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Cécile A. Holdban | Hiéroglyphes

Publié le 02 juillet 2017 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

HIÉROGLYPHES
(extraits)

Sur le tronc du châtaigner
quelques branches fines se dressent — frémissent
la clarté entame les feuilles puis rebondit.

Les insectes tracent le réseau
de cités et d’empires
invisibles à nos yeux

pour déchiffrer l’espace,
tu m’as donné un œil fixé au ciel
de cristal et d’eau.

J’ai longtemps creusé ton visage
avec mes yeux
des rivières en crue larges de tant de pluies

j’avais une faim de bois,
de chevreuils de course et d’aubier
et les forêts naissaient au galop de mon souffle.

Enfin je t’ai trouvé
au centre de la nuit où te jetait mon rêve
tu étais un grand orme rouge abattu par l’orage

le vent jouait entre mes mains et tes racines
et sur tes branches radiantes
chuchotaient des lèvres invisibles.

Cécile A. Holdban, « Hiéroglyphes » (extraits) in L’Été, Éditions Al Manar | Alain Gorius, 2017, pp. 20-21. Dessins de Bobi+Bobi.
Cecile A. Holdban  L'été



CÉCILE A. HOLDBAN

Cecile A. Holdban


■ Cécile A. Holdban
sur Terres de femmes

À la fenêtre (poème extrait du recueil Ciel passager)
Ciel passager (présentation publique de Thierry Gillybœuf)
→ [Il n’est pas d’autre lieu que celui de l’absent] (poème extrait de La Route de sel)
Poèmes d’après suivi de La Route de sel (lecture d’Isabelle Lévesque)
Poèmes d’après suivi de La Route de sel (lecture d’Emmanuel Merle)
→ [Suspendre ma voix] (poème extrait du recueil Un nid dans les ronces)
→ Xénie
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) [Je ne tuerai point]




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