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Le journal du professeur Blequin (124)

Publié le 06 septembre 2018 par Legraoully @LeGraoullyOff

Le journal du professeur Blequin (124)Mardi 4 septembre

17h00 : Petite promenade dans la campagne environnante pour décompresser à l’issue d’une séance de dessin assez intense. Sur une route goudronnée, je fais une macabre découverte : un chat roux écrasé par une voiture… Encore un qui ne pourra plus jouer dans des vidéos de lolcats ! Plus sérieusement, voir le cadavre de ce félin au ravissant pelage m’a fendu le cœur et m’a conforté dans l’idée que la civilisation de l’automobile est une saloperie ! Vous me direz qu’on peut difficilement s’en passer, ce qui est malheureusement encore vrai : en dépit de la prétendue « prise de consciences écologique », rien n’est encore sérieusement fait pour réduire significativement le parc automobile, et surtout pas du côté des entreprises qui, tout en repeignant en vert leurs façades, exigent encore que leurs employés possèdent permis de conduire et véhicule personnel ! Si j’écrivais dans Le Point, je dirais bien que ce serait un chantier tout trouvé pour le le nouveau ministre de la transition écologique, mais j’ai passé l’âge de croire au Père Noël…

Mercredi 5 septembre

Le journal du professeur Blequin (124)

11h30 : Passage à la mairie de Brest pour reprendre un abonnement, à tarif réduit, aux transports en commun de la Métropole. J’explique à l’employée que j’étais parti en vacances au mois d’août et que je n’avais donc pas pu le renouveler ; elle ne me laisse pas terminer ma phrase et conclut à ma place, avec un sourire narquois  : « Et donc on a zappé le renouvellement » ! Je sens du mépris dans cette phrase : mépris envers le pauvre mec qui a besoin de tarifs préférentiels pour se déplacer, mépris envers le « jeune » qu’on peut se permettre de traiter comme un garçonnet qui n’aurait pas fait ses devoirs ! J’ai le sentiment que depuis que j’ai des cheveux longs, mes aînés ne me respectent plus : 50 ans après mai 68, mes compatriotes n’ont fait aucun progrès !

12h20 : Je fais la queue pour m’inscrire aux cours publics des Beaux-Arts de Brest : les inscriptions ne commencent que dans quarante minutes et c’est déjà noir de monde ! Ma voisine, une femme « d’un certain âge » comme on dit hypocritement pour désigner les vieilles peaux, renaude parce qu’elle est devancée par un monsieur qui était arrivé après elle ; agacé par la foule, le bruit et la chaleur, je lui réponds sarcastiquement, pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas le centre du monde (les seniors ont trop tendance à l’oublier) : « Oh oui, vous avez raison, qu’est-ce que c’est grave, il faut envoyer cet homme aux assises ! » Mais voilà qu’arrive Super-Rombière : derrière mon interlocutrice, une femme qui parait sortie tout droit de chez les Deschiens me donne l’ordre de me calmer… Le pluriel ne vaut VRAIMENT rien à l’homme.

21h : A l’issue d’une journée peu satisfaisante, je trouve le repos en m’affalant devant Burger Quiz ; j’avoue que quand j’ai vu débarquer sur le plateau un chien présenté comme un véritable candidat, j’ai bien cru qu’ils allaient jouer le jeu tout au long de la partie, ce qui m’a quelque peu consterné… Fort heureusement, les plus courtes étant les meilleures, Chabat a mis fin à la blague au bout de deux questions en renvoyant le toutou au profit d’un candidat humain, à mon grand soulagement. Je dois manquer d’humour…

Le journal du professeur Blequin (124)


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