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Le journal du professeur Blequin (51)

Publié le 05 mars 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff
Le journal du professeur Blequin (51)Mais qui nous en débarrassera ? Le Sida ?

Lundi 5 mars 

11h : Ah, l’Italie… Vue d’Occident, la poussée des partis anti-européens et anti-immigration est interprétée comme la révolte des gueux contre un ordre qui les oppresse ; pour ma part, j’y vois plutôt la révolte des cons contre leur impuissance à prendre leur vie en main ! Et il est probable que vue d’Afrique et d’Asie, ce soit envisagé carrément comme la révolte des nantis contre les damnés de la terre : l’homme occidental, cet enfant gâté devenu aveugle, tient à garder pour lui ses privilèges sans devoir les partager avec plus malheureux que lui, et il est prêt à tout pour ça, y compris à mettre en danger ses propres libertés… C’est vrai qu’après tout, rendre nos pays aussi invivables que la Syrie ou la Libye, c’est le plus sûr moyen pour dissuader les migrants d’y venir ! On n’aura plus rien, on vivra encadrés par des milices fascistes, mais au moins, on restera entre blancs ! Non mais j’vous jure… Quel sale gros con, que l’homme occidental ! On craignait que la troisième guerre mondiale vienne de Corée ou de Syrie, mais elle risque plutôt, une fois de plus, de venir de cette Europe boursouflée de complexes de supériorité !

Le journal du professeur Blequin (51)
Le dessin qui m’a donné du fil à retordre…

21h15 : Quand je suis accaparé par un boulot chiant, je fais exactement ce qu’il ne faut pas faire : je n’arrête pas de penser à des choses négatives. Bien sûr, plus je suis envahi de pensées négatives, plus le travail est pénible, et plus le travail est pénible, plus je suis envahi de pensées négatives… Le sachant, me direz-vous, il devrait m’être facile de prévenir ça en me concentrant sur des pensées positives avant d’entamer un boulot chiant : l’ennui, c’est que je me fais toujours avoir ! Chaque fois que je m’embarque dans une tâche VRAIMENT désagréable, c’est UNIQUEMENT sur l’ouvrage que je me rappelle à quel point elle est pénible ! Par exemple : je scanne un dessin, le rendu sur écran n’est pas conforme à ce que j’avais fait sur papier, alors j’entreprends de faire des retouches sur le fichier numérique pour le rendre présentable. Je me lance là-dedans en toute confiance, me disant que ce sera vite fait, mais comme je suis une tanche en informatique, rien ne se passe comme je veux et je fais face à des emmerdes insoupçonnées ! Bref, je suis pris de court par la pénibilité d’une tâche que j’envisageais comme anecdotique et je m’enfonce dans l’aigreur, comme si je voulais m’auto-punir. De quoi ? Je ne sais pas exactement : de ne pas être à la hauteur de la tâche, peut-être. Ou alors de passer des heures devant l’écran de mon PC, comme un vulgaire nerd inculte et mal épanoui. Ou alors d’être incapable d’y faire face avec calme. Dans tous les cas, il n’empêche que je n’en arriverais certainement pas là si les scanners ne voyaient pas douze milliards de nuances là où je m’étais fait chier à avoir une seule couleur clairement identifiable ! J’ai beau savoir qu’on ne peut pas rationnellement être nostalgique des siècles passés, il y a quand même des jours où je hais notre époque…


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