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Maria Grazia Calandrone | Poème-suaire pour Gênes

Publié le 16 août 2018 par Angèle Paoli

POESIA-SUDARIO PER GENOVA l sudario si chiama sudario POÈME-SUAIRE POUR GÊNES e suaire se nomme suairePoème traduit de l'italien par Jean-Charles Vegliante
(14 agosto 2018)
perché assorbe gli umori
dei morti. Viene deposto
sul volto, per nascondere allo sguardo dei vivi
il lavorio della morte
Maria Grazia Calandrone (poesia inedita, 14 agosto 2018)
© Maria Grazia Calandrone
(14 août 2018)
parce qu'il absorbe les humeurs
des morts. On le place
sur le visage pour cacher au regard des vivants
le travail de la mort
dans les traits, les enflures
D.R. Traduction inédite de Jean-Charles Vegliante
pourTerres de femmes

et le creusement final, la réduction à l'os qui reporte
la matière contenue d'un corps dans le non-fini de l'autre
matière, à l'indistinct des mottes et des astres.
Le suaire est placé par pudeur
sur le visage, pour que ce visage cesse de finir
sous nos yeux. Je voudrais qu'ainsi
les mots, puisqu'ils ne peuvent assécher vraiment
ne serait-ce qu'une goutte
de votre sang, rappellent au moins
la vie, le profond azur
ou l'églantine parmi les cabestans
qui vous a fait sourire
par son obstination à être vivante
dans le chantier perpétuel du port
lumineux de soleil mourant
ou l'autre soleil, la grandeur radiale de l'aube
soulevée parmi des éclats de réel comme une renaissance.
Monde contemporain qui vas mourir
parmi les mouettes des banlieues,
sous la giration de la Voie Lactée comme une verte insomnie de l'univers
qui ne nous regarde pas, monde qui es cet infini exister qui ne prévoit pas
les mortels, sans nom ni prénom nous redeviendrons choses
parmi les choses, sans enveloppe ni nostalgie nous retournerons
à l'indifférencié des étoiles. Mais maintenant, maintenant
que nous sommes vivants
nei lineamenti amati, le enfiagioni
e lo scavo finale, la riduzione all'osso, che riporta
la materia conclusa di un corpo nel non finito dell'altra
materia, all'indistinto delle zolle e degli astri.
Il sudario è deposto per pudore
sul volto, perché quel volto smetta di finire
sotto i nostri occhi. Così vorrei
che le parole, poiché non possono asciugare davvero
neanche una goccia
del vostro sangue, ricordassero almeno
la vita, il celeste profondo
o la rosa canina fra i paranchi
che vi ha fatto sorridere
per la sua ostinazione d'essere viva
nel cantiere perpetuo del porto
luminoso di sole morente
o l'altro sole, la grandezza radiale dell'alba
sollevata tra guizzi di reale come un rinascimento.
Mondo contemporaneo che vai a morire
tra i gabbiani delle periferie,
sotto la rotazione della Via Lattea come una verde insonnia dell'universo
che non ci guarda, mondo che sei questo infinito esistere che non contempla
i mortali, senza nome e cognome torneremo cose
tra le cose, senza involucri e senza nostalgia ritorneremo
all'indifferenziato delle stelle. Ma adesso, adesso
che siamo vivi


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