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Quand on n’a rien à dire, on ferme son ordi !

Publié le 09 mars 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff

Quand on n’a rien à dire, on ferme son ordi !Mercredi 7 mars, 16h. A l’issue d’une entrevue des plus agréables avec la famille Bozec qui gère la Brûlerie du Léon (vous en saurez plus prochainement dans Côté Brest), je réintègre mon doux foyer et je peux ainsi découvrir deux commentaires que m’ont laissés les internautes – et oui, je n’ai pas de smartphone, le moindre déplacement me ramène donc à l’âge de pierre où Internet n’existait pas.

L’un concerne un épisode de mon journal, le voici : « merci henda pour ton réveil car tu donne le courage de lutter contre des monstres comme ramadan car il y a trop de victime qui sont intimider par ses gourou de merde et de ses supporteurs« . Vous avez compris quelque chose, vous, à ce charabia ? Non seulement c’est écrit avec un mépris souverain de l’orthographe et de la grammaire qui agresse lœil mais, pour ne rien arranger, ça n’a aucun rapport avec ce que j’ai raconté ! Vous me direz que ce particulier a cherché à me faire un compliment et s’y est mal pris. C’est tout à fait exact, et ça montre que Cabu avait raison : c’est VRAIMENT dur d’être aimé par des cons !

Le second commentaire concerne un de mes dessins où je taquine, de façon un peu potache, l’engagement de Vanessa Paradis contre le harcèlement sexuel : je l’avoue, je n’aime pas les chansons de cette dame et sa silhouette squelettique d’éternelle fillette m’a toujours rebuté. J’avoue aussi n’avoir jamais très bien compris pourquoi on la considérait comme une héritière spirituelle de la grande Jeanne Moreau : que les deux femmes aient pu s’entendre et s’admirer mutuellement dans la vie, je le conçois, mais de là à ce que le public les mette sur le même piédestal, il y a une limite : sauf erreur de ma part, Vanessa Paradis n’a jamais joué dans un film aussi marquant pour l’histoire du cinéma qu’ont pu l’être Jules et Jim ou Le Procès. Et de toute façon, si on ne peut pas se moquer des vedettes du show-biz sous prétexte qu’elles défendent des idées justes et généreuses, où va-t-on ?

Toujours est-il que mon dessin m’a valu ce commentaire : « C est petit !!! Et peuis ce côté androgyne ne garantit pas d etre a l abri du harcellement .au contraire . » Niveau mépris de l’orthographe et de la grammaire, c’est à peine moins pire que le précédent, mais au moins, c’est intelligible : je comprends très bien, en effet, que j’ai affaire à une greluche qui ne comprend pas le second degré et me prend pour un gros macho remettant en cause la légitimité d’une femme à s’engager contre les violences faites aux femmes, alors que je suis juste un clown saisissant un prétexte pour faire de l’humour sur la maigreur d’une célébrité : de surcroît, on ne peut pas dire que ce dessin fasse honneur au harceleur, représenté comme un gros balourd à tête de beauf même pas fichu de saisir un cul trop petit pour sa paluche démesurée !

Alors Internet rend-il con ? Je ne dirai pas ça mais, ce qui est certain, c’est que les cons vont dessus !

Quand on n’a rien à dire, on ferme son ordi !
Le dessin « incriminé ».

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