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Alpinistes : Deux de Décordée...

Publié le 23 août 2018 par Georgezeter
Alpinistes : Deux de Décordée...

Deux alpinistes en janvier dernier décident en plein hiver d'escalader le Nanga Parbat, un des sommets à +8000 de l'Himalaya, un des plus dangereux qui a fait déjà 60 victimes. Ce sont deux alpinistes expérimentés, il savent très bien qu'en arrivant au sommet entre 17 et 18 heures peut s'avérer une grave erreur, ils y vont quant même. La nuit tombe vite à ces altitudes, et il ne faut absolument pas que quelque chose aille de travers sinon... Et pas de chance, l'homme arrivé au sommet se plaint qu'il voit trouble, il est atteint certainement de cécité des neiges. L'autre grimpeur, une femme devra donc l'aider à redescendre seule, de nuit, à 8100 mètres d'altitude... Elle contacte en France son " routeur " afin qu'il alerte les secours pakistanais. Là je marque une pose :

- " François Damilano, guide de haute montagne et réalisateur de documentaires rappelle que le contexte des secours en montagne est très différent dans l'Himalaya et dans les Alpes. " Il n'existe pas de secours en montagne très organisés en Himalaya. À ma connaissance, aujourd'hui, il y a quelques acteurs pakistanais qui ont été formés, souvent en collaboration avec des pays de l'arc alpin. Il s'agit plutôt d'équipes capables d'aider des personnes parties en trekking qui seraient en perdition. Il faut comprendre la complexité d'aller secourir des gens en très haute altitude, on est sur des " 8 000 ". " Un hélicoptère ne peut pas se poser n'importe où, et les secouristes doivent être acclimatés. En plus, quand il s'agit d'hivernale, on est dans l'exception. Comment voulez-vous qu'il y ait une structuration de secours sur quelque chose d'exceptionnel et de compliqué ? "

Franchement, ces alpinistes qui veulent braver les hauts sommets pourquoi pas, mais qu'ils soient responsables et qu'ils assument lorsque ca va de travers ! C'est eux qui se mettent dans cette situation à risque et donc, il ne faut pas geindre lorsque ça tourne en eau de boudin ! Car, même dans les alpes où les secours sont hyper structurés et organisés et où les distances sont très courtes où le plus haut sommet est le mont blanc, et bien chaque année à cause d'irresponsables en quête d'exploits sportifs, ils font prendre des risques inutiles à des pères et mères de famille qui doivent aller les récupérer au risque de leur vie. C'est encore bien pire lorsqu'on parle des deux chevronnés plus haut.

" Pourquoi un " 8 000 " en hiver ? Mais parce que c'est le niveau de la haute performance aujourd'hui. Les 14 sommets à plus de 8 000 mètres ont été gravis. Ils l'ont été sans oxygène, en solitaire, par des voies difficiles... Notre génération arrive derrière cela. On ne fait que réinventer notre terrain de jeu sur les épaules de nos aînés. "... " Terrain de jeu " T'en foutrait moi ! En fait la femme alpiniste après avoir survécue a le titre de " 1ere femme à avoir gravit un 8000 en hivers ", et pour ce genre de connerie un père de famille de 3 enfants est mort gelé, car il a fallu l'abandonner à son triste destin à cause du mauvais temps et ainsi l'impossibilité pour un hélicoptère de décoller. (de plus un hélico à 7000m alors que ça vole à 5000 maxi...)

Ce qu'il faut savoir et que peut être ces deux grimpeurs auraient dû entendre ou au moins se renseigner, c'est qu'au Pakistan comme en Inde d'ailleurs les secours en montagne ne sont pas la priorité première, il y a tellement d'autres choses plus importantes à régler. Qu'en plus, une vie humaine là bas n'a pas la même valeur que chez nous, et enfin, la corruption est inscrite dans le patrimoine culturel de ces pays : on paye sous la table, on a la table, point ! Aussi, franchement, les " exploits " des " héros " occidentaux ils n'en ont rien à battre les locaux.

