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Le prix Nobel de la paix pour Philippe Geluck !

Publié le 14 juillet 2017 par Legraoully @LeGraoullyOff

« Imagine there’s no countries, it isn’t hard to do. Nothing to kill or die for, and no religion, too. » (John Lennon)

Je possède un calendrier perpétuel du Chat de Philippe Geluck. Ce matin, en tournant la page pour découvrir celle du jour qui prend fin à l’heure où j’écris ces lignes, je pus découvrir que le 14 juillet était aussi, accessoirement, le jour de la Saint Camille. J’aurais pu me douter que l’Église, dont il n’est plus nécessaire de démontrer l’antipathie envers les régimes politiques où les pauvres ont d’autres droits que celui de fermer leur gueule, n’allait pas annuler la célébration d’un saint pour céder la place à celle de la Révolution française. Il serait donc intéressant de faire une étude sur les prénoms les plus répandus chez les Chouans, les boulangistes, les pétainistes, les marinistes et autres mouvements, armés ou non, hostiles à la République : si on y découvre une proportion non négligeables d’hommes et de femmes prénommé(e)s Camille, on saura pourquoi.

Mais plus sérieusement : vous vous doutez que chaque page du calendrier perpétuel susnommé propose une boutade du célèbre félin sentencieux. Or, sur la page de cette journée où l’armée française défile dans les rues devant une foule de crétins qui ont l’illusion de récupérer une partie de leurs impôts en admirant des engins de mort, on peut voir le Chat, lisant son journal faire la remarque suivante : « L’idée d’une armée européenne est vraiment intéressante, mais pourquoi ne pas aller plus loin en créant une armée mondiale dont le principal intérêt serait qu’elle n’aurait pas d’ennemi ». Devant une telle proposition, j’avance l’hypothèse suivante : est-ce que John Lennon, que tout le monde croyait mort, n’aurait en fait pas tout bonnement pris le parti de fuir les lumières aveuglantes de la gloire ainsi que la sempiternelle question de la reformation des Beatles en changeant d’apparence et d’identité, se rasant la tête et prenant la nationalité belge pour mener une carrière graphique sous le pseudonyme de Philippe Geluck ? Voilà qui expliquerait bien des choses, à commencer bien sûr par ses convictions pacifistes ainsi que l’anticléricalisme affiché du dessinateur qui n’étonne plus quand on sait que le chanteur, dans la plus célèbre de sa chanson, appelait déjà de ses vœux un monde sans religions. Dans le même ordre d’idées, rappelons-nous les fameux dessins où Geluck évoque sa vie de couple en nous révélant que le seul grief qu’il a envers son épouse est la partie de scrabble contrainte et forcée du dimanche : ces dessins-là seraient-ils pas le prolongement de toutes les démonstrations publiques que faisaient John et Yoko de leur bonheur conjugal ? Après tout, on comprendrait parfaitement que Yoko Ono ait eu recours à la chirurgie esthétique, se faisant notamment débrider les yeux, et ait troqué son nom contre celui de Dany Geluck, quitte à payer grassement un sosie pour donner le change auprès du grand public : c’était sans doute la seule solution pour qu’elle cesse de se faire constamment insulter par les fans des Beatles – le sosie doit même être rudement bien payé car il faut sûrement gagner beaucoup d’argent pour accepter d’être continuellement lynché.

C’est une hypothèse qui vaut ce qu’elle vaut mais qui repose tout de même sur des fondements relativement solides, même s’il est vrai qu’on peine à croire que John Lennon ait été assez naïf pour croire qu’il se rendrait aisément identifiable en restant fidèle aux célèbres lunettes rondes. De toute façon, quand bien même Philippe Geluck ne serait pas John Lennon, je n’en réclamerais pas moins qu’on lui attribue le prix Nobel de la paix : au vu de l’accueil qui a été fait à Donald Trump en France, le créateur du Chat est probablement le dernier francophone digne d’obtenir cette récompense ! Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que la France devrait chercher en Belgique ce qu’elle n’a pas sur son territoire : Yolande Moreau pour le cinéma, Amélie Nothomb pour la littérature, Jacques Brel pour la chanson, André Franquin pour la bande dessinée, Johnny Hallyday pour… Heu, pour quoi, au fait ?


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