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Le journal du professeur Blequin (103)

Publié le 21 juin 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff

Le journal du professeur Blequin (103)Mardi 19 juin

11h : Je discute avec un vieux camarade des inégalités salariales entre hommes et femmes : mon interlocuteur me semble bien optimiste quand il m’affirme que notre gouvernement « libéral » finira par faire voter une loi pour remédier à cette situation. Pour ma part, je me méfie désormais comme de la peste de cette majorité : je n’ai jamais vraiment aimé Macron et ses supporters mais la loi ELAN qui prive littéralement les handicapés moteurs d’un accès aisé au logement aura été pour moi la goutte d’eau. Méfions-nous donc de ce qu’ils cogitent, en particulier à l’attention des franges de la population qui restent encore défavorisées : pour le moment, ils me semblent plus capables d’aggraver les inégalités que de les corriger !

17h : Je tombe par hasard sur la « une » d’Aujourd’hui en France qui met dos à dos, au sens propre comme au sens figuré, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. On peut donc en déduire que l’image de la gauche alternative s’améliore puisqu’il n’y a plus que ce journal pour beaufs demeurés qui assimile encore le leader de la France Insoumise à la présidente du RN… Sérieusement, qui lit encore Aujourd’hui en France sans avoir honte ?

17h30 : Au cours du soir, la prof me demande quelle est ma technique pour faire des caricatures de visages ; je suis doublement déboussolé, non seulement parce que je n’ai pas l’habitude que le prof me demande conseil, c’est un peu comme si je vouais un œuf pondre une poule, mais aussi parce que je n’ai jamais songé à mettre des mots sur ma méthode, ayant appris la caricature sur le tas et n’ayant finalement pas d’autre méthode que celle de « l’instinct » – je n’aime pas beaucoup ce mot mais je n’en trouve pas d’autre. Le bon point de cette anecdote, c’est qu’elle signifie que les artistes professionnels estiment que mon travail a de la valeur, ce dont j’ai parfois tendance à douter moi-même.

19h45 : Au concours du ridicule, qui va l’emporter ? Les commerçants qui se sentent obligés, sous prétexte que c’est la coupe du monde de foot, de mettre des drapeaux dans leur vitrine, ou bien la ville de Brest qui , sous prétexte que le Tour de France passera par la ville du Ponant le 12 juillet prochain, colle des maillots de cycliste à tout ce qui ne bouge pas, à commencer par les arbres avant d’infliger le même sort aux cabines du téléphérique ? Dans le premier cas, il y a encore des niveaux : ceux qui mettent des drapeaux de toutes les nations, passe encore, mais quand j’en vois qui n’affichent QUE des fanions bleu-blanc-rouge, je me demande si Marine Le Pen a vraiment perdu la dernière présidentielle… Dans le deuxième cas, je plains les employés qui ont été chargés de « décorer » les arbre de cette façon : vous imaginez leurs enfants, à l’école, quand on leur demande ce que leurs parents font à l’école ? « Oh ben mon papa (ou ma maman), il (ou elle) déguise les arbres en cyclistes ! » Le (ou la) pauvre gosse doit être drôlement fier(e), c’est sûr…

Le journal du professeur Blequin (103)


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