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Et si nous arrêtions de nous prendre au sérieux ?

Publié le 04 octobre 2017 par Lalex

Dans le monde professionnel, nous avons toujours à cœur d’être pris au sérieux. Quel que soit le domaine dans lequel on évolue, quel que soit le poste : on nous a appris que lorsqu’on était un adulte, lorsqu’on était au travail, c’était sérieux.

Et si nous arrêtions de nous prendre au sérieux ?

Ce qui veut dire, pour beaucoup d’entre nous, vivre le travail en étant soi-même sérieux au-delà du nécessaire : en se prenant au sérieux. Mais ce qui se cache derrière cette posture de se prendre soi-même au sérieux, c’est une peur : celle de ne pas être pris au sérieux dans son travail et dans sa fonction, de ne pas être crédible, de ne pas avoir de la valeur, de ne pas être reconnu. Cette peur peut être conditionnée par de nombreuses origines : elle peut être compréhensible et explicable. Mais elle n’est pas légitime. Car, lorsqu’on se prend au sérieux, par crainte de ne pas être pris au sérieux, c’est souvent par manque de confiance en soi-même. Cela peut surprendre, car l’impression extérieure est souvent l’inverse. Mais c’est pourtant pratiquement toujours le cas.

D’expérience, par mon travail d’art-thérapeute, j’observe que les souffrances professionnelles ont souvent pour origine des blocages personnels. Une image de soi-même dévalorisée, un auto-jugement bien plus dur que l’éventuelle critique d’autrui, un masque rigide pour ne pas montrer ses faiblesses. Or ce n’est pas en se prenant au sérieux que nous serons plus crédibles. Surtout que nous resterons dans l’aveuglement de notre manque de confiance en nous.

Et si nous arrêtions de nous prendre au sérieux ? Et si nous acceptions de reconnaître ce manque de confiance en soi, et de reconnaître qu’il ne sera pas réglé par la rigidité comportementale ? Et si nous ramenions de la légèreté dans notre rapport aux autres, et surtout à nous-même.

Je vous invite à commencer à vous regarder différemment : apprenez à avoir confiance en vous. Vous en valez la peine. Et personne ne pourra jamais le faire à votre place si vous ne commencez pas. Cette confiance est celle dont vous avez besoin pour dépasser la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être crédible, de ne pas être reconnu dans votre travail. La confiance en soi, c’est aussi la connaissance de soi, de ses qualités comme de ses défauts, de ses forces comme de ses limites. Soyez juste avec vous-même.

Je vous invite aussi à apprendre à moins vous prendre au sérieux. Ramenez de l’amusement dans votre travail. Retrouvez la part d’enfant qui est en vous, cette part qui n’a pas à être muselée au profit de l’adulte : l’enfant fait partie de vous et peut s’exprimer dans le cadre professionnel. C’est lui qui est le plus créatif lorsqu’il s’agit d’innovation, par exemple. C’est lui qui expérimente, qui ressent, qui est curieux, qui est joyeux, qui apprend. Vous avez besoin de l’enfant que vous avez été, même en tant qu’adulte, même au travail.

Alors, maintenant, je vous propose d’aborder votre travail avec à l’esprit que vous pouvez avoir confiance en vous, et que vous pouvez prendre le travail avec plus d’amusement et de légèreté tout en étant crédible et efficace. Pourquoi ne pas tenter l’expérience ? Et vous dire que vous y gagnerez en enthousiasme personnel, et que vous aurez des rapports bien plus justes avec ceux qui vous environnent ? Tout est entre vos mains.


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