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Johnny Hallyfric...

Publié le 12 décembre 2017 par Georgezeter
Johnny Hallyfric...

Ce matin au Carrefour de chez moi, en moins de 50 m2 toutes ces Johniseries, sous toutes ses formes. Voir photo. Il chantait en ses jeunes années "pour moi la vie va commencer"; en ce jour "c'est plus la mort qui va continuer"... à faire tourner la pompe à fric. Bon, on va pas demander à ces bandits d'hypermarchés d'avoir un brin de décence; leur fond de commerce c'est fric-fric à tous les rayons; pourraient même vendre leur mère et grand mère pour tenir "les objectifs" de VENTES, de CHIFFREU d'affaire.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi? Mais tout ce circus autour de la mort de ce chanteur m'a plutôt écœuré qu'attristé. Toutes ces cloportes faisant acte de présence à l'église de la Madeleine, avec leur tronche malfaisante, puant l'affliction sur jouée. L'autre cinéaste chabada à deux balles de Lelouch filmant avec son phone comme s'il se trouvait à la foire du trône, et pis toute cette faune se bisant, se tapant dans l'dos, sans compter l'autre Macron, et son discours lénifiant: avoir comme chargé d'homélie un banquier...Mon pauvre Johnny, ils t'auront tout fait en ce jour où le minimum aurait été de la dignité, du respect. Ne parlons pas des commentaires glauques de BFM et autres chaines/chiennes, à vraiment " allumer le feu"... Et les foutre dedans! Bref, un sale moment d'une sale époque, dont les plus indignes représentants s'étaient rassemblés autour du cercueil d'un brave gars, lui, un sans chichi aucun, et sans doute avec le millième de sens de l'hypocrisie que tous ces chacals entourant sa dépouille. Si l'autre monde existe, il doit en avoir gros sur la french frie l'Hallyday.

Cette cérémonie en francovison suintait les faux culs aux aguets proche du tiroir caisse, car, ca va Johniser dans les mois à venir; pis d'ici à ce que les héritiers se bouffent le nez pour les picaillons... Il est vrai que "l'idole des jeunes" n'était pas un parangon lui aussi quant il s'agissait de flouze et payer son écot.. J'habite en Suisse - pis à Los Angeles - pis je veux être citoyen belge (refusé). Mais bon, on emmène pas sa fortune dans la tombe; sauf que ceux qui restent vont se battre pour les restes. C'est ca que j'ai ressenti en ce samedi bien froid; les hyènes s'aiguisant les dents.

Quant au brave public de fans, rien à redire, il y avait une vraie ferveur de sa part, pas comme ceux de l'autre coté du cordon de flics. J'avoue que Johnny n'a jamais été ma tasse de thé comme aurait dit Mélenchon; pourtant il faut admettre qu'il avait de la voix et du coffre; c'était notre Bruce Sprinteen à nous, d'ailleurs son surnom était le "taulier", et l'américain, "the boss".

Je dois être hermétique à cette forme de rock; j'suis plutôt Baschung ou les Clash; mais je dois dire que nous avons grandi avec lui, un peu comme un grand frangin, alors ya de bonnes chances qu'on s'en souvienne dans deux ou trois générations.

Pour en revenir au supermarché de ce matin donc, j'ai un peu discuté avec un monsieur âgé, qui me demandait pourquoi je prenais des photos de toutes ces Hallyday's babioles. Lui aussi, était écœuré par cette marchandisation de la mort. Puis avant de partir il m'avoua quelque peu nostalgique avoir rencontré sa femme, en dansant le twist:

Ouais, les "copains" vont taper dans les mains...Et surtout dans la caisse.

Repose en paix à St Barth Johnny, et comme tu le chantais: "Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir!"


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