En anecdote, j'étais à Nainital dans le " bas " Himalaya (2500 mètres) en 2006 comme professeur dans une école privée musulmane. Lorsque sur internet j'ai lu : le français Jean-Christophe Lafaille est porté disparu depuis hier dans le Makalu. Et bien lorsque j'en parlais aux locaux et à mes élèves c'est unanimement, je résume : " il a pas mieux à faire qu'aller grimper une montagne en hiver ? " Ils ne comprenaient pas qu'un homme puisse ainsi risquer sa vie pour une raison aussi futile qu'égocentrique, et que les secours envoyés pour le retrouver étaient de l'argent jeté par la fenêtre. Les montagnards comme les marins ont un respect quasi religieux pour ces éléments naturels : on ne monte pas un haut sommet ou ne traverse un océan comme ça la fleur au fusil, sinon... Le drame que l'entourage, la famille devra supporter à votre place puisque soit congelé ou noyé le problème sera résolut pour vous, l'inconscient ! Oui, on peut tenter le diable, mais lorsqu'il frappe, et bien faut assumer et ne pas mettre ses fautes sur la tête des pakistanais qui n'ont pas réagis assez vite, d'une mauvaise volonté de l'armée, de la corruption car c'est connu tous des voleurs etc. Franchement lorsque je vois cette femme alpiniste à la TV, quelle inconscience des autres seulement centrée sur sa passion, ses exploits et ne prenant aucun compte ses mauvaises décisions comme par exemple : lire sur internet avant de partir et c'est facile ce que dit à nouveau François Damilano à propos des secours pakistanais :

- " Je ne suis pas étonné que les choses aient pu dysfonctionner. Il y a des raisons à cela, et cela n'est pas nécessairement dû à de la mauvaise volonté. Je le répète, le Pakistan n'est pas la France et je ne suis pas sûr que l'obsession première de l'armée pakistanaise soit d'aller chercher des alpinistes. On peut imaginer qu'il a fallu un peu de temps pour faire décoller des hélicoptères. Au Pakistan, on est à 8 000 mètres, il y a des centaines de kilomètres à parcourir et rien n'est structuré. " Quant à : Serait-il possible que des Pakistanais aient fait monter les enchères pour faire décoller des hélicoptères ? " Le Pakistan reste un pays compliqué et militarisé. Tout l'espace aérien est maîtrisé par les militaires. C'est aussi un pays qui a un rapport à l'argent complexe - c'est un euphémisme. Il suffit qu'une ou deux personnes dans la chaîne d'organisation des secours soient un peu plus " accrochées " aux liasses de dollars pour faire monter les enchères dans une situation extrêmement tendue. "

Donc : être dans un pays où les secours en montagne ne sont pas la priorité, dans un pays où le carburant coute très cher qu'il a fallu faire une quête sur internet pour réunir des fonds et ainsi faire le plein de l'hélico, où la chaine de commandement est kafkaïenne et achetable. Grimper en hiver où on sait que les risques sont démultipliés, avoir une logistique basée en France, puis qui passe par la Pologne et enfin, être au sommet à 18 heures, c'est-à-dire au coucher du soleil. Et bien, moi qui n'ai aucune expérience, pourtant en voyant ça sur une liste c'était niet ! au fou !

La femme a eu du bol, 4 grimpeurs polonais qui n'étaient pas trop loin on pu aller la récupérer à plus de 6000 mètres ; Elle s'en tire avec des doigts de pieds et de main gelés, " en attendant la reconstruction, je cite " ; mais toujours avec un égo intacte. Fallait voir comme elle tempêtait, ainsi que son routeur contre la terre entière de ces secours trop lents qui ont causés selon elle la disparition de son compagnon " on aurait pu le sauver si ca avait été un réel secours "... Argn, Aaaaarrh !!!!!! Conclus-je.

Durant cet article je ne mentionne pas les noms des deux protagonistes, car, il/elle sont interchangeables dans ce monde de coureurs de l'inutile exploit pour l'adrénaline.

    - l'ascension et la descente (dire qu'on tourne docu sur la 2, donc avec le fric de notre redevance.)

https://www.youtube.com/watch?v=f8pqBGkW4wo

https://www.youtube.com/watch?v=AdzLtRZCiYU


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