Magazine Nouvelles

Béatrice Marchal | [Ce que tu as cru voir courir à vive allure]

Publié le 21 mai 2018 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

[CE QUE TU AS CRU VOIR COURIR À VIVE ALLURE]

Ce que tu as cru voir courir à vive allure
au-dessus de la plaine en touffes sombres
n’était pas des nuages
à laisser disparaître au loin,
c’est, ne te méprends pas, une mer agitée
de vagues qui gonflent s’effondrent
sans fin se recomposent
en formes nouvelles,
lave en fusion pâte à levain, pétries
travaillées jusqu’au cœur selon le rythme
de la vie qui t’invite, au risque de
t’entraîner t’emporter dans ses bourrasques,
n’était ce bel arbre sur le rivage,
qui t’offre, tourné vers le large,
son tronc à enlacer.

Béatrice Marchal, Un jour enfin l’accès, suivi de Progression jusqu’au cœur, éditions L’herbe qui tremble, 2018, page 88. Encres d’Irène Philips.
Béatrice Marchal  Un jour enfin l'accès


BÉATRICE MARCHAL

Béatrice Marchal

Source

■ Béatrice Marchal
sur Terres de femmes

[Quelle part de soi a-t-elle sombré] (poème extrait de Résolution des rêves)



Retour au répertoire du numéro de mai 2018
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Retour à La Une de Logo Paperblog