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I comme Incorrigibles

Publié le 10 juin 2017 par Christinedb

Lorsque je suis tombée sur ces articles sur une certain Ernest Victor Jean Lolivray, je m’y suis tout de suite intéressée car ce patronyme est très rare, en tous cas avec cet orthographe  et il y a de très fortes chances pour qu’il ait un lien avec ma Marie-Alexandrine d’autant plus qu’il est né dans le village dont sont originaires mes ancêtres.

Ernest Victor Jean est né le 5 janvier 1863 à Saint-Bomer les Forges dans l’Orne, ses parents Pierre Auguste et Marie Chesnel mariés en 1857 ont déjà un fils né en 1960, Auguste Pierre François dont il sera également question dans ce texte.

Voilà le décor planté. 1883, Ernest est un jeune homme et passe du temps avec son frère, ils sont tous deux charpentiers… Et je découvre leur première « aventure » dans le

Journal de La Ferté-Macé et de l’arrondissement de Domfront, numéro du 16 septembre 1883

St-Bômer.

Dimanche dernier, deux gendarmes de Domfront, en tournée du côté du moulin Plalier, à Saint-Bômer, entendirent un coup de fusil qui les mit en éveil. Il se séparèrent aussitôt et

I comme Incorrigibles
Fusils Lefaucheux

allèrent chacun de leur côté pour voir d’où provenait le coup de feu.

Ils avaient à peine fait quelques pas que, au sortir d’un taillis, ils se trouvèrent en présence des sieurs Ernest et Auguste Lolivray, charpentiers à St-Bômer, tous deux armés de fusils Lefaucheux, et braconniers bien connus, qui faisaient par anticipation l’ouverture de la chasse. Mais, tandis que l’un des braconniers se laissait arrêter, sans résistance, l’autre prenait la

poudre d’escampette et filait au plus vite; le brigadier lui emboita le pas et le serrait de très près , jusqu’au moment où Lolivray se trouva devant un fossé assezlarge et très profond. La situation était critique , le délinquant fut un moment embarrassé. A la vue du tricorne qui s’acharnait à sa poursuite, il n’hésita plus ; il sauta dans le fossé! Précisément, le brigadier l’atteignait à un moment et le saisissait par une de ses bottes. Gendarme et braconnier burent un bouillon de compagnie, et celui-ci s’avoua vaincu. D’ailleurs , dans le désordre de ce bain peu hygiénique, le brigadier n’avait pas lâché sa proie. Procès-verbal a été dressé contre ces deux braconniers. 

Le Journal de Flers et de l’arrondissement de Domfront, numéro du 03 octobre 1883

Lolivray Ernest Viclor Jean, âgé de 20 ans ; Lolivray Auguste-Pierre-François, âgé de 23 ans, nés à St-Bômer, où ils habitent , ouvriers charpentiers , pour chasse sans permis,à 73 fr . d’amende chacun, et confiscation de leurs armes

Ils récidivent en 1884

Journal de La Ferté-Macé et de l’arrondissement de Domfront, numéro du 06 janvier 1884

Lolivray, Auguste Pierre François, 23 ans, charpentier, né et demeurant à St-Borner-les Forges, pour chasse la nuit, acquitté. Lolivray, Ernest Victor, 20 ans, charpentier, à 6 jours de prison pour chasse la nuit.

Le Journal d’Alençon et du département de l’Orne, numéro du 08 janvier 1884

POLICE CORRECTIONNELLE DOMFRONT

Audience du 22 décembre. 

Lolivray, Auguste Pierre François, 23 ans, charpentier, né et domiciliéà St-Bômer, poursuivi pour chasse pendant la nuit, a été acquitté . Lolivray , Ernest Victor, 20 ans , charpentier ,né et domicilié à St-Bômer, pour chasse pendant la nuit, en six jours de prison et 50 fr d’amende

Que peut signifier la différence de peine entre les deux frères?  Mais en 1894, les Lolivray font encore parler d’eux, alors qu’ils sont tous deux mariés et pères de famille.

Le Journal de Flers et de l’arrondissement de Domfront, numéro du 07 novembre 1894

A Ferrière-aux-Etangs

Le jeudiverheureedemidsoir, iavaigrande animatiocheMLorelaubergiste . Cn’espas qu’iavaiugrannombrdconsommateuroh! nonmais ilétaient d’une gaité folichonneceux qui s’y trouvaientsfolichonne mêmqueprofitandl’absencdpatron,  iltenaiensoépousdepropos, paraîil...  inconvenants.  Parmleconsommateurs..grivoisse  trouvait Lolivray,  charpentieà St-Bômer-leForges.

l’arrivédM. Loret ifalluchangede tonlmaîtrdcéanvoulant çsconçoit, êtrrespecté cheluiSoautorité fuspereconnue, qu’ireçut coupdpoing ecoupdpied

Le  coupable seraiLolivraquidansoexaspératiocausée onsaicommentlançdans  la sallltabourequluservaidsiègeIcassainsdeucarreaud’unportvitréecausant udommagde  2fr

Leautrepersonnes, consommanecompagnidLolivrayun cafetier de Flers dnode  Bellangeeucertain boucherdla Garneille  étaienpartisà l’arrivédegendarmeaccourus poumettrl’ordredanla voiturdMQuentin,  dSt-Georges-des Groseillers,  quleavait  amenés.

Iln’étaiend’ailleurpouriedanlbagarre qusproduisitmaisqunfaipas lvude l’uniforme?

Contravention.— Umalheun’arrivJamais  seul,  dit-onc’escqudoisavoiaujourd’huce pauvrMLolivraySpetitchiennavaiperdu socolliedanlbagarrdcafé Loret.  Legendarmesquonl’œià toutefirenlremarque à Lolivraamomenoù celui-cpouvaiscroire  enfidébarrassé des interrogatoiregênantqu’on  lufaisaisubirAutremenditunouveaprocèsverbasgreffaisucettpetitaffaire. En se résumantoutLolivraaurpsedire  quspartidplaisidu jeudlucoûtcher

Pour cette fois on ne sait pas lequel des deux frères est le coupable… et un mois plus tard Ernest se fait à nouveau remarquer…

Journal de La Ferté-Macé et de l’arrondissement de Domfront, numéro du 09 décembre 1894

Lolivray, Ernest-Viclor , 31 ans, charpentier,demeurant à St-Bômer-les-Forges , chasse à fusil sur le terrain d’autrui sans le consentement du propriétaire . M.Gévelot , le 2 novembre dernier , 50 fr d’amende.

On retrouve encore Ernest Victor dans Le Réveil fertois, numéro du 19 septembre 1909

Lolivray, Ernest-Victor-Jean, 46 ans, charpentier , à Saint-Bomer, né au même lieu, outrages à agents et ivresse, à Saint-Clair-de-Halouze , le 16 août 1909 16 et 5 francs d’amende.

Puis dans l’Ouest Eclair le 30 juin 1913

Lolivray Ernest 50 ans charpentier à la Ricoulière commune de St Bomer condamné à 5Fr pour ivresse

Et enfin dans L’Ouest-Éclair (Ed. de Caen) – 1913/10/17 (Numéro 5409)

TOUJOURS LE MEME. Une fois encore, Ernest Lolivray, 50 ans, charpentier à SaintBomer-les-Forges, fut rencontré ivre par les gendarmes de Saint-Clair le S octobre à 9 h. 15, qui lui dressèrent son sixième procès-verbal.

Le journaliste semble habitué!

Je ne sais plus rien (pour l’instant) des deux frères incorrigibles…


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