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Galerie de portraits (25) : Geneviève de Fontenay

Publié le 02 mai 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff

Galerie de portraits (25) : Geneviève de FontenayJe crois avoir enfin trouvé une réponse, voire peut-être LA réponse à la sempiternelle question « Peut-on rire de tout ». La réponse est non : on ne peut pas rire de tout et, pour commencer, on ne peut pas rire de Geneviève de Fontenay. Plus exactement, on ne peut plus rire de cette femme qui a atteint un tel degré de ridicule, de médiocrité intellectuelle et de pauvreté de pensée qu’elle ne peut même plus prêter à rire.

Au début, je ne disais pas, elle pouvait encore faire sourire rire, comme un élément de folklore désuet, cette vieille mégère maquillée comme une clownesse maléfique, fringuée comme une mère maquerelle et coiffée d’un chapeau démodé depuis un demi-siècle pour défendre, entourée de jolies jeunes filles, une conception sur-dépassée de l’élégance féminine. Mais on s’en est vite lassé et c’est sans remords qu’on l’a laissée se faire ravir sa place par Sylvie Tellier qui n’est probablement guère plus sympathique ou plus intelligente mais est encore agréable à regarder. Depuis, la vieille aristocrate aurait pu se contenter du placard médiatique qu’elle s’est elle-même aménagée, le concours « Miss Prestige National » dont la retransmission est reléguée sur une chaîne de la TNT dont on oublie le nom d’une année sur l’autre, tout comme le concours lui-même d’ailleurs.

Hélas, c’était mal la connaître : bêtement, sous son galurin grotesque a germé l’idée suivant laquelle elle pourrait profiter de sa notoriété pour défendre des idées. Ce fut la catastrophe : on l’a d’abord vue traiter de racistes les caricaturistes de Charlie Hebdo, telle une petite frappe de banlieue qui se sentirait obligée de se déclarer solidaires des porte-flingues du 7 janvier. Ensuite, elle a été sortie du frigo par la Manif pour tous et s’est illustrée en proposant une pseudo-alternative au mariage pour tous, le « gayriage », une proposition dont la portée discriminatoire a été fort bien mise en avant par Sophia Aram qui souligna ironiquement que dans le même ordre d’idées, on pourrait aussi profiter le « youpignage » pour les Juifs… Mais tout ça n’était rien en comparaison de sa dernière trouvaille : s’allier à Philippot contre Macron et chanter « L’internationale » en la compagnie de l’ancien numéro 2 du FN…

Comment dire ? Je pourrais me lancer dans une analyse poussée de toutes les incohérences de son attitude politique, mais à quoi bon ? Elles sautent tellement aux yeux : qui peut croire un instant qu’elle peut parler au nom du peuple ? Qui peut penser une seconde que le repli identitaire que prône Philippot est compatible avec un idéal internationaliste ? Qui peut imaginer que Macron ne serait pas tout à fait d’accord pour que tous ses opposants soient aussi médiocres et aussi grotesques ?

Devant un tel spectacle, il serait tentant de se dire qu’il vaut mieux en rire, mais je n’y arrive même plus : c’est tellement consternant que ça en devient affligeant. Sous le chapeau de cette dame, il n’y a plus guère qu’un bric-à-brac d’idéologies incompatibles entre elles, et le seul progrès qu’elle pourra se vanter d’avoir fait faire au débat public, ce sera d’avoir donné des arguments supplémentaires aux partisans du droit à mourir dans la dignité – même si, dans son cas, c’est déjà trop tard : même si elle crevait demain, sa dignité serait déjà irrécupérable.

Je lui donne peut-être trop d’importance, mais tant pis, on ne dénonce jamais trop la médiocrité.


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