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Nadia Porcar | Notre monde | Noir et blanc | Les îles

Publié le 14 novembre 2017 par Angèle Paoli

Q uand on est petit, ce n'est pas qu'on trouve ça tellement beau, c'est surtout que ça se trouve comme ça. Il y avait, parole, UN arbre et UN bac à sable et rien d'autre. C'est là qu'on se réunit, c'est notre monde. Là qu'Alain Chabert dira à Nora ou Aïsha : ta mère, on met une pièce et tac, y'a un enfant qui sort. E n maternelle, les méchants la traitaient de " régresse à plateau ", les gentils l'appelaient " café au lait ", tandis qu'elle se sentait absolument caucasienne. Quand elle réussit à se rappeler cette lointaine petite enfance où il ne faisait pas si bon être métis, quand elle parvint surtout à le for-mu-ler, ça alla vite. La nuit même, elle se vit en rêve, rose et noire. Ce drôle d'animal au miroir, avec des taches brunes sur une peau pâle, c'était elle. U ne amie des Antilles m'a expliqué un jour que là-bas, quand un bébé naissait avec la peau blanche, on disait qu'il était né " sauvé ". Nadia Porcar, Notre monde
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Noir et blanc
Au réveil, soulagement, déception. Soulagée, car comment aller dans la vie sociale ainsi bariolée ? Déçue parce que, parce que... une panthère, tout de même ! Rien de moins !
Les îles
Le Capital sympathie des papillons, récit, éditions Isabelle Sauvage, Collection singuliers pluriel, 29410 Plounéour-Ménez, 2017, pp. 9, 33, 34.
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