présentiment : si mon portable retarde, il m'est impossible d'avoir le train.

Lorsque je descends de voiture, mon portable affiche 18h38. A moitié courant, à moitié trébuchant, je fonce vers l'entrée de la gare, juste à temps pour voir un train partir. Argl... C'est un TGV.
18h45 + 3'00 d'arrêt = 18h48. Il est même fort probable que ce soit le mien ! Un coup d'oeil au tableau d'affichage me le confirme : je viens de louper mon train.

D'autres trains sont au départ pour Strasbourg. Est-ce que je tente ma chance en essayant d'attraper un correspondance là-bas ?
Hum... Ça me semble un peu risqué. Je vais déjà aller faire un tour au guichet.

Après plus d'une demie-heure d'attente, je peux enfin exposer mon problème et demander une place sur le train suivant. Après quelques secondes de recherches et une moue dubitative, je vois la guichetière lever les yeux vers le tableau d'affichage et dire : ah oui... ok. Et de se tourner vers moi pour m'informer qu'il n'y a plus de train pour Paris ce soir. Il est 19h15, je suis plantée à Colmar, mes valises sur les bras et dois être à la BnF à 9h30 demain matin !

En fait, m'explique-t-elle, il y a bien un train qui part de Strasbourg à 20h20 pour Paris... mais le prochain train pour Strasbourg vous fait arriver à 20h30. Et le TGV sera déjà parti. En gros, si j'avais pris le train pour Strasbourg il y a une demie-heure, tout serait réglé !
Pffff... C'est bien ma veine !

Complètement dégoutée et abattue, il ne me reste plus qu'à repartir chez moi, mon nouveau billet de train en poche (départ à 5h30 sic) et mes valises sous le bras.
Je sens que la journée de demain va être bien bien longue...


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