Magazine Journal intime

Syndrome de l'Inde et Soutien psychologique

Publié le 02 mai 2017 par Indiansamourai

Je ne vais pas ici décrire ce que c’est que de vivre en Inde (il faudrait un livre ou tout un blog ;) ) mais ce que je sais c’est que des fois, l’Inde rend fou. Quand t’es déjà un peu fou avant de venir, ça se passe en général pas trop mal. Sinon ça peut faire un peu mal. Et y a pas de honte à avoir. On est beaucoup à morfler quand même. Alors voilà, gratuitement, si vous avez besoin d’un coup de pouce, contacter Barbara, ça se tente !

  1. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour à tous,

Barbara.jpg
Je m'appelle Barbara Vionnet, psychologue clinicienne française diplômée en 2000. Je vis actuellement en région Rhône-Alpes où je consulte en cabinet. Parallèlement à cette activité, j'ai créé un site de consultations en ligne, unpsyenligne à destination en partie des expats.

Les consultations, après prise de rdv en ligne, peuvent se faire par webcam, téléphone ou tchat, via Skype. On peut faire appel à moi pour un soutien ponctuel, un suivi à court ou moyen terme.

Cette idée de consultations psychologiques en ligne pour les expatriés, a pris naissance dans mon parcours personnel de globe-trotteuse.

  1. Quelle est votre expérience de l’Inde ? En quoi l'Inde peut-elle être déstabilisante ? Et comment pouvez-vous aider ?

Mon expérience de l'Inde....on peut effectivement parler d'expérience à part entière...

L'Inde est tout sauf une destination neutre je pense, et ceci bien avant de partir ! Entre fascination et répulsion, les retours d'expériences d'occidentaux sur l'Inde sont, de par leur intensité un premier indice sur le caractère particulier de cette expérience.

Mon premier souvenir d'Inde : sortie de l'aéroport à 2h du matin, avec mon fils de 4 ans à l'époque, une foule animée comme en plein jour, une chaleur étouffante, un bruit incroyable, d'autant plus en pleine nuit....bref, une saturation immédiate des sens !

Il est difficile de mettre en mots le vécu de l'Inde. L'Inde et ses trains bondés, les vendeurs de tchai qui vous réveillent toutes les 30 minutes (en imaginant que vous arriviez à dormir), la gentillesse des indiens, leur curiosité (décuplée quand vous êtes accompagnée d'un petit bonhomme de 4 ans!) , les manifestations religieuses omniprésentes, les moments d'incompréhension, de sidération, de rires, l'impossibilité d'être seule....la liste est loin d'être exhaustive et je me rends compte en l'écrivant qu'elle est à l'image de l'inde....quelque peu confuse !

L'Inde pour moi est le pays de l’extrême où nous, occidentaux, perdons nos repères, le pays de la vie à l'état brut, sans filtres. A un niveau aussi bien personnel que professionnel, l'Inde m'a considérablement enrichie.

L'Inde peut donc aisément déstabiliser les occidentaux de par ce qu'elle suppose de perte de cadre, de repères connus. Le rapport à la mort est aux antipodes du notre, le mysticisme omniprésent, les modes de communication, la relation à l'autre, les codes ...tout ou presque suscite de l'incompréhension dans un premier temps et je ne parle pas de l'environnement ! Une certaine anarchie moite, bruyante, colorée, odorante qui physiquement peut être, il faut le dire, épuisante.

Avec les consultations en ligne, je peux aider les expatriés qui perdent pied en remettant avec eux du sens et des mots s

Barbara logo.jpg
ur ce qu'ils vivent, en les accompagnant pour qu'ils trouvent les ressources nécessaires pour bien vivre dans cette société si différente de la notre. Pour cela, il me semble primordial que le suivi psy repose sur un socle de culture et de langue commune.

  1. Quelle est votre expérience de l’expatriation ? En quoi l'expatriation peut-elle être déstabilisante ? Et comment pouvez-vous aider ?

En dehors du contexte spécifique de l'Inde, l'expatriation en elle-même peut déstabiliser, faire souffrance et un soutien psychologique peut permettre que cette expérience du « vivre ailleurs » se passe sereinement.

Je vous rassure, je n'ai pas une vision apocalyptique de l'expatriation, bien au contraire ! Je pense que c'est, dans l'ensemble une formidable expérience de vie et un enrichissement personnel sans commune mesure.

Mais l'expatriation reste synonyme de choc culturel, d'éloignement de sa cellule familiale, de ce qui fait ancrage pour l'individu.

L'expatriation peut être, avant le départ idéalisée, peut être subie plutôt que choisie, peut également être une fuite en avant....La vie serait-elle plus douce ailleurs ?! De plus, les problématiques personnelles ne disparaissent malheureusement pas avec les kms...

Le suivi psychologique permet de remettre du lien là où il se délite, de travailler autour des vécus de déracinement, de solitude tout en prenant en compte les problématiques sans lien particulier avec l'expatriation. Autre point qui revient régulièrement aussi lors des consultations en ligne : le retour en France.

  1. Avez-vous lu le livre Fous de l'Inde, délires d’Occidentaux (voir ma note) ? Et si oui qu'en avez-vous pensé ?

Oui, j'ai lu le livre de Régis Airault et partage en grande partie son analyse.

Heureusement toutefois, les décompensations qu'il décrit, aussi brutales que passagères, ne concernent pas tous les voyageurs ou expatriés en Inde !Mais le mécanisme en soit, d'effondrement d'un individu à la rencontre d'un monde, au sens large, étranger au sien, est bien une réalité, même s'il n'est, à mon sens, pas propre à l'Inde !

Il est vrai qu'en Inde, je pense que la manière même d'envisager la vie et donc la mort est différente de la notre. Ce sont nos fondamentaux qui sont remis en cause. Je repense à un ouvrier qui a chuté d'un toit dans l'indifférence générale lorsque j'étais à Chennai. 


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine