Magazine Journal intime

Classements : La Vérité Toute Nue.

Publié le 30 juin 2008 par Mélina Loupia
L'autre jour, en allant presque tout droit vers la radio, la une du journal radio de l'AFP annonçait que selon un sondage CSA, les français dont certainement pas moi souhaitaient que Raymond épouse en vitesse son Estelle et parte en lune de miel fissa fissa. Je me demande alors logiquement si Raymond a un blog sur lequel s'épancher en cas de crise, et lorsque celle dont il a tant besoin en ce moment s'est absentée pour aller faire de la télé avec ses potes footeux. Et je me dis également qu'en ces temps de disette télévisuelle ou populaire, s'il a un blog Ray, son classement au top des sites de référencement doit avoir pulvérisé le record de grimpette et fait mordre la poussière à quelques influents, tels des Mry ,  visiblement est très occupé en ce moment, ou autres Quicoulol qui se fait muet de la toile ces jours derniers. Mais comme je suis en train de conduire en direction de la radio pour passer du bon temps tout en travaillant, je me dis que je m'en tape et que de toutes façons, je ne suis plus en CP, le temps où j'étais première partout sans tricher. Pourtant, depuis quelques semaines maintenant, je m'interroge réellement sur la nécessité de disposer de ces outils de mesure transposés du réel vers le merveilleux mais cruel monde du virtuel. Quoi de plus naturel en somme, puisque le virtuel a été crée par et pour les hommes. Et les hommes, c'est bien connu, ça aime bien la compétition, surtout dès lors qu'il s'agit de savoir qui c'est qu' a la plus grosse pour pisser plus loin que le meilleur copain. Alors on se classe les uns les autres, selon des critères surnaturels, comme quoi j'ai le plus grand nombre de liens vers le voisin dans mes notes, ou alors je me positionne cinquante fois mieux que la copine sur les requêtes de stars d'un jour de la jet-set nues. On se marre bien, on rejoint gentiment le peloton de tête dans les classements selon l'air du temps, on évolue dans une sorte de partouze où on s'embrasse pas puisqu'on est sur l' Internet propre et on continue de se masturber tous les 1er du mois quand on voit qu'on a pris dix places de mieux. Mais à trop côtoyer la même classe intellectuelle, bien habillée, bien branchée et bien vue là où il faut, on finit par tourner en rond et se transformer en un vilain roquet de mamie qui se mord la queue d'ennui. Voilà donc comment celles et ceux qui ne font pas partie de ce cercle concentrique finissent par se poser des questions pas si cons. Buse notable en ce qui concerne le fonctionnement de ces sites de classements des blogs, que j'utilise pourtant, j'allais poser la question à Bénédicte pour la quinzième fois lorsqu'elle m'interpelle prestement sur MSN, un soir de galère dominicale, où j'en étais comme toujours à me demander comment faire rentrer un emploi du temps de douze jours dans une semaine. Je finis par me faire expliquer longtemps pour comprendre très vite que le plus célèbre de ces sites, Wikio pour ne pas le nommer, fonctionne selon quelques algorithmes dont je ne me risquerai jamais à tenter de pénétrer les mystères. Pourtant, il s'agit banalement de se baser sur les liens cités dans les notes, liens pointant vers les blogueurs influents qui eux, utilisent ce genre de référence à des fins professionnelles ou des dessins plus égoïstes. Facile alors, nous disons-nous, de prendre quelques centaines de places dans ce classement. Il nous suffit d'appliquer soir et matin la méthode du lien intensif, les unes les autres. J'en viens même à me demander comment d'autres n'y ont pas pensé plus tôt, ne serait-ce que pour démontrer la faille du système Wikio. C'est alors qu'accompagnée de Dom, Manou et quelques autres, Bénédicte m'annonce que c'est chose faite. Un collectif de blogueurs comme il en fleurit aussi rapidement que les rond-points en banlieue s'est sacrifié pour la blogosphère afin de démontrer la facilité d'abuser de la base de calcul de Wikio. Se targuant de ne réaliser qu'une simple étude pour le bien de tous. Il ne s'agit pas d'être le premier, mais de montrer comment faire pour le devenir, sans avoir un blog riche en contenu, littéraire ou politique, puisque Wikio, en dehors du fait de ne tenir compte que des liens, se fiche royalement de l'origine des visiteurs. Par conséquent, par exemple, un visiteur assidu qui en génère d'autres, mais qui ne possède pas un blog, ne sera pas pris ne compte dans le classement. Et guigne sur le sablé, non contents de se pointer, ces Quicouloleux se sont livrés au jeu des requêtes les plus en vogue sur Internet, à savoir la nudité. Comme en ce moment, j'ai clairement, et comme beaucoup de mes congénères, d'autres chats à faire bronzer pour cet été, je ne m'étais pas penchée sur le phénomène, en effet, visualiser des photos ou vidéos de Britney Spears nue ne m'excite pas plus que de repasser les quatre corbeilles de linge froissé qui m'attendent sagement sous mon lit. Sauf bien-sûr quand l'affaire prend une tournure bien moins légère, et qu'elle provient de ce collectif volontaire, courageux, mais pas plus téméraire que ça, puisque certains assidûs membres se sont cassés de la blogosphère la queue ou la poitrine entre le jambes, comme à leur habitude lorsque ça sent un peu la marée. Car lorsqu'il s'agit de traiter du sujet des enfants, je suis tout de même un peu plus intéressée. Non pas que je voue une admiration malsaine pour cette catégorie de population, mais plutôt que j'en possède trois spécimens, et que de seulement penser qu'ils puissent être en danger où que ce soit, et à fortiori sur la Toile aurait tendance à me faire bondir de colère, sortir tous les ongles des mains et des pieds et mordre au hasard. Et c'est le cas en ce moment, depuis que je sais que, sous couvert d'une nouvelle démonstration scabreuse, Quicoulol, pour ne pas le citer non plus, s'est positionné sur la requête fatale, à savoir la nudité des mineurs. Comme Bénédicte, Dom, Manou et les autres, j'ai également été très surprise que Wikio lui-même ne supprime pas tout simplement ce site de son classement, dans un souci d'éthique et de logique évidentes. Comme elles encore, j'ai été d'autant plus écoeurée de voir que Quicoulol, se sentant menacé, est allé se mettre à l'abri des reproches, sur un autre site dont je ne veux même pas connaître la recette de calculs foireux, mais que je cite ici, donc, Cozop. J'ai fini par comprendre que ce collectif tendancieux n'a pas souhaité admettre être allé trop loin dans la démonstration,  que de se servir de l'association de ce deux mots-clés ne peut qu'aiguiser des appétits pédophiles ni comprendre qu'une fois que la théorie est admise, nul est besoin de remettre le couvert. Dès lors qu'on sait que 2+2=4, on en parle pas pendant 2000 ans, c'est bon, on a compris, et même si on comprend pas, c'est comme ça et on passe à 2+3. Personnellement, et je ne m'en suis jamais cachée, et même si là n'est pas le débat, j'utilise Wiko, Technorati, Paperblog et consorts afin de tenter de me référencer correctement sur Internet. Car il se trouve que mon blog arrondit plutôt pas mal mes fins de mois. Je fais partie d'une régie publicitaire que tout le monde connaît ici, Ebuzzing et je suis ravie d'insérer des notes sponsorisée ça et là dans mon blog, un peu comme un écran de réclames bientôt réservé au secteur privé qui couperait le film passionnant qu'on serait en train de regarder, mais qui  permettrait d'aller pisser. Si un film me botte, même si je vomirais sur l'écran pendant la pub, j'attends qu'elle passe pour voir la suite. J'use et j'abuse parfois, au gré de mes envies ou du temps dont je dispose, de liens ou autres requêtes juteuses, mais jamais, JAMAIS, je ne me suis amusée, ne fût-ce que pour démontrer quoi que ce soit comme faille du système, à associer les enfants et la tenue d'Adam. Même s'il n'est pas nécessaire d'intégrer X pour comprendre un peu la ruse d'Internet et des mots-clés, nul besoin de faire feu de tout bois pour autant. Voilà maintenant quelques semaines, disais-je plus haut, que le sujet m'interpelle, et alors que je ne souhaitais pas vraiment en parler, l'absence de mobilisation de quelques blogueurs influents et parents de surcroît me fait monter la moutarde au nez. Je pensais qu'à l'instar de mannequins renommés qui militent en faveur de la PETA, certains qui utilisent Wiko comme outils de mesure fiable pour leurs blogs se seraient mobilisés pour faire tourner l'info , attirer l'attention des décideurs ou encore utiliser leurs carnets d'adresses fournis, mais il n'en est rien, et on continue de se mesurer les organes sans savoir finalement comment ni pourquoi on se retrouve en queue ou en tête des classements. Pour ma part, rien ne bouge, et ce n'est pas cette note sans lien qui fera frémir les milliers de blogs qui vivotent avant ou après moi dans ce genre de classements. D'autant plus que je n'ai pointé de lien vers le blog de personne. Gagner de l'argent grâce à mon blog oui, mais pas de cette manière. Ce qui me défrise le plus dans cette affaire, c'est que ce collectif renferme dans ses idéaux des mères et des pères de famille qui se cachent derrière des pseudos et des blogs politiquement corrects, les uns faisant immédiatement bloc dès lors qu'un  autre de la meute se fait chatouiller. Ils se rassurent en se tenant chaud avec leurs blogs bien sous tous rapports, comme la vitrine des Galeries Lafayette au moment de Noël, colorée, chargée et scintillante pour attirer le chaland. Et parfois, au détour d'un étal, certains rayons ne sont pas forcément à mettre en avant ou le bordel qui règne dans les réserves ne déclenche pas vraiment la fièvre acheteuse. Pourtant, vue de dehors, c'est magnifique. En l'occurrence, la nudité d'un enfant ne doit pas servir à la cause que défend Quicoulol, si toutefois elle devait en défendre une. Alors je suis ravie de faire désormais partie du collectif des frustrées, des mal-baisées ou pas baisables, sous prétexte que je me fâche pour quelques mots-clés malheureusement associés. Et même si cette note me fera gagner quelques centimes d'Euros, puisque je ne reçois qu'en moyenne deux ou trois centaines de visiteurs de tous horizons par jour, je trouve nécessaire que ces derniers connaissent aussi ma position sur ce genre d 'affaire. Des mots, dans la langue française, il doit probablement en exister des milliers et une infinité de combinaisons par paires. De quoi y passer un certain temps, voire un temps certains, pendant lequel au moins, on ne s'amusera pas à salir la blogosphère. Que chacun tente d'en faire le meilleur usage.

Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog