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Accouchements à la maternité Santa Maria, Fondation Lenval, Nice

Publié le 02 juillet 2008 par Tazounette

Accouchements à la maternité Santa Maria, Fondation Lenval, Nice

Voilà ce que j’ai lu aujourd’hui, en ouvrant ma page Yahoo :

« Angelina Jolie est bien hospitalisée à la Fondation Lenval, à Nice. Comme nous vous l'avions dit, la compagne de Brad Pitt a été admise dimanche dans l'après-midi, après une arrivée par le toit en hélicoptère à 14h.

Et c'est aujourd'hui, à 17h30 précises, que le service de communication de l'hôpital fera un point presse, à l'issu duquel nous pourrons vous en dire plus sur l'accouchement supposé de l'actrice américaine.

Angelina Jolie, qui s'est installée dans la plus belle chambre de la fondation avec une vue imprenable sur la Baie des Anges, au 5e étage, au service maternité Santa Maria, est suivie par le docteur Michel Sussmann. Elle a également réservé quatre chambres au fond du couloir, des espaces surveillés par un garde du corps et isolés un simple paravent. Brad Pitt a d'ailleurs une chambre à demeure pour pouvoir être présent à chaque instant. »

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Bon ça fait deux fois qu’on annonce la naissance des jumelles. Hier et aujourd’hui, déjà 4 de sortis, non mais sans rire !

Mais bon, trêve de plaisanterie, cette jeune maman va accoucher à la même maternité que moi… Je sais vous vous en fichez !

J’ai moi aussi accouché avec la vue sur la mer, j’avais une chambre à un angle, une petite chambre, mais quand même, je pouvais regarder la mer, les palmiers et toute la promenade des anglais en enfilade jusqu’à l’aéroport.

J’ai adoré cette maternité. Enfin, juste pour la vue et la chef des puéricultrices de nuit que je m’étais tout de suite mise dans la poche ! Et j’avais bien fait ! Quand la puéricultrice faisait le tour des mamans pour connaître les bébés qu’elle allait récupérer pour une nuit à la nurserie et qu’elle essayait tant bien que mal de me convaincre de la garder… J’appelais la chef, elle venait et me récupérait ma fille sous l’œil outrée de la jeunette autoritaire ! Ce que je me marrais avec mon petit stratagème…

Et voilà, comment détourner une info à mon avantage, et piquer la vedette à Angelina…

Si on compte le nombre de chambre qu’elle a réservé : 1+4+1 pour Brad, ça fait 6 chambres, rien que pour eux ???? Dis donc, c’est bien d’être stars et friqués ! On s’en fout des grands rushs de l’été, pour peu que ce jour-là, tous les petits prévus décident de naître en même temps, où on mettra les autres mamans ? Vous pariez qu’on leur demandera de changer de maternité ?


C’est scandaleux, tout de même ces traitements de faveur !

Brad, il a la classe ! Une chambre à demeure pour être là le moment venu et la soutenir jusqu’au bout ! J’en chialerais presque… T’as de la veine, Angelina, j’espère que tu le sais…

Réaccoucher là-bas en même temps et apercevoir Brad entre deux contractions ne m’aurait pas dérangé, peut-être même que ça aurait adouci le fait que mon mec ne s’était même pas déplacé pour voir naître sa deuxième (non, pfoua, la naissance il connaissait !).

Enfin, c’est du passé tout ça, comme le fait qu’il est arrivé avec 3 jours de retard ! Le fait que son train arrive à 10h et qu’il ne se pointe pour découvrir sa merveille qu’à 16h parce qu’il y avait un repas chez mes beaux-parents ce jour-là ! Un repas de profs…

Il m’a appelé à 15h, sa grande venait de faire ses premiers pas, elle avait traversé la chambre de ses pas incertains pour découvrir sa merveille de minuscule petite soeur… Et l’autre au bout du fil qui m’appelle pour me dire qu’il en était au fromage, qu’il avait encore le dessert à manger !!!…

T’inquiète ! Te presse pas mon grand, t’as déjà tout raté, t’es plus à 5mn !!!!!…

Rien que d’en parler je ressens la même colère qu’il y a 2 ans et 10 jours… Pourquoi, mais pourquoi diable, ne lui ai-je pas mis un poing dans la gueule quand il est arrivé, hein ????

Putain d’hormones…

Putain de Brad, putain d’Angelina, putain de maternité où j’ai eu deux accouchements diamétralement opposés.

Le premier : un rêve… Il a eu le temps d’arriver d’Afrique juste au bon moment pour voir la fin du travail et l’arrivée de sa merveille, heureux, les larmes aux yeux en découvrant la bouille de notre ange.

Puis il y a eu le dernier : mon cauchemar. Seule, abandonnée, déjà déchirée sur ma table de douleur, avec pour tout soutien le regard de ma belle-mère qui à chaque minute me rappelait l’absence de celui qui aurait dû être là, celui que mon accompagnatrice avait mis au monde pour moi… Indifférent, insensible, inhumain, ni père, ni mari. 14 mois plus tard, juste 14 mois d’écart et un univers de différence… Qui me l’avait changé à ce point-là ?

Ni père, ni mari, juste homme… Un homme pour une autre que moi. Et tout ce que j’ai lu quand il est entré dans la chambre tandis que Lison dormait, c’est sa fierté… Sa fierté d’homme. Aucune fierté pour moi, pour ce que je venais d’accomplir. Aucune fierté pour sa fille, cette toute petite boule dormante qui venait de mener son premier combat pour la vie.

Aucun regard pour moi, à peine un regard pour ses filles. Sa tête ailleurs…

Ce que j’ai lu à ce moment-là ?

Sa fierté de réussir à mettre bientôt dans son lit une poufiasse de Berbère… Je ne le savais pas encore en cet instant, il ne me le dira que 2 jours plus tard, avec classe au milieu de mes hormones en furie, de mon baby blues latent, de ma propre révolution post-maternité…

Il n’y a pas de mots pour décrire le désagrégement qu’il a causé en moi. La destruction de toutes mes certitudes.

Tout s’est brisé à cet instant-là. Lorsqu’il a ouvert cette putain de porte et qu’il a fait entrer son égo surdimensionné dans cette chambre où il n’y avait pas de place pour lui, pas comme ça…

Il n’y a rien de pire que lire de l’indifférence sur un visage aimé, adoré, sur un visage où l’on cherche tant de choses qui apaiseraient un peu les doutes, les peurs…

Toute ma colère est restée tapie, étouffée, sous contrôle et commençait en cet instant précis son lent travail de sape…

Si je suis partie, 14 mois plus tard, ce n’est pas à cause de la tromperie, ni de la double vie, ni des mensonges, ni des horreurs qu’il m’a laissé trouver chez nous tout au long des mois qui ont suivi ! Non, si je suis partie c’est juste à cause de ce jour-là. Ce jour qui m’a hantée pendant des mois. Cette indifférence cauchemardesque. Inhumaine, à laquelle je me refusait de croire, d’ouvrir les yeux…

Il n’y a pas de pardon pour ça… Lui aussi, pourtant c’était mon homme. Il l’est encore resté longtemps…

Et aujourd’hui, OUF, tout est fini !


Pardon d’avoir raconté tout ça, peut-être trouvez-vous que je radote, je m’en excuse...


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